Le patron de la BPCE François Pérol demande son renouvellement anticipé.
François Pérol risque de perdre son pari. Un mois après sa son procès pour prise illégale d'intérêts, le patron de BPCE tente d'avancer le renouvellement de son mandat qui échoit en mai 2017… au moment de l'élection présidentielle. Il souhaite repartir pour quatre ans afin d'éviter cette échéance et rester en poste jusqu'en 2019. Les actionnaires, Banques populaires et Caisses d'épargne, se prononceront le 4 novembre. Cette semaine, les directeurs généraux des Banques populaires ont voté à une courte majorité (10 voix contre 8) contre son renouvellement anticipé. Un signal fort alors que les dirigeants des Caisses d'épargne se réuniront mercredi pour voter.
"Pas de raison de précipiter les choses"
Dans un groupe très politique qui fonctionne par consensus, un affrontement est difficile à imaginer sur le cas de François Pérol, qui ne fait pas l'unanimité. "Le sentiment général est qu'il n'y a pas de raison de précipiter les choses", explique un cadre de la banque. "On ne touche pas à la gouvernance au gré des événements, ajoute un autre. On verra dans deux ans." En 2012, le patron de BPCE avait avancé la reconduction de son mandat un an avant son échéance.
Les manœuvres battent leur plein en interne. Le nouveau président du conseil de surveillance, Pierre Valentin, a écrit aux administrateurs pour leur recommander de renouveler Pérol, qui avait aidé à sa nomination en mai. Un autre de ses soutiens, Jean-Marc Carcélès, patron de la Caisse d'épargne Bretagne-Pays de Loire, a relayé ce courrier auprès des dirigeants des Caisses d'épargne. "Elle a été mal reçue par certains", pointe l'un d'entre eux
JDD.fr
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