31 décembre 2014

Une large majorité des salariés et des DRH interrogés par les cabinets Mobilitis et Greenworking se déclarent favorables au travail à distance et Badgeage à BPCE Sa

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Salariés et DRH plébiscitent le travail à distance

Une large majorité des salariés et des DRH interrogés par les cabinets Mobilitis et Greenworking se déclarent favorables au travail à distance, même si ces derniers sont peu enclins à le formaliser dans un accord. Or, le flex office sera leur prochain chantier.
par Virginie Leblanc  22/12/2014  Entreprise & Carrières

Salariés et DRH plébiscitent le travail à distance
© Cromary

Un tiers des salariés français des grandes agglomérations travaillent à distance plus ou moins fréquemment
L’année 2014 confirme la progression du nomadisme des salariés. « Le télétravail se développe fortement en France, 60 % des entreprises du CAC 40 l’expérimentent ou ont signé un accord », indique Cécilia Durieu, directrice associée de Greenworking, cabinet de conseil spécialisé dans l’accompagnement des projets de mise en place du télétravail. Dans une étude diffusée le 15 décembre, Mobilitis, conseil en immobilier d’entreprise, et Greenworking croisent les points de vue de 300 DRH et 900 salariés travaillant dans des bureaux dans des entreprises de plus de 50 salariés implantées dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants.
L’enquête, intitulée “Nomadisme, bien-être et performance : quel bilan en 2014 ?”, associe des données quantitatives recueillies par OpinionWay pour Mobilitis, et une analyse qualitative menée par Greenworking auprès de 24 grandes entreprises et administrations françaises, représentant plus de 10 000 télétravailleurs, qui pratiquent le travail à distance, à l’instar de Société générale, Air liquide, Axa, Groupama, la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse), le Cnes (Centre national d’études spatiales) ou encore Natixis et Siemens.

Sujet RH non prioritaire
« Si les DRH y voient un levier de performance et un enjeu incontestable à prendre en compte dans l’organisation du travail de demain, ils semblent toutefois encore peu désireux de formaliser cette pratique », signale l’étude : seuls 5 % des DRH envisagent de mettre en place un accord d’ici à deux ans. Pour 42 % d’entre eux, ce sujet n’est pas prioritaire.

Autre paradoxe souligné par l’étude : 90 % des DRH considèrent nécessaire de modifier le mode de management de l’entreprise pour mettre en place le travail à distance, mais seuls 10 % des DRH ayant signé un accord de télétravail ont organisé la formation des managers.

En revanche, les 24 grandes entreprises ayant instauré le télétravail ont investi dans un « accompagnement de haut niveau » et ont privilégié « un déploiement progressif et maîtrisé du télétravail, avec des phases d’expérimentation pour un nombre limité d’entités ou de salariés durant un à trois ans, voire plus », souligne Cécilia Durieu.

Managers satisfaits
En tout état de cause, celles qui ont levé le frein culturel au développement du télétravail ont misé sur cette démarche : « Lors­que ces expérimentations sont menées, nous constatons que les managers sont satisfaits à 95 %. Ensuite, ils peuvent communiquer leur enthousiasme aux autres collègues, et présenter leur expérience devant leurs pairs », précise Cécilia Durieu.

La prochaine étape ? Le développement du flex office (postes de travail non attribués), dont les avantages sont nombreux pour les entreprises : réduction des coûts – nombre de postes de travail individuels réduit de 20 % en moyenne, réallocation d’espaces individuels sous-utilisés vers des espaces collectifs traditionnellement saturés –, stimulation de la créativité et de la collaboration. L’étude souligne que le bureau devient alors un « outil de collaboration ». Même si le flex office ne concerne que 4 % des salariés français pour l’instant, ces derniers semblent prêts à l’adopter (lire l’encadré).

Le flex office
« Chez les clients que nous accompagnons, nous constatons que les déménagements les plus récents font une large place au flex office, comme Axa, Yves Rocher ou Sanofi », affirme Cécilia Durieu. En revanche, l’offre en termes d’espaces de travail doit alors être plus large : salles de réunion, d’échange, de créativité, comptoirs, zones permettant de s’isoler, de se concentrer, ou de se détendre. Mais ces espaces sont encore jugés très insuffisants ou parfois même inexistants par les salariés.

Pour Cécilia Durieu, le flex office est l’étape nécessaire avant que le tiers lieu puisse se développer davantage, à l’horizon 2018. Pour le moment, relève l’étude, le télétravail est quasi exclusivement pratiqué à domicile. « Aujour­d’hui, les entreprises n’ont pas de budget à consacrer à un poste supplémentaire : une place dans les locaux et une autre place dans les tiers lieux, constate Cécilia Durieu. Le frein principal au développement des tiers lieux demeure le coût et, en seconde position, la confidentialité. »

LE TELETRAVAIL EN CHIFFRES
- Un tiers des salariés déclarent travailler à distance plus ou moins fréquemment : parmi eux, 53 % de façon très occasionnelle (une fois par mois ou moins), 47 % plus fréquemment (au moins une fois par semaine).
- 25 % des salariés déclarent que leur entreprise a mis en place un accord formel de télétravail (37 % en Île-de-France).
- 69 % des DRH se déclarent favorables au travail à distance des salariés.
- 63 % des DRH l’ayant instauré reconnaissent que ce sont les salariés qui en ont été à l’initiative.
- 23 % des managers estiment que les services RH ont représenté un frein à sa mise en place.
- 85 % des salariés et 66 % des DRH pensent que le télétravail représente une opportunité pour faire évoluer l’organisation du travail.
- 84 % des salariés sont prêts à disposer d’un poste de travail d’une surface plus restreinte. 
- 74 % accepteraient de ne plus avoir de poste attribué au sein de leur entreprise en contrepartie d’une plus grande mobilité.

* Etude réalisée par OpinionWay auprès de 892 salariés travaillant dans des bureaux dans des entreprises de plus de 50 salariés, implantées dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants, et 305 DRH appartenant à la même typologie d’entreprises

Et pendant ce temps à BPCE SA, la Direction préconise, la mise en place de bageage pour les forfait-jours en suivant les heures de travail de ces salariés.
Décidément, l'innovation et la créativité ne sont pas les points forts forts de nos DRH.
Sous prétexte, de faire respecter les temps de repos, après avoir été  contrôlée par l'Inspection du Travail, la direction souhaite faire mettre en place un badgeage, par l'intermédiaire d'une modification unilatérale du règlement intérieur.
L'ensemble des OS représentatives de BPCE Sa se sont prononcées contre.
Merci aux 102 personnes qui ont participé au sondage en ligne sur ce blog.
84, soutiennent la position des syndicats
18 soutiennent la positions de la Direction !!!
Vous pouvez encore vous exprimer, ce sondage ( colonne de droite) est très utile pour nos négociations

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