À quelle période les étudiants sont-ils en stage ? Quelles disciplines sont les plus représentées ? Une étude tente de dresser le calendrier de ces immersions et souligne son inadéquation avec les besoins des entreprises.
par Anne-Cécile Geoffroy 17/10/2016 Liaisons Sociales Magazine
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On connaissait les emplois non pourvus, moins les stages non pourvus. « Or de nombreuses entreprises ne parviennent pas à trouver de stagiaires lorsqu’elles en ont besoin. Et vice-versa. Les étudiants éprouvent souvent bien des difficultés à trouver le bon stage », souligne Emmanuel Chomarat, président du groupe Diploma, spécialiste de la relation entre les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur.
Pour éclairer les deux parties, sa filiale Recrutdiploma vient de publier une enquête à partir des 32 000 périodes de stage recensées dans sa base de données. Et le constat est assez frappant. La plupart des établissements proposent des immersions en entreprise à la même période. Ainsi à l’université, dans les IAE et les IUT, 50% des départs en stage sont concentrés sur le mois d’avril. En mai, ce sont généralement les BTS.
Du côté des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, les départs en stage sont plus étalés. Mais les problèmes perdurent. En effet, la quasi totalité des jeunes (90%) sont accueillis entre janvier et juillet. Le reste de l’année, impossible ou presque pour les recruteurs de mettre la main sur un étudiant d’école.
« Les périodes de stage sont calées en fonction du programme pédagogique, ce qui offre peu de souplesse aux entreprises qui ont souvent des besoins tout au long de l’année », constate Emmanuel Chomarat. Qui encourage donc les établissements à repenser leur cycle d’étude pour faciliter la vie des entreprises.
Pour éclairer les deux parties, sa filiale Recrutdiploma vient de publier une enquête à partir des 32 000 périodes de stage recensées dans sa base de données. Et le constat est assez frappant. La plupart des établissements proposent des immersions en entreprise à la même période. Ainsi à l’université, dans les IAE et les IUT, 50% des départs en stage sont concentrés sur le mois d’avril. En mai, ce sont généralement les BTS.
Du côté des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, les départs en stage sont plus étalés. Mais les problèmes perdurent. En effet, la quasi totalité des jeunes (90%) sont accueillis entre janvier et juillet. Le reste de l’année, impossible ou presque pour les recruteurs de mettre la main sur un étudiant d’école.
« Les périodes de stage sont calées en fonction du programme pédagogique, ce qui offre peu de souplesse aux entreprises qui ont souvent des besoins tout au long de l’année », constate Emmanuel Chomarat. Qui encourage donc les établissements à repenser leur cycle d’étude pour faciliter la vie des entreprises.
Grandes disparités entre disciplines
Même constat sur l’alternance. L’essentiel des contrats de professionnalisation et d’apprentissage (60%) débute au mois de septembre, et un peu moins d’un quart en octobre. Puis c’est morne plaine. Résultat, les entreprises ont toutes les peines du monde à trouver des alternants le reste de l’année.
D'après l'étude, l'Ile-de-France concentre 33% des périodes de stage, loin devant la région Auvergne-Rhône-Alpes. Sur ces deux territoires, les entreprises ont une grande latitude pour recruter. Mais ailleurs, les pénuries peuvent se faire sentir, en particulier lorsque le bassin d’emploi est peu développé. « Les entreprises doivent garder cette donnée en tête, et donc anticiper en publiant suffisamment tôt leur offre de stage », explique le président du groupe Diploma. Publiée un mois avant le début du stage, une annonce reçoit 80% de candidatures en moins qu'une offre passée trois mois à l’avance.
En interrogeant sa base de données, Recrutdiploma met également en lumière les très grandes disparités entre discipline pour trouver un stagiaire. Ainsi les métiers de l’informatique et du génie logiciel concentrent à eux seuls près de 12% des périodes de stage. Le commerce, la vente et la distribution sont également bien lotis avec 11%. « Dix disciplines sur les 137 que notre base de données répertorie concentrent ainsi 70% des périodes de stage », souligne Emmanuel Chomarat.
A l’autre bout de l’échelle, les ressources humaines ne représentent que 3% des périodes de stage en France. Un taux comparable à celui des métiers du secrétariat, du tourisme et de l’hôtellerie. En dernière position, les métiers de l’environnement, qui ne pèsent que 2% des périodes de stage.
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