Selon nos informations, il s’agirait cette fois du mariage de trois établissements : les Banques Populaires des Alpes, de Loire et Lyonnais et du Massif central. Trois banques relativement petites, qui ensemble créeraient un établissement de poids dans une vaste région Centre-Est. La Banque Populaire du Massif Central, la plus petite du réseau, ne comptait ainsi à fin 2014 que 86 agences, et moins de 900 salariés. Loire et Lyonnais, déjà issu de la fusion en 2000 de la Banque Populaire de Lyon et de celle de la Loire, rassemble de son côté 98 points de vente (guichets automatiques hors site compris) et un peu plus de 1.100 collaborateurs. Quant à la Banque Populaire des Alpes, basée à Grenoble, elle est la plus importante des trois établissements avec près de 170 agences et de 1.700 employés.
Quel futur patron ?
Selon des sources internes concordantes, le projet de rapprochement serait bien avancé, mais buterait encore sur la personnalité du futur patron de l’établissement fusionné. Catherine Halberstadt, qui était à la tête de Banque Populaire Massif central depuis 2010, a rejoint le directoire de BPCE au 1erjanvier, pour prendre en charge les ressources humaines du groupe, et n’a depuis pas été remplacée en Auvergne. Restent les dirigeants des deux autres entités concernées par la fusion, Pascal Marchetti à Grenoble et Jean-Pierre Levayer à Lyon. Mais circule également le nom de Daniel Karyotis, membre du directoire de BPCE et directeur général en charge des finances et des risques. Contacté, BPCE n’a pas souhaité faire de commentaires.
Economies d’échelle
Si ces mouvements de fusion sont de la responsabilité des dirigeants et des conseils des banques régionales, ils répondent au souhait du patron de BPCE, François Pérol, de créer des entités dotées d’une taille critique plus élevée et de davantage de moyens pour investir, notamment dans le digital. Il s’agit également de réaliser des économies d’échelle, alors que les banques font face à des contraintes réglementaires et à un environnement de taux qui réduit leurs marges. Dans son rapport annuel 2015, la Banque Populaire Loire et Lyonnais prévient ainsi que ses « résultats financiers devraient souffrir, encore davantage qu’en 2015, du contexte de taux durablement bas. Le produit net bancaire devrait en effet enregistrer en année pleine sur 2016 les effets du volume très élevé de renégociations et de remboursements anticipés de 2015, ce qui devrait conduire à une baisse très sensible des produits des crédits ». Dans cet environnement, en régions comme à Paris, les fusions des petites banques régionales sont perçues comme « le sens de l'histoire ».
Karyotix à Lugdunum ?
Encore des changements en vue à BPCE SA ?
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