20 mai 2016

CFTC BPCE Sa: Un tiers des emplois touchés par la révolution numérique

Selon l'OCDE, 9 % des emplois pourraient être remplacés à terme par des robots. Au total, 30 % vont devoir profondément évoluer pour ne pas être emportés par la numérisation, soit près de 2,4 millions.
par Emmanuelle Souffi  19/05/2016  Liaisons Sociales Magazine

Un tiers des emplois touchés par la révolution numérique
C’est la grande peur du moment. Finira-t-on tous remplacés par des robots, plus performants et dociles que l’homme ? L’OCDE n’y croit guère. Selon l’organisation internationale, plus que le chômage technologique, ce sont de profonds changements dans la nature même du travail, la composition de l’emploi, la productivité, les rémunérations, et les perspectives de carrière qui sont à redouter avec la numérisation de l’économie. « Cette évolution risque d’augmenter les inégalités sociales », estime ainsi Stefano Scarpetta, directeur de l’emploi, du travail et des affaires sociales.
Les moins qualifiés les plus menacés
A rebours de certaines études catastrophistes, comme celle des économistes Frey et Osborne pour qui 47 % des emplois américains sont menacés par la révolution numérique, l'OCDE se veut moins alarmiste.Dans une étude rendue publique le 18 mai, l’OCDE estime ainsi que 9 % des emplois en France présentent un "risque élevé de substitution" par l’automatisation (70 % de tâches substituables).
 Les plus en danger sont des postes peu qualifiés et occupés par des travailleurs faiblement diplômés. « Si 40 % des travailleurs avec un niveau d’instruction inférieur au deuxième cycle du secondaire occupent des emplois ayant un fort risque d’automatisation, moins de 5 % des travailleurs diplômés de l’enseignement universitaire sont dans le même cas », notent les experts.
Schumpeter
L’institution ne néglige pas pour autant l’impact de la numérisation de la société avec l’émergence des plateformes collaboratives et l’essor du travail indépendant. Mais aux risques de destruction d’emploi, elle préfère opposer l’effet créateur que peuvent générer ces nouvelles opportunités économiques, dans un esprit très schumpétérien. « Selon certaines estimations, chaque emploi créé par le secteur de la haute technologie entraîne la création d’environ cinq emplois complémentaires », évaluent les économistes.
Former en masse
Au total, en France, près de 30% des emplois devront, au minimum, évoluer sérieusement pour ne pas être emportés par la vague numérique. Il s’agit de postes dont 50 à 70 % des tâches peuvent être automatisables.
 Cela représente environ 2,4 millions d'emplois contraints à s’adapter. Pour l’OCDE, qui prépare sa nouvelle stratégie pour 2019, l’enjeu va être de former en masse ces salariés pour leur éviter de basculer dans la précarité. « Face aux risques de rupture, le véritable défi est d’adapter les compétences de ceux qui sont déjà sur le marché du travail, relève Stefano Scarpetta. 
En France, on dépense beaucoup pour la formation continue, mais comparativement aux sommes engagées peu de gens sont formés. »
Alors que le gouvernement est englué dans les débats sur la loi El Khomri et que le compte personnel de formation n’a toujours pas trouvé son public, une vraie réforme systémique de la formation professionnelle n'a toujours pas été réellement engagée.

Notre avis.
Nous pouvons lire partout que le digital est en train de révolutionner une très grande partie des métiers.
 Ce sont pas les très médiocres informations que nous avons reçus lors du comité de Groupe dédié à ce thème,ni les incohérences d'organisations internes ( présentation au dernier CE) liées au domaine qui nous rassurent sur l'anticipation réelle de cette révolution.
En fait, la seule action concrète perçue par nous sur le sujet à BPCE Sa, n'est  que le voyage du Conseil de surveillance parti surfer sur la vague digitale des côtes Californiennes !

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