12 octobre 2015

Réforme de la rémunération chez LCL : vers plus de « fixe » et moins de « variable »




Après les caisses de Crédit Agricole, LCL veut renforcer la part fixe du salaire pour rester attractif face à la concurrence.

Dans les banques françaises, la tendance est résolument à favoriser la part fixe de la rémunération au détriment de la part variable. Au cœur de l’été, LCL s’est ainsi lancé dans des discussions sous la forme de « tables rondes » avec les organisations syndicales pour revoir la structure des rétributions des salariés.
Les pourparlers sont toujours en cours, la bascule vers un nouvel équilibre entre le socle et le variable devant intervenir dans le courant de l’année 2016 ou plus probablement au 1er janvier 2017. Il s’agit, précise FO, de « pérenniser une partie du variable individuel en l’intégrant dans le salaire fixe », alors que « les salaires fixes chez LCL sont inférieurs à ceux du marché », affirme le syndicat.


L’initiative est venue de la direction de la banque, afin de contenter les collaborateurs avec un salaire mensuel plus intéressant, mais aussi pour que LCL reste un employeur attractif face aux banques concurrentes. Au final, sur une année, le salarié recevra la même rémunération, mais cette évolution ne sera pas sans conséquences pour la trésorerie de la banque, puisque le variable est versé une fois pas an pour les salariés des fonctions support, et chaque trimestre pour les commerciaux en agences. En outre, le groupe envisage dans le même temps de verser le salaire non plus sur treize mois, mais sur douze. La direction souhaite enfin revoir l’intégralité des dispositifs de rémunération variable individuelle pour créer un système unique, commun à tous les salariés, y compris les techniciens.

Réallocation de l’intéressement

En début d’année, les caisses régionales de Crédit Agricole ont elles aussi décidé de modifier les équilibres de la rétribution globale de leurs quelque 70.000 salariés. Un accord, signé par plusieurs organisations syndicales, prévoit une revalorisation de la grille des salaires de 10 % avant la fin 2017, rendue possible via une réallocation d’une partie des primes commerciales et de l’intéressement. Là encore, il s’agissait pour la banque de revaloriser le salaire de base pour rester un employeur attractif face à la concurrence.
En effet, de sources syndicales, les salaires conventionnels des caisses de Crédit Agricole étaient, selon les catégories de personnel, inférieurs de 8 à 14 % par rapport à ceux des autres banques françaises. Mais en contrepartie les employés du groupe bénéficiaient d’un accord d’intéressement très favorable. Des négociations locales sont désormais en cours dans les caisses régionales, et s'achèveront en 2017, selon la date d’échéance des accords d’intéressement triennaux de chaque caisse.
Il s’agit de définir la proportion de variable et d’intéressement à faire basculer vers le salaire de base pour parvenir à une augmentation de 10 % du salaire conventionnel mensuel garanti. Pour le Crédit Agricole, l’opération ne sera pas neutre non plus. Avec la bascule d’une partie de l’intéressement vers le salaire fixe, les caisses devront en effet payer davantage de cotisations salariales. De source syndicale, cet effort financier représenterait une hausse de 1 % à 1,5 % en moyenne de la masse salariale.
V. Ch.

Notre Avis:

Exactement se que l'on défend depuis toujours et totalement l'inverse de la politique de BPCE Sa, confortée par les signature d'accords d'intéressement du syndicat majoritaire.


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