28 mars 2019

Un bout de terrain pour : Mbappé. Pogba. Griezmann ?


CAN-2019 : les joueurs tanzaniens reçoivent des parcelles de terre comme prime de qualification



Les joueurs de l‘équipe tanzanienne de football, qui ont décroché dimanche la première qualification depuis près de 40 ans de leur pays pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), se sont vus offrir lundi une récompense inattendue : des terrains à bâtir.
“En guise de reconnaissance pour le bon travail accompli et pour le grand honneur que cela apporte à notre pays (…), chaque joueur recevra une parcelle de terrain à Dodoma”, la capitale de la Tanzanie, a annoncé lundi le président tanzanien John Magufuli.
La Tanzanie s’est qualifiée pour sa seconde Coupe d’Afrique des nations grâce à sa victoire 3-0 contre l’Ouganda, déjà qualifié, dimanche, lors de la dernière journée des éliminatoires de la CAN-2019. Une première pour le pays depuis 1980.
Les joueurs tanzaniens, entraînés par l’ancien international nigérian Emmanuel Amunike, ont terminé deuxième du groupe L, derrière l’Ouganda.
“Je pense que nos joueurs peuvent faire encore mieux au Caire en décrochant le titre”, a affirmé M. Magufuli.

La phase finale se déroulera en Égypte du 21 juin au 19 juillet.

27 mars 2019

Le Parlement européen approuve la fin du changement d'heure en 2021




publié le , mis à jour à 

Les députés européens se sont prononcés mardi pour une suppression du changement d'heure saisonnier, au printemps et à l'automne, en 2021.
Les députés européens se sont prononcés mardi pour une suppression du changement d'heure saisonnier, au printemps et à l'automne, en 2021.
afp.com/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Les députés européens se sont prononcés ce mardi pour une suppression du changement d'heure saisonnier, au printemps et à l'automne, en 2021.

26 mars 2019

Vélo en ville : ces infractions méconnues qui peuvent vous coûter cher

Sébastian Compagnon|25 mars 2019, 17h48|MAJ : 25 mars 2019, 22h30

le parisien .fr
Depuis le 1er juillet 2015, les cyclistes, mais aussi les automobilistes et les conducteurs de deux-routes motorisés, ont interdiction d’utiliser des écouteurs lorsqu’ils circulent. Olivier Boitet/LE PARISIEN

Dimanche, le premier adjoint de la mairie de Paris a été sanctionné de 135 euros d’amende pour avoir utilisé des écouteurs sur son vélo. Une infraction méconnue... parmi d’autres.

C’est le printemps, les beaux jours reviennent et de nombreux Franciliens enfourchent à nouveau leur vélo. Les cyclistes découvrent à cette occasion certaines règles particulières du Code de la route…
Dimanche, le premier adjoint de la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire (PS), a raconté sur Twitter sa déconvenue. « Je viens de prendre une amende de 135€ pour port d’oreillette sur un vélo. Je l’ignorais, j’ai compris maintenant ». Un aveu un peu gênant alors même que la municipalité a annoncé jeudi dernier son intention de davantage verbaliser les comportements dangereux à vélo ou en trottinette électrique…
« Les agents ont bien fait leur travail. Je ne savais pas que c’était interdit d’avoir ses écouteurs à vélo », a expliqué Emmanuel Grégoire lundi matin au micro de BFM Paris. « Le développement de nouvelles mobilités est lié à des règles d’usage. Il faut apprendre à se mettre en sécurité. J’ai découvert cet aspect de la réglementation. J’aurai mieux fait de lire plus attentivement le code de la route. »
Le port d’écouteurs fait partie des contraventions les plus onéreuses auxquelles sont potentiellement soumis les cyclistes.Cette infraction est sanctionnée d’une amende de 90 euros en cas de paiement dans les 15 jours, majorée à 135 euros au-delà et jusqu’à 375 euros en cas de paiement après 45 jours. Et ce n’est pas la seule. Tour d’horizon.

Utiliser des écouteurs. C’est une restriction récente et encore mal connue. Depuis le 1er juillet 2015, les cyclistes, mais aussi les automobilistes et les conducteurs de deux-roues motorisés, ont interdiction d’utiliser des écouteurs lorsqu’ils circulent. La loi fait une exception pour les appareils d’aide auditive et les véhicules d’urgence. L’utilisation d’un casque audio (ou d’un téléphone) coupe le cycliste de son environnement, le déconcentre et nuit à sa prise d’information. « Nous sommes le seul pays à en faire une infraction, s’étonne Charles Maguin, le président de l’association Paris en Selle. Le port des écouteurs est bien sûr déconseillé. Mais alors il faudrait aussi interdire le casque des motos et les autoradios… Les cyclistes sont avant-tout victimes du manque d’aménagements sécurisés et de la violence routière ».
Circuler sur le trottoir. Le fait de rouler à vélo, en scooter ou en trottinette sur un trottoir est interdit, sauf pour les enfants jusqu’à 8 ans. « Le trottoir est l’espace des piétons, c’est légitime. Mais si on veut que les cyclistes n’aillent pas se réfugier sur les trottoirs, il faut créer de vraies pistes cyclables », martèle Charles Maguin.
Rouler en sens interdit et passer au feu rouge… sauf autorisation explicite. Les cyclistes sont tenus de respecter les feux. Sauf quand des panonceaux triangulaires les autorisent à aller tout droit ou à droite. Ces exceptions à la règle ont été introduites en 2012 afin d’améliorer la sécurité des cyclistes, qui se dégagent plus facilement du trafic. A noter que les vélos ne sont pas tenus d’utiliser une piste cyclable, sauf si cette obligation est signalée par un panneau circulaire à fond bleu.
Remonter les files par la droite. Cela peut paraître étonnant. Et pourtant doubler les voitures par la droite quand on circule à vélo est une infraction. En cas d’accident (ouverture de portière, par exemple), la loi pourrait considérer que vous êtes en tort. Si les véhicules sont en mouvement, il faut donc remonter la file par la gauche. Une manœuvre plus visible pour les autres usagers. Mais souvent périlleuse…
Circuler sous l’emprise de l’alcool. Boire ou conduire, il faut choisir, même à bicyclette. Mais contrairement à une légende, un cycliste ne peut pas se voir retirer des points sur son permis. « En Allemagne, la limite d’alcool autorisée à vélo est deux fois plus élevée qu’au volant, note Charles Maguin. Les Allemands considèrent qu’on est moins dangereux alcoolisé sur un vélo que dans une voiture ».
LE SAS A VÉLO, TRÈS SOUVENT IGNORÉ
Il n’y a pas que les cyclistes qui méconnaissent le Code de la route. Apparu en 1998, le sas à vélo à l’approche des feux est largement ignoré par les automobilistes et les deux-roues. « Les sas vélos sont des éléments indispensables à la sécurité des cyclistes, pour les mouvements tournants, pour éviter les angles morts », rappelle pourtant Christophe Najdovski, l’adjoint aux transports. »
La Ville de Paris a intensifié la vidéo-verbalisation pour les faire respecter. Plus de 23 200 PV ont été dressés depuis janvier 2018. Mais les effets semblent peu visibles. « Les sas à vélo ne fonctionnent pas, tranche Charles Maguin, le président de Paris en Selle. La solution est d’aménager de vrais ronds-points cyclables comme en Hollande ».
-

25 mars 2019

Comité d’Entreprise ordinaire Bpce Sa du 28 mars 2019

ORDRE DU JOUR


Comité d’Entreprise ordinaire du 28 mars 2019

1. Approbation des Procès-Verbaux du CE
2. Présentation des résultats 2018 de l’intéressement
3. Recueil d’avis sur le projet de réorganisation du pôle BPA
4. Désignation de l’expert du Comité d’Entreprise pour l’expertise de la situation économique et financière pour l’année 2018
5. Désignation de l’expert du Comité d’Entreprise pour l’expertise de la politique sociale, des conditions de travail et l’emploi pour l’année 2018
6. Point d’actualité sur le projet SEF
7. Information sur l’évolution du dispositif de gestion des notes de frais
8. Information sur l’index égalité professionnelle
9. Point d’information sur le déploiement du télétravail
10. Information-consultation sur des demandes de travail exceptionnel :
- Direction Architecture et Reporting :
o Bascule dans le cadre du projet SMITH
- Direction Comptabilité Groupe :
o Bascule dans le cadre du projet SMITH
o Réalisation de l’arrêté du T1 2019
- Direction Communication des marques
o Activité de sponsoring lors d’évènements sportifs
o Campagne publicitaire - Caisse d’Epargne
11. Information – consultation sur le bilan annuel des heures supplémentaires et complémentaires pour l’année 2018
12. Point sur les prestataires du second semestre 2018

21 mars 2019

Fin du billet de 500 euros et nouveaux billets de 100 et 200 euros

Fin du billet de 500 euros et nouveaux billets de 100 et 200 euros

A partir du 27 janvier 2019, 17 des 19 banques centrales nationales de la zone euro vont cesser d’émettre des billets de 500 euros. Seules la Banque fédérale d’Allemagne et la Banque nationale d’Autriche continueront d’émettre cette coupure jusqu’au 26 avril 2019, pour des raisons logistiques.
La décision d’arrêter l’émission du billet de 500 euros, la plus grosse coupure de la gamme des billets en euros, avait été prise par la Banque centrale européenne en mai 2016. Ces billets étaient soupçonnés de faciliter des activités illégales.

Payer avec un billet de 500 euros est toujours autorisé

Le billet de 500 euros continue d’avoir cours légal, pendant une période illimitée. Il conserve sa valeur et peut être utilisé comme moyen de paiement. Les banques, les bureaux de change et les autres commerces peuvent continuer à faire circuler les billets de 500 euros existants. Vous pouvez les échanger contre des coupures en euros de valeur inférieure. Vous pouvez aussi les échanger à tout moment auprès de laBanque de France et des autres banques centrales nationales de la zone euro.

Nouveaux billets de 100 euros et 200 euros

La première série de billets en euros, mis en circulation le 1er janvier 2002 dans douze pays de l’Union européenne, est progressivement remplacée par la série « Europe ».
Les billets de 100 € et de 200 € sont les dernières coupures de cette série « Europe », mis en circulation le 28 mai 2019. Cette série comportera 6 valeurs contre 7 précédemment, après arrêt de l’émission du billet de 500 €.
Dates de mise en circulation de la série Europe
Le nouveau billet de 100 € conserve la même couleur (verte) et son graphisme architectural de style baroque et rococo.
Le nouveau billet de 200 € conserve sa couleur jaune et son style architectural « verre et acier » du XIXe siècle.
Ces deux nouveaux billets conservent la même longueur que les billets de 100 € et 200 € actuellement en circulation, mais ils auront une hauteur un peu réduite, alignée sur celle du billet de 50 € de la nouvelle série « Europe ». Comme pour les autres coupures de la série « Europe », le nom de la monnaie figure en caractères latins, grecs et cyrilliques. Les initiales de la BCE apparaissent en dix variantes linguistiques, au lieu de cinq dans la première version. Et les derniers Etats intégrés figurent dans la nouvelle carte de l’Europe.

Nouveaux billets de 100 et 200 euros plus compliqués à contrefaire

La nouvelle série « Europe » bénéficie de progrès technologiques qui rendent les billets plus difficiles à imiter. Le portrait d’Europe, la princesse de la mythologie grecque qui a donné son nom à notre continent, constitue un des signes de sécurité de la nouvelle coupure. Cette représentation apparaît dans une « fenêtre portrait » intégrée dans l’hologramme. En regardant le billet par transparence, la fenêtre devient transparente et le portrait devient visible sur les deux faces du billet.
En outre, le chiffre (100 ou 200) est de couleur émeraude avec un effet lumineux et passe au bleu profond quand on l’incline. Et la nouvelle coupure comporte une série de petites lignes imprimées en relief sur les bordures, à gauche et à droite.

20 mars 2019

Diapason : Sœur Anne ne vois tu rien venir ?





Le 14/11/18, nous écrivions cet article intitulé "DIAPASON : Pourquoi nous vous invitons à vous lâcher sur Diapason plutôt qu’à boycotter ?"





  • Une organisation syndicale de BPCE Sa vous ont distribué un trac pour appeler au boycott de l’actuelle enquête DIAPASON de la DRH qui vous est proposée jusqu’au 27 novembre.

Même si nous partageons totalement le constat de celle-ci  sur la non communication des résultats qui fâchent, la non prise en compte des commentaires et des situations de stress , et sur la totale indifférence des Dirigeants aux avis exprimés dans l’enquête, nous ne partageons pas du tout la conclusion qui les conduit à un appel au boycott.

  • Dans le domaine bancaire comme dans d’autres, si l’on peut prêter à la DRH toutes les mauvaises intentions du monde, elle nous les rend bien… …avec intérêt ;-)

Mais pour autant, nous ne sommes pas inquiets sur la sincérité de la préservation de l’anonymat dans l’enquête DIAPASON réalisée sur un site Internet externe puisque site de l’IPSOS, sauf bien-sûr commentaires très ou trop personnels déposés dans les espaces d’expression libre prévus sur le site.

Dans DIAPASON, il y a effectivement  la possibilité de « se lâcher ».
  • Certes, les commentaires libres ne servent peut-être à rien, mais c’est quand-même un des seuls outils qui laisse le salarié exprimer tout ce qu’il ressent.
  • Et même si le management n’en tient aucun compte, cela évite de leur donner bonne conscience.

L’absence de participation et de commentaires sur les situations dramatiques vécues par des salariés méprisés, victimes de multiples réorganisation, de harcèlement moral etc… serait comme un chèque en blanc : « Continuez, Messieurs-dames les managers !, pressez, stressez, harcelez !… …personne ne dira rien, les salariés boycottent leur seule possibilité d’expression !!!… »

Il ne faut pas douter que DIAPASON a eu un effet induit sur l’attitude un peu édulcorée de certains managers les plus virulents (exemple à la Direction des Marchés Spécialisés de BPA) même si beaucoup reste à faire.

Nous sommes donc POUR s’exprimer sur DIAPASON sans complaisance à l’égard des managers critiquables ou harceleurs et de la Direction sur les sujets d’inquiétude, quant aux mauvais choix stratégiques de BPCE et aux situations de démotivations qui semblent gagner un grand nombre de services (plus de 50% de l’effectif dans la Direction des Marchés Spécialisés des BP selon notre propre sondage) !
  • Le vrai regret et la vraie manipulation de DIAPASON, est de vous inviter à vous prononcer sur votre Manager direct alors que la relation peut être souvent plutôt détériorée avec le N+2.

Si toutefois vous continuez de craindre  que vos réponses pourraient trahir trop facilement votre anonymat, voici ce que la CFTC peut vous proposer comme réponse collective aux questions ouvertes de ce sondage :


GUIDE DE REPONSES AU QUESTIONNAIRE DIAPASON

N’hésitez pas à cocher les cases « NON, pas du tout !» pour les réponses aux questions suivantes :
  • Vous comprenez le lien entre vos objectifs (et/ou contributions) et les objectifs de BPCE SA
  • Les priorités qui vous sont données sont claires
  • Vous avez l'autonomie et la marge de manœuvre suffisantes pour remplir les missions qui vous ont été confiées
  • Vous êtes satisfait(e) de votre charge de travail.
  • Vous avez été associé(e) à la définition de vos objectifs (et/ou contributions).
  • Dans votre travail vous êtes encouragé(e) à prendre des initiatives.
  • Vous faites un travail intéressant
  • Vous recommanderiez BPCE SA en tant qu'employeur à l'un de vos proches.
  • Vous êtes optimiste quant à votre propre avenir à BPCE SA

Aux questions à choix multiple comme celle qui suit : n’hésitez pas à faire le choix représentatif de l’état d’esprit d’un grand nombre de collègues :
La situation générale de BPCE SA ?

Þ  Va plutôt en se dégradant

Pourquoi ?

Sur les textes libres : lâchez-vous !!!

Parce que les multiples réorganisations menées à un rythme effréné,sans ménagement ni réel accompagnement ôtent de la lisibilité, de l’autonomie, de la considération. On a désormais l’impression de travailler en batterie pour le bien-être et la carrière de nos grands chefs, dont la seule motivation est de montrer qu’ils font quelque chose quelle qu’en soit l’utilité et non pour rendre service à nos Banques et nos Caisses.

Qu'est-ce qui a le plus évolué ces derniers mois au sein de BPCE SA ?

  • certains consultants qui parfois ne seraient là que pour fliquer les collaborateurs et attendre leurs contributions sans la moindre valeur ajoutée ?
  • Les openspaces qui rompent la communication plutôt que de la favoriser, très bien décrits comme « poulaillers design »
  • La perte d’autonomie, de considération, voire d’intérêt du travail pour de nombreux collaborateurs


Pouvoir s’exprimer est un DROIT durement acquis.


Il serait dommage de s’en priver !

  • Par contre nous aurons besoin de vous pour faire pression sur la Direction pour obtenir les résultats de la consultation et les mesures prises à l’issue de ce sondage.


La Politique de la CFTC a toujours été de combattre activement les problèmes et pas la résistance passive , qui fait  mettre la tête dans le sable pour ne pas les affronter
.
Ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on fait baisser la fièvre.


Nous aurons besoin de vous, pour faire avancer le choses. 


Notre avis à ce jour:


Le précédent questionnaire se terminait le 28/4/18 et les résultats ont été en ligne le 4/7/18. soit un peu plus de deux mois.
cette fois le questionnement se terminait le 27/11/18 et le 20 mars nous n'avons toujours aucun résultat. Soit presque 4 mois !!!

Nous avons interrogé la DRH, qui nous a signalé que les dépouillements on été réalisés, l'agrégation des résultats aussi et qu'il ne manque plus que la communication descendante à mettre en oeuvre.

Certes nous pouvons comprendre que les négociations "SMITH", le transfert Foncier, les Nao, les négociations BPCE "type télétravail" aient pris du temps.


Mais on ne pourrait pas du tout comprendre que cette phase soit encore ralentie, voire squeezée.

Vous connaissez la blague de la comparaison entre la Dictature et la Démocratie.
Le dictature,c'est ferme ta gueule! , la démocratie c'est cause toujours !!


Nous ne pourrons nous satisfaire de ce type de fonctionnement
car la prochaine fois nous pourrions adapter notre stratégie en paraphrasant le slogan de 68

 en " Diapason piège à con" 

Mais on en est pas là, on va attendre un peu, mais juste un peu !

19 mars 2019

Chronique juridique : Conseil des Prud'hommes, attention au strict respect des procédures.


"C'est une erreur de la DRH, vous devez rembourser ?"
Par Claire Padych,publié le 18/03/2019 à 07:35 , mis à jour à 09:42
l'express

"Elle n'a pas réclamé ses primes en 2016 et 2017 car elle savait qu'elle avait participé à la baisse du chiffre d'affaires", attaque l'ex-employeur de Lydie aux prud'hommes.


Licenciée pour insuffisance professionnelle, Lydie attaque son ex-employeur aux prud'hommes. Ce dernier en profite pour lui réclamer un trop-perçu.
Les conflits qui animent les prud'hommes reflètent, chaque jour, notre histoire sociale. L'audience de jugement est publique. Régulièrement, une journaliste de L'Express assiste aux débats. 

Paris, conseil des prud'hommes, section encadrement, le 12 octobre 2018 à 14h50. 
Entouré de trois conseillères, le président appelle les deux avocates qui représentent Lydie (1) et son ex-employeur, une société d'habillement.  
Le président : Madame était directrice commerciale et marketing, entrée le 21 avril 2008. Le licenciement lui a été notifié le 1er septembre 2017, le préavis lui est payé et elle en est dispensée. Elle sort des effectifs quatre mois plus tard. En salaire de référence, j'ai 10 390 ou 10 307 euros. Lequel prend-on ? 
L'avocate de Lydie : 10 390,58 euros, c'est la référence de Pôle emploi. 
Le président : Maître, vos demandes ? 
L'avocate de Lydie : Ma cliente a été licenciée pour insuffisance professionnelle. Je demande que le conseil ordonne à la société de lui verser 34 000 euros d'indemnisation de rémunération variable et 3 400 euros de congés payés afférents, 4 480 euros de dotation vestiaire ou frais de représentation, 200 000 euros de dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, 50 000 euros pour préjudice moral distinct et 5 000 euros d'article 700
L'avocate de l'employeur : Si vous permettez, je vous demande de débouter madame de l'intégralité de ses demandes et j'ai une demande reconventionnelle : de la condamner à rembourser un trop-perçu de 9 792,98 euros. C'est une erreur du service du personnel dans son solde de tout compte. Si vous deviez nous condamner, je vous demanderais de déduire cette somme du global. Et je demande 5 000 euros au titre de l'article 700. 
Le président : Très bien, les demandes étant épuisées de part et d'autre, le conseil vous écoute. 
L'avocate de Lydie : Ma cliente est diplômée de l'Essec et de l'Institut français de la mode. Elle a vingt ans d'ancienneté dans le luxe, elle était directrice commerciale et développement dans une autre enseigne avant d'être recrutée en avril 2008 comme directrice commerciale et marketing par cette société de vêtements de luxe. 
Elle a le statut de cadre autonome, gagne environ 125 000 euros par an avec une rémunération variable. Mais lors de l'exécution du contrat de travail, vous ne trouverez aucun entretien d'évaluation, aucune fixation d'objectif, aucun rappel à l'ordre, jusqu'au jour où on la licencie pour insuffisance professionnelle.  
Le président : Sur le déroulement de son contrat de travail ? 
L'avocate de Lydie : Elle est très investie dans ses fonctions. Elle a fait progresser le CA [chiffres d'affaires, ndlr] de la société à 49,9 millions d'euros en 2012, soit 17 millions de plus qu'en 2008. Mais en 2013, il y a un ralentissement de l'activité, le facteur est conjoncturel, il y a une crise du prêt-à-porter. Cela ne s'arrange pas et 2016 est la pire année. 
Les choix qui sont faits en interne sans son accord posent problème, comme l'arrêt du défilé d'une marque phare et la réduction d'effectifs en boutique. Il y a une diminution de ses responsabilités alors qu'elle est directrice. Cela va s'aggraver jusqu'à son licenciement. 
En réalité, on lui reproche de ne pas avoir pris les mesures qu'elle devait prendre pour enrayer la chute du CA. On lui reproche de ne pas avoir mis en place de plan d'action pour le développement commercial et... 
Le président : Qui est son N+1 ? 
L'avocate de Lydie : Le directeur général et la présidente. 
Le président (à Lydie) : Vous étiez membre du "Codir" [comité de direction, ndlr] ? 
Lydie : Il n'y avait pas de Codir. 
Le président : Combien y a-t-il de salariés ? 
L'avocate de l'employeur : Plus de 100.  
Le président : Que dit la lettre de licenciement ? 
L'avocate de l'employeur : Elle est très construite. On ne lui reproche pas le CA, on lui reproche de ne pas avoir pris de disposition pour redresser le CA. 
Le président : Le CA s'est dégradé entre 2013 et 2016 ? 
L'avocate de l'employeur : Oui. Ma consoeur vous dit : "C'est la crise". Non, on ne lui reproche pas la crise. On lui reproche son inertie. On lui reproche son manque de réactivité, de ne pas avoir établi de plan d'action, et on lui reproche un mauvais encadrement du personnel sous ses ordres. 
Le président : Expliquez-nous le manque de réactivité. 
L'avocate de l'employeur : Aucun plan d'action commerciale. On ne nous donne que des documents superficiels, comme un pauvre powerpoint de 11 pages, sans chiffres. C'est hallucinant. 
Elle aurait initié un nouveau partenariat avec un grand magasin du boulevard Haussmann. Mais elle n'a rien fait, cela a été réalisé sans elle. En décembre 2016, elle monte une action d'inauguration pour des clients sélectionnés qui viennent boire du champagne dans des gobelets en plastique. Pour le rendu commercial, vous m'expliquerez. On croit que c'est une blague. 
L'avocate de Lydie : Elle a fait un travail de négociation complexe et elle est parvenue à monter une boutique dans des conditions très difficiles. L'inauguration se fait avec l'enveloppe commerciale dont elle dispose. Elle était très appréciée par les directions des grands magasins. 
Le président : D'autres griefs ? 
L'avocate de l'employeur : Elle aurait également dû faire un plan de développement vers les nouveaux marchés. Europe de l'Est, Asie, Amérique du Sud... Il est important qu'on redresse la barre à l'international. Le négoce fait 55 % du CA. Elle produit un document stratégique, mais sans aucune mesure concrète. 
Le président : Les perspectives ? Les moyens ? Les actions ? 
L'avocate de l'employeur (souffle avec dédain) :Vous le lirez avec intérêt ! 
Le président : Bon...  
L'avocate de l'employeur : Beaucoup de pièces ne proviennent pas d'elle, elle se les approprie. Elle aurait mis en place un atelier en Corée.  
Le président : On regardera. En conclusion ? 
L'avocate de l'employeur : Elle est directrice commerciale et ne fait jamais de déplacement à l'international ! Pas de visite sur le terrain, jamais de déplacement pour encadrer ses troupes.  
L'avocate de Lydie : On lui reproche de ne pas avoir recadré les équipes, pas de présence optimale dans les boutiques. Il y a une politique de réduction drastique des effectifs qui entraîne des problèmes dans les plannings et qui se double d'un problème d'informatique. Elle fait ce qu'elle peut. 
L'avocate de l'employeur : Responsable de rien, surtout ! Elle n'a pas réclamé ses primes en 2016 et 2017 car elle savait qu'elle avait participé à la baisse du CA. Et là, elle vient vous demander 34 000 euros ! 
Le président : Vous en avez fini ? 
L'avocate de Lydie : Monsieur le président, j'ai fait un chiffrage à 200 000 euros pour les dommages et intérêts car elle a plus de 50 ans, un licenciement vexatoire que je chiffre à 50 000 euros et on a oublié de lui payer ses frais de représentation. Je me suis aligné sur les chiffres des années précédentes. 
L'avocate de l'employeur : Et moi, je demande un trop-perçu du solde de tout compte... 
L'avocate de Lydie : Une somme qui aurait été indue et qu'on me réclame plus d'un an plus tard, lorsqu'on saisit les prud'hommes. 
L'avocate de l'employeur : C'est une erreur de la DRH. Vous devez les rembourser. 
Le président (appelle Lydie) : S'il vous plaît, madame, approchez. Vous êtes diplômée de l'Essec ? 
Lydie : Oui, monsieur le président. 
Le président : Diplômée de l'Essec avec dix ans d'ancienneté, vous acceptez de travailler sans objectif ? 
Lydie : J'ai perçu 17 000 euros de rémunération variable chaque année, même quand il y a eu baisse du CA. 
Le président : Qui fixait les objectifs ? 
Lydie : Le directeur général.  
Le président : Vous sortez de l'Essec et on vous met sur le bureau vos "objectifs négoce" ? 
Lydie : Il n'y avait pas d'objectif de CA fixé. Il y avait des objectifs de croissance non formalisés.  
Le président : Comment ? 
Lydie : En pourcentage.  
Le président : Dix ans en opérationnelle, vous êtes en réunion avec eux. À un moment on vous dit : "C'est fini. Combien ?" La négo a commencé comment ? 
Les deux avocates ensemble : Non. Aucune négo. 
Lydie : J'ai juste vu la DRH qui m'a dit : "Tu vas recevoir ta lettre de licenciement." 
Le président : Selon vous, pourquoi avez-vous quitté cette maison ? 
Lydie : Sincèrement, je suis toujours dans la perplexité. J'étais toujours sur le terrain. En 2015, l'année des attentats, la baisse du CA se fait ressentir dans les boutiques. J'ai proposé des remèdes. 
Le président : Vous faisiez quoi avant ? 
Lydie : J'étais dans de grandes maisons de luxe.  
Le président : Et aujourd'hui ? 
Lydie : J'ai 54 ans, 53 ans au moment de mon éviction. C'est plus difficile à mon âge de retrouver du travail. L'annonce a été brutale. J'ai beau être forte, cela m'a anéantie et je cherche encore. 
15h35Le président : Merci. 
Verdict, le 18 janvier 2019. Lydie est déboutée. Son employeur est débouté de sa demande du trop-perçu. 

Notre avis:

  • Attention les choix des procédures et le respect des délais sont très strictement fixés.
    • Pour avoir une chance de gagner, faites-vous accompagner par des représentants du personnel aguerris 
      • Au sein de la section CFTC de BPCE Sa, Isabelle est conseillère prud'hommes à Paris.
        • Pour tout conseil ou accompagnent, n'hésitez pas à nous contacter.


Le solde de tout compte en clair
Le solde de tout compte est établi par l'employeur et remis au salarié qui quitte son emploi, quelle que soit la nature du contrat (CDI, CDD, contrat temporaire) et quel que soit le motif de la rupture (licenciement, démissionrupture conventionnellefin du CDD). 
Il fait l'inventaire de l'ensemble des sommes versées au salarié (par chèque ou par virement) à l'occasion de la rupture. Il doit être remis à la fin du préavis, que celui-ci ait, ou non, été effectué. Mais la loi n'oblige pas le salarié à le signer. Celui-ci a six mois suivant la date de signature ou de remise du document pour le contester (article L 1234-20 du code du travail), de deux ans s'il a émis des réserves lors de la signature du document ou s'il ne l'a pas signé (article L 1471-1 du code du travail). 
L'article D1234-8 du code du travail impose au salarié de dénoncer le reçu pour solde de tout compte par lettre recommandée adressée à son employeur et de mentionner précisément les raisons de la contestation. 
Si le recours porte sur des sommes qui ne sont pas mentionnées dans le reçu pour solde, le salarié dispose d'un délai de trois ans pour le contester. 
L'employeur peut réclamer les sommes versées en trop pendant trois ans également (article L 3245-1 du code du travail). 
En cas de contestation de part et d'autre, le conseil des prud'hommes est compétent pour régler le litige. Si le salarié doit payer un trop-perçu, il doit alerter l'administration fiscale pour que la somme soit déduite de son impôt sur le revenu. 
Attention aux délais : la Cour de cassation dispose qu'il ne suffit pas de dénoncer le reçu dans les six mois mais, pour que la saisine aux prud'hommes soit recevable. La convocation devant le bureau de conciliation et d'orientation (BCO) doit aussi être faite dans les six mois après la remise du solde de tout compte (7 mars 2018, pourvoi n°16-13.194).