Ces turbulences interviennent alors que BPCE remet en cause son partenariat avec la CNP.
Dans les couloirs de BPCE, c'est le sujet qui alimente les conversations des cadres et des dirigeants : les juges vont prochainement auditionner François Pérol sur les conditions de sa nomination à la tête du groupe mutualiste. « Il existe un vrai risque de déstabilisation du groupe. Certains en interne en profitent pour essayer de jouer leur carte… », note un dirigeant. « Les cadres de BPCE sont inquiets. François Pérol peut être mis en examen. Il dit que son viatique, c'est son bilan. Les juges ne vont toutefois pas se prononcer en fonction de ses résultats à la tête du groupe, mais sur des faits », poursuit un cadre.
Dans l'entourage du patron de BPCE, on relativise. « N ombre de patrons du CAC 40 ont déjà été mis en examen et, dans les trois quarts des cas, un non-lieu s'en est suivi », fait-on valoir. Autrement dit, même si une mise en examen devait être prononcée, la démission ne serait pas inéluctable. « Il y a la jurisprudence Orange », renchérit un responsable, en référence à Stéphane Richard dans l'affaire Tapie.
Certains collaborateurs du groupe font le lien entre le retour de ces difficultés judiciaires et la décision de François Pérol de mettre fin à son partenariat avec la CNP dans l'assurance-vie. Mais les avis sont partagés sur l'impact d'une mise en examen éventuelle de l'intéressé. « Au lieu de l'affaiblir, elle pourrait servir de levier pour fédérer le réseau autour de lui. Alors même qu'il mène une stratégie ambitieuse pour BPCE, il n'est pas temps de le lâcher », analyse une source proche du dossier. Dans l'entourage de CNP, il n'est en tout cas pas question d'instrumentaliser l'audition de François Pérol, mais bien de trouver une « solution équilibrée ».
Comment y parvenir, alors que les positions de BPCE et CNP semblent antagonistes ? Les négociations qui devaient s'ouvrir en janvier n'ont d'ailleurs toujours pas commencé. Selon nos informations, BPCE exige auparavant que CNP s'engage à lui verser le même niveau de commissions sur le stock des contrats qu'aujourd'hui. Une manne nécessaire car, en échange de leur accord pour distribuer des contrats Natixis, François Pérol s'est engagé auprès des Caisses d'Epargne à leur verser le même niveau de commissions que celles de CNP.
Mais le premier assureur-vie français ne l'entend pas de cette oreille et exige une « négociation globale ». « BPCE a tout à fait le droit de développer en propre une plate-forme d'assurance, mais cela n'empêche pas d'envisager des solutions nouvelles susceptibles de maintenir le même niveau de commissionnement », explique une source proche. Selon elle, CNP n'hésiterait pas à aller au contentieux pour obtenir gain de cause. « Ce ne serait pas la première fois que des parties négocient l'évolution de partenariats dans un tel contexte, quitte à lever le contentieux quand ils parviennent à un accord. »
En attendant, cette agitation crée des perturbations au sein des Caisses d'Epargne. « Malgré la force de son projet, certains pensent que François Pérol ne s'y est pas bien pris. Des voix disent aussi qu'il y aurait pu y avoir pour l'Ecureuil deux producteurs : Natixis Assurances et CNP », rapporte une source interne.
Par Veronique Chocron et Ninon Renaud - Les Echos.fr
Cet article ressemble à une opération de la part de l'entourage de F Pérol du type "sauver le soldat Ryan", vous êtes inquiets vous ?, peut être juste que cette affaire (parmi d'autres) traînent trop et pénalise l'ensemble des salariés du groupe.
Inquiets,nous pas, mais bon, on publie l'article quand même !
Des patrons mis en examen qui restent en place ! ( comme S Richard), alors que des salariés sont licenciés pour des motifs mineurs, on peut vous citer des cas à BPCE Sa.
OUI ça c'est plus inquiétant.
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