17 octobre 2015

CFTC BPCE Sa: Le patronat et trois syndicats ont trouvé vendredi un accord

Retraites complémentaires : que dit l'accord entre patronat et syndicats ?


Retraites complémentaires : que dit l'accord entre patronat et syndicats ?
© JOEL SAGET / AFP

Le patronat et trois syndicats ont trouvé vendredi un accord de principe, destiné à inciter les salariés à travailler plus longtemps, mais sans les obliger à le faire.

Au vu des positions des uns et des autres ces derniers jours, on craignait le pire dans la négociation pour le sauvetage des retraites complémentaires, qui concernent 18 millions de salariés et 12 millions de retraités. Finalement, le ciel s'est éclairci vendredi, et un accord de principe a été trouvé dans la soirée entre le patronat et trois syndicats : la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC.
Que dit cet accord ? La principale mesure doit inciter les salariés à travailler plus longtemps. Il s'agit de l'instauration d'un abattement temporaire de 10% sur la pension des personnes qui voudront partir à la retraite dès qu'elles atteignent les conditions requises pour le taux plein de la retraite de base. Pour ne pas subir cet abattement, il faudra accepter de travailler une année supplémentaire.
Concrètement, cette mesure est assez simple : à partir de 2019, pour toucher une retraite complémentaire à taux plein, il faudra cotiser une année de plus que ce qui est exigé pour la retraite de base. Exemple : une personne née en 1957 va devoir cotiser pendant 41 années et demie pour toucher sa retraite de base à taux plein. Si elle veut toucher sa retraite complémentaire également à temps plein, elle devra travailler une année de plus, autrement dit 42 années et demie.
Pas d'obligation, mais une incitation. Si cette personne ne veut pas travailler une année de plus, elle subira une ponction de 10% sur sa retraite complémentaire pendant les trois premières années de sa retraite. La troisième année étant toutefois susceptible de "sauter" si l'on s'aperçoit finalement que les finances des caisses de retraite se rétablissent plus vite.
A noter qu'il y aura des exceptions pour les retraités modestes. Ceux qui ne payent pas la CSG ne seront pas concernés par ces ponctions. Mais l'idée, c'est bel et bien d'influencer le comportement des salariés : ne pas les obliger à partir à la retraite plus tard, mais les inciter, quand même, à aller dans ce sens pour rééquilibrer les finances des caisses de retraites complémentaires.

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