Pour la troisième année consécutive, les pensions de
retraites complémentaires des salariés et cadres du privé seront gelées en
2016.
"Compte tenu de la faiblesse
de l'inflation", les retraites complémentaires, dont la date de
revalorisation a été décalée du 1er avril au 1er novembre, "seront
maintenues à leur niveau de l'an passé".
Les partenaires sociaux, gestionnaires de
ces deux régimes, réunis en conseil d'administration jeudi et vendredi, ont
"arrêté les paramètres servant au calcul des retraites et des
cotisations", précise un communiqué.
"Compte tenu de la faiblesse de l'inflation",
les retraites complémentaires, dont la date de revalorisation a été
décalée du 1er avril au 1er novembre, "seront maintenues à leur niveau de
l'an passé", est-il expliqué.
Au terme d'âpres négociations pour renflouer
les caisses des régimes, patronat et syndicats avaient décidé l'année dernière
de décaler la date de revalorisation des pensions et de reconduire leur moindre
augmentation.
Conformément à l'accord d'octobre 2015, les
pensions doivent ainsi être revalorisées d'un point en dessous de l'inflation
pendant trois ans, une clause prévoyant que les pensions ne puissent pas
baisser en cas d'inflation nulle.
Cette mesure a déjà été appliquée en 2013,
2014 et 2015, en vertu d'un accord de 2013.
6
milliards d'économies d'ici 2020
"L'hypothèse d'inflation prévisionnelle
publiée par l'Insee étant très proche de zéro pour l'exercice 2016, la valeur
des points Agirc et Arrco (qui déterminent le montant de la retraite,
ndlr) reste inchangée". Par conséquent, les retraites n'augmenteront
pas.
Autre conséquence du dernier accord, le prix
d'achat des points de retraite va augmenter en 2017, ce qui diminuera
le rendement des régimes pour le futur retraité.
L'accord de 2015, signé par le patronat
(Medef, CGPME, UPA) et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC), doit permettre de
réaliser 6,1 milliards d'euros d'économie à l'horizon 2020 pour renflouer les
caisses de l'Agirc-Arrco, fortement déficitaires.
Parmi ses principales mesures figurent la
fusion des deux régimes et la mise en place, à partir de janvier 2019, d'un
système de bonus-malus sur les pensions pour inciter les salariés à travailler
plus longtemps.
En 2014, l'Arrco comptait environ 18
millions de cotisants pour 12 millions de retraités. L'Agirc comptait elle
4 millions de cotisants pour près de 3 millions de retraités.
Les pensions de retraite de base
n'ont pas non plus été revalorisées en octobre en raison de la faible
inflation. Elles stagnent depuis 2013.
(avec AFP)
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