16 avril 2021

PDV Natixis : volontaires ? Vraiment le moment de partir ? BPCE Sa les prochains ?

 




Natixis durcit son plan de départs

Par Pauline Armandet le 15/04/2021 L'AGEFI Quotidien / Edition de 14H


Les syndicats de Natixis s'inquiètent des conséquences sociales du projet de délocalisation au Portugal de certaines fonctions support de la banque dont l'informatique. Dans une lettre adressée mardi au ministre de l’Économie et des Finance, Bruno Le Maire, et à la Ministre du Travail, Elisabeth Borne, que L’Agefi a pu consulter, les syndicats estiment que le nombre de postes menacés serait deux fois plus élevé qu'initialement annoncé. Ils calculent que ce projet entraînera la délocalisation à Porto de 430 postes sur les bassins d’emploi parisien et rémois, notamment 209 poste internes et 221 prestataires externes, dans le cadre du plan de départs volontaires (PDV) de la filiale cotée de BPCE, présenté fin janvier.

« Il y a un effet de loupe sur les 245 postes qui ont été annoncés mais cela va bien au-delà », confie un représentant du SNB CFE CGC, ajoutant que la direction n’a pas communiqué sur les postes externes, « mais en réalité les suppressions de postes concerneront aussi les prestataires externes ». La direction a « pour idée de reclasser toutes les personnes internes. Les possibilités de reclassement en interne questionnent et inquiètent l’ensemble des organisations syndicales », regrette-t-il.

Fonctions support touchées

Au final, le PDV comprendrait la suppression de 36 postes dans les dérivés actions et 400 postes dans des fonctions support, de back-office, RH, mais aussi ‘automatisables’. « C’est se couper d’une partie de la base de tous les métiers qui constituent les métiers de la banque, c’est une perte d’identité », regrette la source syndicale.

L’intersyndicale demande aux ministres «de faire arrêter l’hémorragie d’emplois, alors que les résultats des banques sont ceux qui pâtissent le moins de la crise ». « Si un gouvernement ne peut plus s’appuyer sur les entreprises qui marchent, il ne va rester que les entreprises déficitaires en France, ce sera un problème de gouvernance », confie le représentant syndical.

Ces postes s’ajouteraient aux 1.000 précédemment délocalisés au Portugal. Selon les calculs des représentants syndicaux, il n’existerait pas un grand écart entre le Portugal et certaines régions françaises, par exemple « entre les aides que les régions mettent en place pour favoriser la localisation d’entreprises dans leur bassin et les prix des loyers qui ne sont pas les mêmes qu’à Paris. Certes, il y a la question des salaires mais l’un dans l’autre il n’y a pas un écart avec la France ».

D'autres délocalisations ?

Hors du PDV, l’intersyndicale dénonce d’autres pratiques de la filiale de BPCE. Les contrats jeunes sont désormais gérés par les RH de Porto. « Cette gestion de la part de Natixis heurte notre sensibilité car les contrats jeunes font partie de contrats aidés. On veut bien prendre les aides gouvernementales françaises, mais on veut les faire gérer de Porto », regrette la source.

« De l’aveu même de la direction, ce projet sera suivi d’autres délocalisations massives », ajoute le courrier. Les négociations sur le PDV ont démarré le 28 janvier, l’intersyndicale doit remettre son avis d’ici mi-mai à la direction. Elle espère que Natixis sera « freinée » dans ses délocalisations, qui devraient se faire d’ici mi-2022. Il n’est pas possible de connaître les économies réalisées ou à venir par Natixis dans le cadre du PDV. « A l’échelle d’une banque et des capitaux qu’elle manie, ce n’est pas monstreux », confie la source syndicale.

Natixis rappelle que le projet présenté en janvier « entraînerait le repositionnement d’activités équivalent à 209 postes Natixis actuellement localisés en Ile-de-France » et qu’elle a lancé « un vaste programme de mobilité interne et de formation pour ses collaborateurs ». « Ce même projet prévoit également d’internaliser à Porto 128 postes (postes actuellement non pérennes ou prestataires) », ajoute la banque qui dit avoir « pour ambition de poursuivre l’internalisation à Porto de certaines fonctions IT aujourd’hui externalisées ».

En revanche, elle ne souhaite pas « commenter d’autres chiffres ».

Notre avis:

  • Nous vous rappelons que les DS de BPCE Sa sont réunis ce jour et pour la première fois sur le projet d'intégration d'activités de NATIXIS à BPCE Sa. 
  • Comme toujours nous vous tiendrons bien sûr informés au fur et à mesure de l'avancement de cette négociation.

12 avril 2021

Fédération CFTC Banques : Changement de Bureau

 


 

Suite au conseil extraordinaire de la fédération CFTC Banques qui s’est tenu le 7 avril , et à la révocation de l'ancien Président, vous trouverez, en pièce jointe, la liste des membres du bureau fédéral  élu pour la fin de la mandature.



3 avril 2021

Lettre ouverte à Laurent MIGNON, Président du Directoire de BPCE Sa

 Suite à notre article " une affaire ..............."

Éclairages:

  • Comme nous l'écrivions précédemment, la DRH a tenté de passer en force pour déqualifier un grand nombre d'emplois de BPCE Sa.
    • En force, trompant les représentants du personnel et contournant les hiérarchies qui n'ont découvert l'étendue du problème que par leurs collaborateurs ou par certains syndicats. 
  • Pour réagir contre cette attaque masquée de nos droits, la CFTC a proposé de faire une lettre ouverte intersyndicale à la Direction.
    • Pour la CFDT, nous attendons toujours la moindre réponse !!!
    • Pour L'UNSA, nous avons reçu la réponse du secrétaire du CSE, indiquant:
      • Dans un premier temps que les problèmes soulevés étaient de l'ordre du fantasme !!
        • Ceci était très étonnant, compte tenu du fait que certains élus UNSA du CSE se posaient les mêmes questions, mais pour le Secrétaire, "fantasme, circulez, il n'y a rien à voir ! 
      • Dans un deuxième temps, il a écrit : 

        "Par ailleurs, les informations qui nous remontent à ce stade font état d’une bonne prise en compte des réclamations formulées par les salariés, à l’occasion de leur entretien ou par tout autre moyen".

On vous laisse juge, nous avons nous, de la part des salariés et des managers des remontées très négatives !
Nous n'avons surement pas le même circuit de remontées 

Donc seul le SNB a accepté de corédiger  et de cosigner le texte publié. Mais là encore le secrétaire a eu à redire en s'étonnant que l'on puisse faire une inter avec le SNB, après les problèmes de personnes qu'on pu rencontrer nos deux syndicats.Il oublie juste que notre volonté de vous défendre va bien au delà du reste.

1 avril 2021

Une affaire bien mal menée par la DRH ou comment mécontenter tout le monde !

 

Rappel du contexte

 

Grâce aux demandes insistantes de la CFTC, une réunion a été organisée le 30 mars 2021 avec l’expert du CSE, le Cabinet Ipso Facto.

Cette première réunion devait permettre de définir son périmètre d’intervention, qui doit être validé par la DRH, et qui concerne le nouveau référentiel communautaire des emplois qui génère un mécontentement grandissant des salariés et même des managers insuffisamment informés.

Après une présentation bâclée du référentiel au CSE le 22/10, sous forme d’une simple information, nous avons été les premiers à interpeller la direction, dans un courriel du 2 mars, sur le fait qu’un déclassement des salariés était inacceptable, surtout à la veille du rapprochement des fonctions supports avec Natixis. Nous avons en effet fustigé ce nouveau référentiel fait d’intitulés fourre-tout, en mauvais « franglais », et qui balaye d’un revers de la main la séniorité et l’expérience de nombreux salariés, tout en fermant toute perspective d’évolution aux plus jeunes !!!  Bref, tous perdants !

Nous avons demandé un moratoire sur la mise en œuvre de ce référentiel qui s’est invité dans les entretiens d’objectifs, avec des missions parfois sans rapport avec les fiches de poste initiales. Ce qui pose question en termes d’exécution de bonne foi du contrat de travail de la part de l’employeur.

 

 

PROBLEMATIQUES SOULEVES PAR LA CFTC

 

Nous avions préparé une série de thèmes et de questions pour cette première réunion de cadrage avec l’expert du CSE :

 

1/ Grille de passage entre l’ancien et le nouveau référentiel (y compris les missions associées à chaque intitulé d’emploi)

·       Les nouveaux intitulés sont-ils cohérents avec les anciens ? (exemple : Chargé de mission vs. Chef de projet)

·       Les nouvelles missions sont-elles équivalentes avec les anciennes ? (exemple : Rédiger une procédure vs. Élaborer une politique)

·       Le traitement des cas est-il équitable, par exemple des salariés issus d’une même équipe sont-ils positionnés sur des emplois différents ? Les regroupements de métiers classe J et K par exemple conduisent-ils à un nivellement par le bas ?

·       L’arborescence hiérarchique créée-t-elle des incohérences par rapport à avant ?

 

2/ Grille de passage avec la Convention Collective Banque

·       Y a-t-il une adéquation et / ou une conformité ?

·       Petit rappel Monsieur l’Employeur … vous ne pouvez pas déqualifier des emplois visés par la Convention Bancaire ou les vider de leur contenu…

 

3/ Il est affirmé que cette transformation n’a pas d’impact sur le contrat de travail et l’intitulé de la fiche de paie

·       Mais pourquoi alors utiliser ces nouveaux intitulés d’emplois pour fixer les objectifs ?

·       Quel est l’impact juridique si le salarié subit un appauvrissement ?

·       La décision d’un nouvel intitulé est-elle unilatérale ou nécessite-t-elle un accord entre l’employeur et le salarié ?

 

4/ Procédure de recours

·       Est-elle homogène dans l’entreprise ? Équitable entre les salariés ? A notre connaissance, les salariés rencontrent tantôt leur hiérarchie, tantôt leur RRH, tantôt reçoivent un simple mail de refus…

·       A qui les salariés doivent-ils s’adresser pour contester le cas échéant leur nouvel intitulé ?

·       Les managers n’ont pas reçu d’instructions claires : ont-ils été associés ? Comment ?

 

5/ En prévision du rapprochement avec Natixis

·       Cette transformation a-t-elle eu lieu chez Natixis dans les mêmes conditions : quand, comment et… avec quels libellés d’emplois ?

 

 

SYNTHESE DES ECHANGES AVEC L’EXPERT DU CSE

 

L’expert du CSE a d’abord expliqué que le référentiel a été élaboré avec la startup WiserSkills, que l’on pourrait renommer avec un clin d’œil « Wisers Kills » !

Contrairement à ce qui a été indiqué en CSE, la démarche semble plutôt avoir été faite en catimini, sans même que les N-1 du Directoire, dans quasiment tous les pôles, n’aient été informés.

L’idée était de faire une espèce de Linkedin interne, avec un catalogue de compétences en lien avec le marché. Tiens tiens, une logique de marché bien loin de nos valeurs mutualistes censées revenir au premier plan avec le retrait de la cote.

L’expert a également indiqué que ce nouveau référentiel lui avait été présenté comme un outil de GPEC. Mais pas comme la clé de voûte des objectifs annuels. Devant nos questions sur ce thème, l’expert a bien vu qu’il y avait un cheveu dans le potage…

La CFTC a insisté alors pour :

-          Obtenir une analyse juridique : y a-t-il délit d’entrave ? Y a-t-il modification unilatérale du contrat de travail ?

-          Dissocier les sujets « d’accompagnement du changement » et les sujets juridiques qui préoccupent nos collègues

-          Disposer de la liste des missions et pas seulement des intitulés de postes

-          Vérifier la cohérence avec la Convention Collective Banque à laquelle nous sommes rattachés

 

Première VICTOIRE de la CFTC, à force d’insister, nous avons obtenus que l’Expert (qui est un expert comptable) complète son analyse avec une juriste en droit social.

Evidemment, de notre point de vue, la prise en compte de ces nouvelles missions affecte l’exécution du contrat de travail et modifie donc substantiellement la relation entre le salarié et l’employeur, ce qui n’est pas acceptable.

 

Enfin, nous avons demandé à regarder comment ce référentiel va être pris en compte dans le cadre du rapprochement avec les fonctions supports de Natixis.

L’expert a proposé d’organiser un sondage auprès des salariés. Bonne idée, pourvu que la Direction accepte et que les dés ne soient pas pipés !

 

Une commission ad hoc sera créée pour suivre ces travaux.

 



Nous continuons de penser que ce référentiel peut avoir un impact important sur vos emplois. Ce n’est pas de l’ordre du « fantasme » contrairement à ce qu’a pu écrire dans un premier temps le secrétaire du CSE qui ouvre enfin les yeux… après que la CFTC soit montée au créneau !

Mais ce n’est qu’un début, avec votre aide, restons vigilants  !



En conclusion:

Nous ne pouvons que dénoncer les méthodes de la DRH, qui a cru bon après un furtif passage en CSE ( sans vote ! ) , a voulu passer en force, en s’exonérant de négociations, voire d'un travail collectif avec les managers , les Directions, il semble même que certains membres du Directoire ignoraient l'ampleur de ces transformations et de leurs impacts.

Nous espérons que Béatrice LAFAURIE, saura prendre à bras le corps ces déviances d'une DRH, travaillant en vase clos.

L'amélioration de la satisfaction des salariés de BPCE, ne peut passer que par une refonte totale des méthodes de la DRH.