31 août 2018

Le changement d'heure pourrait disparaître dans les pays de l'UE


Le changement d'heure pourrait disparaître dans les pays de l'UE
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Après avoir recueilli l'avis de 4,6 millions d'Européens, la Commission européenne va proposer ce vendredi la disparition du changement d'heure

Notre avis:
  • ENFIN !





30 août 2018

Bruno Le Maire confirme que la Caisse des dépôts et consignations contrôlera La Poste



Par Challenges.fr le 30.08.2018 à 07h31, mis à jour le 30.08.2018 à 08h50
"Nous voulons créer un grand pôle financier public au service des territoires", a déclaré M. Le Maire sur Radio Classique, tout en affirmant que "La Poste restera un établissement public, il n'y aura aucune privatisation, aucune intention de privatisation".
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a confirmé jeudi le projet de rapprochement entre la Banque postale et CNP Assurances , qui passera par une prise de contrôle de La Poste par la Caisse des dépôts et consignations. "Nous voulons créer un grand pôle financier public au service des territoires", a-t-il dit sur Radio Classique, en soulignant que l'objectif était aussi de permettre à La Poste, qui perd chaque année 6% du volume de son activité courrier, de se développer dans la banque et l'assurance.
Selon une source gouvernementale, l'opération prévoit un rapprochement de La Banque postale et de l'assureur vie CNP assurances, dont la CDC détient 41% du capital, une participation qui sera apportée à la filiale bancaire de La Poste. En contrepartie, la CDC détiendra "plus de 50% de la Poste", contre 26,32% actuellement, a dit Bruno Le Maire, en soulignant que ce projet figurerait dans le projet de loi Pacte de croissance et de transformation des entreprises débattu prochainement au Parlement. Le ministère de l'Economie a annoncé que Bruno Le Maire s’entretiendrait ce jeudi à 9 h 30 avec Eric Lombard, directeur général de la CDC et Philippe Wahl, PDG du Groupe La Poste.
C'est un serpent de mer en passe de devenir réalité : le gouvernement va lancer jeudi le chantier d'un grand pôle public de banque et d'assurance, passant par le rapprochement des géants CNP Assurances et La Banque Postale. Selon trois sources concordantes, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire va présenter les modalités de ce mariage, qui nécessitera au préalable le dépôt d'un amendement dans le cadre de la future loi PACTE pour déverrouiller le capital du groupe La Poste. M. Le Maire doit s'entretenir jeudi à 9H30 avec Eric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts (CDC), et Philippe Wahl, président-directeur général du Groupe La Poste, avant la tenue d'une conférence de presse à Bercy, ont précisé mercredi soir les services de son ministère.
Dans le détail, la Caisse des dépôts, actionnaire de La Poste à hauteur de 26% depuis 2011, deviendra majoritaire au capital du groupe en mettant la main sur une partie des parts détenues par l'Etat français via l'Agence des participations, ont précisé les sources à l'AFP. En retour, la Caisse des dépôts apportera à La Poste sa participation d'environ 40% dans CNP Assurances. Le groupe "La Poste restera à 100% public, puisque les actionnaires de La Poste seront l'Etat et la Caisse des dépôts", a précisé une source proche du dossier, précisant que "l'Etat restera au capital de la Poste".
Fin 2019 au plus tôt 
Si elle aboutit, cette opération ne pourra se faire qu'après la promulgation de la loi PACTE et au plus tôt à la fin 2019, date d'expiration du pacte d'actionnaires de CNP Assurances conclu entre l'Etat, la Caisse des dépôts, BPCE et La Banque Postale. "L'objectif, c'est de permettre la constitution d'un grand pôle financier public, au service des territoires et du développement de la Poste par un rapprochement entre à la fois la CNP et la Banque postale, et la Caisse des dépôts et La Poste", a déclaré l'une des sources à l'AFP.
Envisagé de très longue date au sein des cercles économiques et politiques, ce rapprochement a longtemps tardé à se concrétiser tant les obstacles étaient nombreux : complexité technique du montage financier, mésentente de personnes, difficulté de manoeuvrer des acteurs établis de longue date dans le giron de la sphère publique. Pour la Caisse des dépôts, le sujet est par ailleurs très sensible, l'institution tirant le quart de ses revenus de l'activité de CNP Assurances. Mais la donne a récemment changé dans un certain nombre de secteurs, à commencer par celui des dirigeants.
La CDC a notamment vu arriver à sa tête un nouveau directeur général, Eric Lombard en remplacement de Pierre-René Lemas, ancien camarade de promotion de François Hollande et grand serviteur de l'Etat, poussé brutalement vers la sortie par l'exécutif à l'été 2017. M. Lombard, qui contrairement à son prédécesseur a fait l'essentiel de sa carrière dans le privé, a dès son arrivée dit son intention de passer en revue les participations de l'Etat et a lancé un grand plan visant à recentrer l'action de la Caisse des dépôts autour de quelques grandes missions, comme par exemple le développement des territoires.
De son côté CNP Assurances a annoncé le départ surprise mi-juillet de son patron Frédéric Lavenir, officiellement pour "raisons personnelles".
Soutiens et synergies recherchés 
Sur le plan de l'activité proprement dite, la situation n'est plus tout à fait la même non plus. La Poste cherche à se réinventer sur fond de déclin de son activité historique dans le courrier, au moment où La Banque Postale, très dépendante des activités de détail, souffre comme l'ensemble de ses rivales des taux d'intérêt très bas qui compliquent la tâche de faire fructifier l'argent des clients.
Ce qui la pousse à rechercher des synergies et des nouveaux relais de croissance. En outre, "un rapprochement entre La Poste et la CDC représente aussi des synergies à la fois en matière de financement des collectivités locales, sur les réseaux territoriaux, sur la présence dans le territoire", a souligné une source à l'AFP.
(avec AFP)

29 août 2018

Ces expressions à bannir absolument au bureau et ailleurs


Par Sophie De Menthon le 27.08.2018 à 08h38
Vocabulaire réduit, grammaire ignorée, franglais, au bureau comme dans la rue, notre langage s'appauvrit terriblement. Petit florilège des plus belles horreurs que nous ne voulons plus entendre en cette rentrée. 
Le langage devient le fast-food de la pensée en entreprise et ailleurs. Non seulement il faut penser comme tout le monde, mais il faut le dire comme tout le monde. Les tics de pensée sont entretenus par des tics de langage et inversement ! Les expressions branchées créent à la satisfaction quasi générale une grande communauté de vide.
Ainsi, « Je suis sous l’eau », par exemple, permet de faire  savoir que vous ne  répondez plus à vos mails et que tous vos dossiers sont en retard et, par la même occasion, cela peut expliquer votre futur « burn out » parce que vous ne faites plus face. Pour les plus chics, vous êtes « over bookés ». En d’autre terme « vous êtes charrette ».
Les tics de langage finissent par déteindre sur nos comportements. Le « bon courage » en est un symbole phare Selon le dictionnaire : « Le courage est une vertu qui permet d’entreprendre des choses difficiles en surmontant la peur et en affrontant le danger, la souffrance, la fatigue,...», la vertu des héros. C’est évidemment la raison pour laquelle 20 fois par jour on se souhaite « Bon Courage! » en partant travailler, avant d’entrer en réunion, en prenant la route ou le métro, avant un rendez-vous, à la fin du week-end, en rentrant de déjeuner, aux enfants qui partent à l’école (bon début !) etc. Car tout cela relèverait de l’héroïsme dans une société qui pense que le travail est un mal nécessaire, mais un mal tout de même.
Le danger menace et vous vous sentez dépassé ? Un « ça va pas le faire! » angoissé exprime votre doute ou celui de votre collaborateur. Si ce dernier hésite vraiment face à une tâche rebutante, il lâchera un « ça m’saoule » péremptoire et élégant (expression adorée des ados qui savent de quoi ils parlent) et vous n’avez plus qu’à quitter le bureau à reculons. L’ambiance reste plombée lorsque le commercial lui aussi, vous prévient qu’il ne "va pas se prendre la tête", voire que « ça le gonfle » de retrouver les coordonnés d’un client disparu. Pourtant au dernier séminaire avec séance de méditation (comment ça vous ne méditez pas ?), on vous a fait dire tous ensemble « on est dans le partage »... tant qu’on « se fait plaisir » tout va bien, et de toute façon, on est dans la bienveillance. S’il essaie et qu’il échoue il pourra vous dire le cœur sur la main « j’ai tout donné » inspiré en cela par le candidat de « The Voice » qui n’a pas été retenu.
La vulgarité en dessert
 « Y’a pas d’souci », en revanche, équivaut à un acquiescement gai et enthousiaste. Au bistrot vous êtes soulagé que le fait de commander un coca  ne présente  « pas de soucis » pour le garçon ... ça  pourrait « poser problème » car le « problème » est partout, il menace, il jalonne votre journée (il justifie probablement le bon courage).
Vous arrivez à ce que vous croyez être un café et vous êtes accueilli d’un « c’est pour manger ? » suspect, vous sentez que si ce n’est pas le cas puisqu’il est midi, vous risquez d’être éconduit. On ne va pas déranger le couvert qui est déjà mis, pour une orange pressée. Mais le pire est dans la généralisation du terme "manger" ! On ne déjeune plus, on ne dîne plus, on ne goûte plus : on mange. On "mange ensemble", on s’arrête pour manger, on fait à manger. Le monde est une mangeoire, la vulgarité en dessert. Il reste toutefois la pause-déjeuner, qui n’est pas encore la pause-manger, sans oublier le cocktail déjeunatoire (invention des traiteurs) dont la forme grammaticale est déjà une menace d’intoxication.
Le congé est une composante essentielle du travail. Les 35 heures ayant été  créés, les RTT (réduction du temps de travail) sont devenues un sigle qui fait des envieux dans le monde entier bien que n’ayant de traduction en aucune langue. Elles sont passées dans le langage commun à peu près autant que week-end. C’est ainsi que j’ai appris récemment au standard d’une administration que mon interlocuteur avait pris (on sent la haute lutte) sa  « globalisation de congés », "qui intègre les RTT", m’a t-on spécifié bien que je n’eusse rien demandé. Une autre  qui avait eu à subir le préjudice indéniable d’une bonne santé, avait pris ses « congés maladie » : elle y avait droit.
L'écrit n'est pas préservé de la perte de sens
Toutefois nous savons aussi reconnaître avec subtilité ce qui va bien. « C’est que du bonheur » est supposé exprimer en toute circonstance à quel point la vie vous a souri, qu’il s’agisse d’un simple pot avec vos collègues de bureau ou d’un succès quelconque  (le selfie sera là pour en témoigner). Le bonheur est un droit, il a supplanté le plaisir.  « Que du bonheur » s’applique donc à tous les menus plaisirs de la vie et s’emploie à toutes les sauces, personne ne doute que promener votre chien ne soit que du bonheur. Pour encourager le sort, on formule de nombreux souhaits à chaque épisode de votre journée, le restaurant étant en la matière leader : bon appétit, bonne dégustation (pour les carottes râpées), bonne continuation d’appétit (sic) ou bonne poursuite de repas, en revanche pas de « bonne addition », cela ne saurait tarder. Quand le courage n’est pas invoqué, la sollicitude est toujours là : bonne réunion, bon rendez-vous, bonne fin d’après midi, bonne journée, bonne  continuation... « Ca marche » est le nouveau passeport pour l’action, certains restent sur « ça roule », mais en tous les cas vous n’aurez aucun détail, votre interlocuteur est déjà parti.
Langage bâclé, réduction du vocabulaire, grammaire inexistante, perte de sens.
L’écrit pourrait nous sauver de ce qu’on appelait le langage familier. Nenni! Les mails se truffent de fautes d’orthographe, de grammaire (concours dans l’audiovisuel) de tournures maladroites, d’ellipses et d’abréviations inquiétantes. C’est ainsi que, jadis, j’ai répondu à un mail en commençant par « mon commandant » à un interlocuteur qui avait fait figurer CDT devant son nom. Je fus rapidement déniaisée : il s’agissait d’un « cordialement » accéléré. Le langage administratif a gagné du terrain, pour faire sérieux on plagie les textes abscons du code du travail ou des courriers administratifs qui ne s’adressent pas à Corinne Duplantin mais à Duplantin Corinne... Allez donc savoir pourquoi ? La nouvelle formule magique est « suite à », cela permet de relier ce qui n’a aucun rapport, mais avec faute de français en prime.
Pour éviter cela, rien de mieux que le franglais, interdit en principe par la loi ! Les mêmes politiques qui s’attaquent avec acharnement à la défense de la langue française (qu’ils écorchent sans vergogne) nous balancent des lois sur les FAKE NEWS qui d’évidence sont plus dangereuses en anglais que les fausses nouvelles. Nos ados sont adeptes de BINGE DRINKING (plus chic que la saoulographie organisée), on «  part de SCRATCH  » sur un dossier, et après le boulot rien de tel qu’un petit AFTER WORK car vous êtes BORDER LINE (épuisé). Nous subissons des BREAKING NEWS sur toutes les chaines infos qui cherchent des SCOOPS. Si vous voulez des éléments de langage rien de tel que le STORY TELLING... votre REPORTING n’est pas prêt? Vous allez provoquer un CLASH car en réunion on va travailler sur le BIG PICTURE (vision d’ensemble) ...

 Pas grave tout ça, finalement c’est trop cool...
Notre Avis:
  • On aura bientôt beaucoup de mal à différencier Intelligence artificielle et connerie naturelle. 

28 août 2018

Qui a le plus déraillé au mois d’août ?



  • La SNCF avec ces pannes à répétition ?

  • La patron demandant à ces salariés de ne plus prendre leurs congés en juillet/ août ? 

  • Bruno Le maire en niant l'évidence sur l'évolution du pouvoir d'achat des retraités ?

  • Emmanuel Macron, qui en tirant la chasse, à pousser dehors Nicolas Hulot ?


27 août 2018

Budget 2019: les retraités "ne seront pas perdants", assure Le Maire




AFP 27/08/2018 à 13:57

Le ministre de l'Economie Bruno le Maire a assuré lundi que les retraités ne seraient "pas perdants" malgré la faible hausse des prestations sociales prévue dans le budget 2019, notamment celle des pensions de retraite.

"Aucune prestation sociale ne sera réduite. (Les retraités) ne seront pas perdants, leur pension de retraite sera revalorisée moins vite mais elle continuera à être revalorisée", a déclaré M. le Maire au micro de RTL.
"Nous ne leur prenons pas d'argent. Nous faisons attention aux Français qui sont le plus en difficulté mais nous voulons aussi rétablir les équilibres des finances publiques", a-t-il ajouté.
La veille, le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé dans le Journal du Dimanche que le budget serait bâti sur une prévision de croissance de 1,7% au lieu de 1,9%.
En conséquence, l'aide personnalisée au logement, les allocations familiales et les pensions de retraite ne progresseront que de 0,3% par an en 2019 et 2020, un chiffre bien en-deçà de l'inflation attendue par l'Insee à 1,7% en fin d'année.

"Nous revalorisons l'allocation adultes handicapés, ceux qui sont le plus en difficulté, de 50 euros par mois, nous allons revaloriser la prime d'activité, nous allons revaloriser le complément de garde pour les familles monoparentales", a précisé Bruno le Maire lundi, assurant que le gouvernement faisait "très attention à préserver les plus fragiles".
"Nous augmentons très modérément, c'est vrai, les retraites mais par ailleurs nous supprimons de la fiscalité pour les retraités. Les retraités français vont bénéficier de la baisse de la taxe d'habitation, ils ont donc une augmentation de pouvoir d'achat", a précisé de son côté le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, sur BFM.
En 2018, le gouvernement avait augmenté la CSG de 1,7 point pour 60% des retraités afin de compenser la baisse de cotisations sociales des actifs.

Notre avis:

Et en plus ils se moquent de nous, ils considère que  tant que les retraites ne baissent pas, même si elles augmentent moins que l'inflation, les gens n'y perdent pas.

la formule est "c'est mieux que si c'était pire", surement une formule d’énarque, pour faire passer les pilules.

25 août 2018

Supprimer les vacances en juillet-août ? Le curieux référendum non-anonyme d’un Intermarché


 |Romain Baheux|24 août 2018, 16h49|MAJ : 24 août 2018, 17h34|20
 Le parisien.fr

Dans l’Hérault, le patron d’un supermarché de la chaîne a lancé un vote pour que ses salariés ne posent plus de congés pendant les vacances d’été.
« Avoir accepté de mettre en place des congés payés au mois de juillet et d’août est pour moi une erreur. » L’aveu lance une lettre adressée aux salariés d’un Intermarché de Villemagne-l’Argentière (Hérault) le 31 juillet. Son auteur ? Le directeur du supermarché, Jean-Pierre Le Berrigo. Son but ? Convaincre ses employés de renoncer à leurs vacances d’été, pour « faire progresser l’entreprise », et entériner l’affaire par un référendum où les votants ne peuvent se retrancher derrière leur anonymat.

Si certains internautes, surpris par des éléments du texte, ont pensé que ce document était un faux, il n’en est rien. Il est bien l’oeuvre de ce patron de ce supermarché installé à 80 km à l’ouest de Montpellier. Sur une page, Jean-Pierre Le Berrigo tente de rallier son personnel à son point de vue.

  • « C’est au moment où l’on a le plus besoin de vous que vous vous absentez »

« Vous êtes tous de très bons professionnels dans vos domaines respectifs, et pour nous deux mois les plus forts vous prenez tous ou presque des congés, écrit-il. C’est au moment où l’on a le plus besoin de vous que vous vous absentez pour laisser vos univers à des saisonniers qui n’ont aucune connaissance de notre métier et aussi, souvent pas forcément l’envie que vous avez de faire bien. »

« Décider sans votre accord ne servira à rien », poursuit la lettre de Jean-Pierre Le Berrigo qui soumet donc la décision au suffrage de ses salariés. Mais à ses conditions. « Ce vote n’est pas anonyme car je considère que nous devons tous assumer nos décisions, justifie-t-il. Les votes non exprimés seront pris en compte comme un oui pour ne pas se retrouver avec une participation trop faible. »
Pour être adopté, le référendum doit être soutenu par « non pas 50 % », mais « 60 % » des salariés du magasin de Villemagne-l’Argentière, « afin que [la] décision soit incontournable grâce à l’adhésion d’un maximum d’entre vous ». En bas de la lettre, l’employé est invité à entourer « oui » ou « non » et à indiquer les motivations de son choix.
  • Le vote doit rester anonyme

Contacté par Le Parisien, Jean-Pierre Le Berrigo, agacé par la fuite du document sur Internet, a refusé de nous répondre par téléphone. Via Facebook, il nous a parlé de « bel exemple de démocratie dans l’entreprise ». « Il n’y a rien contre les lois du travail. Je les respecte. Comme mes salariés. La preuve, pas de passage en force. »
Légal son référendum ? Sur le fond, oui. « Rien n’interdit d’empêcher ses salariés de positionner leurs jours de congé à telle ou telle date, nous explique Me Eric Rocheblave, avocat en droit du travail. Il n’y a pas de droit imprescriptible d’avoir ses vacances en août. Avec les lois adoptées en mars 2018, l’employeur peut conclure un accord d’entreprise avec ses salariés et peut le faire par référendum. »
Sur la forme, le dossier est bien moins correctement ficelé. « La loi précise que la consultation doit être secrète, donc il ne peut pas interdire les votes anonymes, poursuit l’avocat. Sur sa majorité de 60 % de oui, ça n’est pas vraiment une faveur puisqu’il faut l’accord de deux tiers des salariés pour qu’un tel accord soit adopté. »
  • « J’ai perdu je pense »

A priori, ses salariés ne l’ont pas suivi. « Ça divise, il y a des avantages et des inconvénients de chaque côté », nous explique une employée de l’Intermarché. « Dans mon rayon, on est contre », nous glisse l’un de ses collègues.
« J’ai perdu je pense », nous indique Jean-Pierre Le Berrigo qui a déjà reçu « pas mal » de réponses. Le suspense ne devrait pas durer jusqu’à la fin du mois de septembre, date où il doit proclamer les résultats du référendum. Et où il lui faudra peut-être commencer à réfléchir au planning des prochaines vacances d’été.

NOTRE AVIS

  • Le défi est lancé:
    • député la REM  VS les chefs d'entreprise, qui va gagner le grand concours Lépine de la régression sociale?

 On avait essayé le 20/8, de lister, les possibles reculs sociaux, mais "pas de vacances en été", on avait même pas réussi à l'imaginer.

24 août 2018

CONSOMMATION Fruits et légumes : ça flambe !

Le Dauphiné .com


L’association Familles rurales dénonce la flambée des prix. Consommer cinq fruits et légumes par jour devient inabordable pour les foyers modestes. Les producteurs accusent la grande distribution de marges indécentes.
Manger cinq fruits et légumes par jour devient inabordable pour les familles les plus modestes. Le coût des fruits et légumes est en forte hausse cet été selon l’Observatoire des prix de l’association Familles rurales  (1). Le prix du panier moyen a augmenté de 4,5 % en un an. Un kilo de fruits coûte en moyenne 3,91 € (+ 4 %) et il faut débourser 2,25 € en moyenne pour un kilo de légumes (+ 5 %).
Plusieurs fruits de saison très consommés l’été comme la pêche, la nectarine, l’abricot et le melon ont augmenté de plus de 15 %. Au rayon légumes, la courgette et la salade sont en hausse de plus de 10 %. L’enquête s’inquiète aussi de la flambée du prix de la carotte, un des légumes les plus accessibles, qui a augmenté de plus de 40 % en un an. « C’est particulièrement marquant pour les budgets les plus contraints », observe l’association de défense des consommateurs.
Un prix dissuasif
Le prix très élevé dissuade beaucoup d’acheteurs. Familles rurales a calculé qu’une famille de quatre personnes doit dépenser entre 115 € et 255 € par mois pour manger les cinq portions de fruits et légumes recommandées par le ministère de la Santé.
Une famille qui vit avec le SMIC doit ainsi consacrer 8 % de son budget mensuel à l’achat de fruits et légumes frais pour suivre les recommandations des pouvoirs publics. Pour ceux qui mangent exclusivement bio, la facture s’élève à 17 % du salaire minimum.
Les deux tiers des 500 familles interrogées par l’association ont reconnu manger moins de cinq  fruits et légumes par jour. La plupart avance le prix comme le principal frein à une augmentation de leurs achats.
En 2017, une étude de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a mis en évidence des inégalités sociales dans la consommation de fruits et légumes. Les Français de catégories socioprofessionnelles supérieures en mangent davantage que le reste de la population. « Les contraintes financières constituent un frein à l’injonction à consommer plus de fruits et légumes », observe Faustine Régnier, sociologue à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique). La chercheuse souligne « la cherté de ces produits sous-consommés par les classes populaires ». Alors que l’accès aux fruits et légumes est un enjeu de santé publique, les producteurs accusent la grande distribution de pratiquer des marges « indécentes ». Ils dénoncent l’écart entre le prix sur les étals et celui payé aux producteurs, parfois inférieur aux coûts de revient.
« Le prix des pommes subventionne celui du Nutella »
En octobre dernier, Serge Papin, alors PDG de Système U, reconnaissait lui-même dans nos colonnes : « Le prix des pommes subventionne celui du Nutella. » Il expliquait que les distributeurs s’offraient jusqu’à 40 % de marge sur les fruits et légumes pour compenser leur manque à gagner sur les produits de grande marque.
La fin de la guerre des prix qui pénalise à la fois le consommateur de fruits et légumes et les producteurs est l’un des principaux objectifs de la loi Agriculture et alimentation qui revient en nouvelle lecture le 12 septembre à l’Assemblée nationale.

(1) Enquête réalisée du 4 au 10 juin et du 2 au 18 juillet dans 33 départements (grandes surfaces, hard-discounts, marchés…)

Par Luc CHAILLOT | Publié le 24/08/2018 à 06:03 | 

NOTRE AVIS:

Augmentation collectives BPCE Sa : 0 %
Quand est-ce que les Directions tiendront compte de l'inflation !

23 août 2018

Les indemnités chômage des cadres vont-elles être plafonnées ?



·         Par   Alexandre Berteau 

·         Mis à jour le 22/08/2018 à 20:04 

·         Publié le 22/08/2018 à 19:45
Les indemnités chômage des cadres vont-elles être plafonnées ?
Un député La République en marche suggère de rendre dégressive l'indemnisation des hauts cadres. Leurs syndicats crient au scandale.
La déclaration ne pouvait passer inaperçue en ce jour de rentrée gouvernementale. Dans un entretien au Parisien ce mercredi, le député LaREM Aurélien Taché a ouvert la porte à une «dégressivité à partir de six mois» des allocations chômage pour les hauts cadres. Et de citer ceux qui touchent entre 5000 et 6000 euros par mois de Pôle emploi en indemnités. En clair, ces personnes verraient leur indemnisation diminuer après six mois. Le député du Val-d'Oise évoque également la possibilité d'une allocation forfaitaire, «à hauteur de 3000 euros par mois», précise-t-il au Figaro.
Enfin, il pointe le plafond des allocations chômage, fixé en France à plus de 6200 euros par mois. Soit le plus élevé d'Europe. «Est-il juste que ces personnes à hauts revenus puissent toucher une telle somme alors qu'elles sont très peu exposées au chômage et qu'elles n'ont aucun mal à en sortir quand c'est le cas? Il faut ouvrir le débat», confie Aurélien Taché auFigaro.
Sans surprise, ces ...

la suite payante sur le figaro.fr

NOTRE AVIS

On vous l'avais dit dans notre article du 20/8, les députés lrm veulent aller plus loin !


22 août 2018

« Tomber amoureux, cela n’arrive pas par hasard »



Sa liste de trente-six questions, élaborée en 1997 dans le cadre d’une recherche universitaire, a fait le tour du monde. Arthur Aron, professeur de psychologie, revient sur cette étude.
LE MONDE | 09.07.2018 à 10h34 | Propos recueillis par Jessica Gourdon

En 1997, Arthur et Elaine Aron, deux enseignants-chercheurs américains, publient un article dans une revue scientifique de psychologie. Ils y explorent les mécanismes permettant de créer de l’intimité entre deux personnes. Pour les besoins de cette étude, ils ont élaboré une liste de trente-six questions personnelles (voir au bas de l’article la liste), formé des paires d’étudiants, et leur ont demandé d’y répondre tour à tour. Conséquence imprévue : deux élèves tombent amoureux.
En 2015, une professeure de littérature, Mandy Catron, s’empare du questionnaire, et l’essaie avec un collègue qu’elle connaît à peine. Elle tombe amoureuse de lui, et réciproquement : elle raconte cette histoire dans le New York Times. Depuis, la liste de questions est devenue virale, brandie comme une « recette » pour tomber amoureux. Mais que vise-t-elle réellement à créer ? Son inventeur, Arthur Aron, professeur de psychologie à l’université de Stony Brook (Etat de New York), spécialiste de la « science » du couple, en décrypte les mécanismes.
Vous avez élaboré une liste de « trente-six questions » dans le cadre d’une recherche universitaire en psychologie sociale. Quel était l’enjeu de cette étude ?
Nous avons créé ces questions dans le cadre d’une recherche sur les relations interpersonnelles, l’amitié, le sentiment d’intimité. Ce n’était pas pour tomber amoureux ! L’idée était de créer de la proximité entre deux ou plusieurs personnes, ce qui permet de souder des groupes. Nous avons formé des paires d’étudiants, de même sexe ou de sexes différents, et on a regardé ce qui se passait. On a aussi fait varier différents paramètres : la situation amoureuse de chaque étudiant, ses goûts culturels, ses valeurs, son orientation sexuelle…
Comment ces questions en sont-elles venues à incarner, de manière abusive, une « recette magique » pour créer de l’amour ?
Quand j’ai vu l’article du New York Times, et en particulier son titre [« Pour tomber amoureux de n’importe qui, faites ceci »], j’ai été choqué. Mais ensuite, je me suis rendu compte qu’on pouvait rendre justice à cette liste. Ces questions visent à se dévoiler dans son intimité, dans sa vulnérabilité. L’idée, c’est de direque pour créer une relation « proche » avec quelqu’un, l’une des clés est de rentrer dans un processus de dévoilement intime, progressif, et réciproque. Et c’est ce que ces questions permettent de faire.
Quelle est la dimension qui vous semble la plus importante dans les thèmes de discussions du questionnaire ?
Ces questions permettent d’aborder des sujets dont on ne parle pas dans une conversation banale avec quelqu’un, d’échanger des informations très personnelles – ses relations avec ses parents, ses espoirs secrets, ses échecs, ses faiblesses, ses rêves, les personnes que l’on admire… Et c’est cette proximité qui peut, dans certains cas, aboutir à une relation amoureuse. Le mouvement qui fait qu’on tombe amoureux, c’est l’échange d’informations personnelles.
Aussi, l’un des éléments-clé du questionnaire, c’est qu’il permet de dire à plusieurs reprises ce qui vous plaît chez l’autre : un geste, une phrase, un trait de caractère, un élément de sa vie… Tout cela envoie un signal, qui va en retour permettre un rapprochement. Lorsqu’on sait qu’on plaît au moins un peu à l’autre, on peut plus facilement lâcher prise.
Y-a-t-il des conditions particulières qui rendent cette liste plus ou moins efficace pour se rapprocher d’une personne ou tomber amoureux ?
La plupart des gens pensent qu’ils n’ont pas « décidé » de tomber amoureux. Toute notre société s’est construite autour de ce mythe de l’amour qui arrive par enchantement. Mais en réalité, cela n’arrive pas par hasard. Pour tomber amoureux, je crois qu’il faut être prêt à se rapprocher de quelqu’un d’autre, d’avoir face à soi une personne de l’âge et du genre qui vous convient, qui vous plaît raisonnablement physiquement… Nos études montrent que le fait d’avoir des goûts communs n’est pas fondamental pour créer de l’intimité entre deux personnes. En revanche, penser que l’autre vous ressemble est très important.
Pendant toute votre carrière d’universitaire, vous avez étudié les facteurs qui permettent de créer et de faire durer un couple. Quels sont les enseignements que vous en tirez ? Que nous dit la recherche en psychologie sur cette question ?
Les couples qui durent sont avant tout ceux dans lesquels chaque personne va bien, ou effectue un travail sur elle-même pour aller mieux. Si je suis déprimé, anxieux, avec une mauvaise image de moi-même, et que je ne fais rien pour m’en sortir, il est difficile de continuer à m’investir de manière saine dans ma relation. Aussi, les facultés de communication sont fondamentales : le fait de parler des problèmes, et d’apprendre à les régler par la parole permet aux couples de durer.
Ensuite, il y a la gestion du stress. Les gens qui gèrent mal la pression ont de plus grosses difficultés à rester en couple et à faire face aux difficultés de la vie. Outre ces défis personnels, nos recherches montrent que les couples qui durent sont ceux qui essaient d’introduire, chaque semaine, un élément nouveau, une surprise, une nouvelle activité, quelque chose qui sort de la routine.
D’autres études montrent l’importance de la célébration des succès de son partenaire. Chaque petite victoire peut être un prétexte pour fêter des réussites personnelles ou professionnelles. Des recherches ont également été menées sur l’importance de l’expression de la gratitude. Remercierféliciter, dire à l’autre ce qu’on aime chez lui, c’est fondamental. Enfin, il y a l’attitude des amis et de la famille. Des travaux ont montré que lorsque l’entourage désapprouve ou avait une image négative du couple, cela compromet son maintien.
La liste des trente-six questions élaborées par les chercheurs Arthur et Elaine Aron
1. Si vous aviez la possibilité d’inviter n’importe qui dans le monde, qui inviteriez-vous à dîner chez vous ?
2. Aimeriez-vous être célèbre ? Si oui, de quelle manière ?
3. Avant de passer un coup de téléphone, cela vous arrive-t-il de répéter ce que vous allez dire ? Pourquoi ?
4. Quels seraient les éléments constitutifs d’une journée parfaite ?
5. Quand avez-vous chanté pour la dernière fois pour vous-même ? Et devant quelqu’un d’autre ?
6. Imaginez que vous ayez la possibilité de vivre jusqu’à 90 ans. Si vous pouviez choisir entre garder soit l’esprit, soit le corps d’une personne de 30 ans pendant les soixante années qui vous restent à vivre, que choisiriez-vous ?
7. Avez-vous un pressentiment secret sur la façon dont vous allez mourir ?
8. Citez trois choses que vous et votre partenaire semblez avoir en commun.
9. Quelle est la chose pour laquelle vous vous sentez le plus reconnaissant ?
10. Si vous pouviez changer quelque chose dans la manière dont vous avez été élevé, qu’est-ce que ce serait ?
11. En quatre minutes, racontez votre vie à votre partenaire, en essayant d’ajouter le plus de détails possible.
12. Si vous pouviez vous réveiller demain en ayant acquis une qualité ou une compétence, laquelle serait-elle ?
13. Si une boule de cristal pouvait vous révéler une vérité sur vous, votre vie, votre futur ou quoi que ce soit d’autre, que voudriez-vous savoir ?
14. Y a-t-il quelque chose que vous rêvez de faire depuis longtemps ? Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?
15. Quelle est la plus grande réussite de votre vie ?
16. Quelle est la chose la plus importante pour vous en amitié ?
17. Quel est votre plus beau souvenir ?
18. Quel est votre pire souvenir ?
19. Si vous saviez que vous alliez mourir subitement dans un an, changeriez-vous quelque chose à votre style de vie ? Pourquoi ?
20. Que signifie le mot « amitié » pour vous ?
21. Quels rôles jouent l’amour et l’affection dans votre vie ?
22. Echangez chacun à votre tour une caractéristique positive que votre partenaire semble avoir. Partagez-en cinq au total.
23. A quel point votre famille est-elle unie et chaleureuse ? Pensez-vous que votre enfance a été plus heureuse que celle de la plupart des gens ?
24. Que pensez-vous de votre relation avec votre mère ?
25. Enoncez chacun trois vérités commençant par le mot « nous ». Par exemple, « nous avons l’impression tous les deux que… »
26. Complétez cette phrase : « J’aimerais avoir quelqu’un avec qui partager… »
27. Si vous deviez devenir proche de votre partenaire, dites-lui ce qui serait important qu’il ou elle sache.
28. Dites à votre partenaire ce que vous aimez chez lui ; soyez très honnête, en disant des choses que vous ne diriez pas à une personne que vous venez de rencontrer.
29. Racontez à votre partenaire un moment embarrassant de votre vie.
30. Quand avez-vous pleuré devant quelqu’un pour la dernière fois ? Tout seul ?
31. Dites à votre partenaire une chose que vous aimez déjà chez lui.
32. De quoi ne peut-on pas rire ?
33. Si vous deviez mourir ce soir sans l’opportunité de communiquer avec qui que ce soit, que regretteriez-vous le plus de ne pas avoir dit ? Pourquoi ne pas leur avoir dit encore ?
34. Votre maison, contenant tout ce qui vous appartient, prend feu. Après avoir sauvé votre famille et vos animaux, vous avez le temps de récupérer en toute sécurité une chose uniquement. Laquelle serait-elle ? Pourquoi ?
35. De tous les membres de votre famille, la mort de qui vous toucherait-elle le plus ? Pourquoi ?
36. Partagez un problème personnel et demandez à votre partenaire comment il le gérerait. Demandez également à votre partenaire de vous dire comment il pense que vous vous positionnez par rapport à ce problème.

Notre avis.
Comme nous l'a expliqué F Pérol ( ancien Président du groupe BPCE ) en quittant BPCE, être amoureux peut avoir  des conséquences.
Puisque citant Blaise Cendrars lors de son discours de départ , " quand on aime , on s'en va".

Peut-on dire à contrario, que ceux qui restent ne le sont pas  ou que lorsque on ne l'est plus, on revient !