La fin du Droit Individuel à la Formation est donc programmée. Elle interviendra donc à
la mise en place effective du Compte Personnel de Formation, qui n’interviendra qu’au 01/01/2015.
Le DIF était une belle occasion, mais ratée. Il « donnait la
main » au salarié ou au demandeur d’emploi pour la recherche d’une formation
adéquate, concrétisant ainsi l’importance de l’auto-détermination des
apprentissages dans la réussite du projet individuel de formation. Il
impliquait , entre le salarié et l’employeur un dialogue
constructif sur ce même projet.
C’était un pari sur l’intelligence et le bon sens,
mais il a été perdu. Le taux d’accès des salariés est resté faible au final (– de 10%) en moyenne car peu d’acteurs se le sont appropriés.
Il a été accueilli avec la plus grande frilosité et réserve
par une bonne partie des employeurs. Est-ce que la crainte de ne pas maîtriser
les coûts de la formation ou bien la peur de perdre du pouvoir en donnant la
main aux salariés sur le choix des actions ?
Il a été aussi mal compris par les salariés dans leur
ensemble, qui y ont vu un droit « en plus » de ce que faisait déjà l’employeur,
et ont adopté le comportement de « l’écureuil » en gardant leur
compteur plein, alors qu’il été dans leur intérêt manifeste de le mobiliser
afin de déclencher automatiquement sa « redotation ».
Au final, à de rares exceptions près et qu’il faut saluer,
le DIF n’a vécu que comme un effet d’aubaine, du type «
on-accepte-les-DIF-refinancés-par-l’OPCA ». Il n’a pas été le levier qui aurait
permis de repenser l’articulation entre projets collectifs de formation issus
des enjeux de l’entreprise et projets individuels.
Dommage, car le DIF est bien
mort, vive le CPF !
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