EXCLUSIF L’affaire des conditions de la nomination du président du directoire du groupe mutualiste est repartie. Une audition par le juge d’instruction devrait avoir lieu dans les prochains jours.
Les juges n’ont pas oublié François Pérol. Après 18 mois de silence, ils sont maintenant prêts à l’entendre sur les conditions de sa nomination à la tête du groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE), selon plusieurs sources concordantes. Une action avait été initiée par les syndicats CGT et SUD qui accusent l’ancien secrétaire adjoint de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy de prise illégale d’intérêt. Ils estiment, en effet, que en tant que responsable des dossiers économiques et industriels à la présidence de la République, il avait à ce titre joué un rôle essentiel dans les fusion entre les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires en 2009.
François Pérol a évoqué l'affaire jeudi soir, lors de la présentation de ses vœux aux personnels de l’organe central BPCE SA . « Il a prévenu que le dossier allait se réveiller. Mais il nous a dit qu’il n’y avait pas d'inquiétude à avoir, parce qu’il a pour lui son bilan », confie un salariés présent lors de l’allocution.
Un long feuilleton
L’affaire a mis du temps à démarrer. Saisi par les syndicats, le parquet de Paris avait, dans un premier temps, classé les plaintes sans suite, estimant que le rôle de François Pérol avait été d’informer le président de la République, mais « n’était pas une autorité publique compétente pour intervenir dans le dossier ». Mais les syndicats s’étaient alors portés parties civiles obligeant la justice à ouvrir une information judiciaire. Saisi, le juge Roger Le Loire avait bien reconnu l’intérêt à agir des syndicats. Mais là encore, le parquet avait saisi la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Le 3 mars 2011 la cour estimait que « les actes » de François Pérol « ne permettait pas de caractériser l’infraction de prise illégale d’intérêt ».
Mais le feuilleton continuait, et, saisie, la Cour de cassation estimait au contraire le 27 juin 2012 que la cour d’appel s’était prononcée « sans rechercher la nature des fonctions effectivement exercées par l’intéressé ». L’enquête avait alors été de nouveau confiée à Roger Le Loire, qui est désormais prêt à entendre François Pérol. La prise illégale d’intérêt est punie de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.
OUI, nous ajoutons "enfin" au titre original de l'article "des échos", car nous pensons que l'interminable saga des multiples actualités judiciaires de F Pérol est préjudiciable aux salariés du Groupe.
Considérant vraisemblablement qu'il ne doit devoir être le seul à faire l'actualité des tribunaux, il fait durer les milliers de procédures engagées par des salariés du réseau. A titre d'exemple une procédure lancée aux prud’hommes en décembre 2011 par des élus CFTC de BPCE Sa, ne pourrait se déroulée (peut être !) qu'en juin 2014 !!
Nous pensons aussi que ces procédures l’obsèdent tellement qu'il finit par parler de "tribunaux de paiement"
lors de ses vœux aux salariés de BPCE SA. Son apolagie de la politique que menait N Sarkozy, lors des voeux nous parait aussi totalement déplacée. Si bien que ses décisions de gestion de type "CNP", sont prises comme des actes politiques plus qu'économiques.
Tout ceci ne peut pas être bon pour les salariés.
- Il nous dit que son bilan parle pour lui !
- Mais de quel bilan parle t'on, celui financier de distribution de dividendes aux actionnaires ou celui social ?
- Concernant celui social, nous pensons plutôt, que nous n'avons jamais connu de périodes de régressions sociales aussi importantes, dans l'histoire de ce Groupe.
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