3 juillet 2015

cftc bpcesa, infos :Dette grecque et cupidité



Rappelez-vous, le 9 mars 2000 Costas Simitis premier ministre grec, officialise la candidature de son pays à l’Euro.
« Un jour historique » pour la Grèce admise dans le peloton de tête de l’Europe.

Les chefs d’états et de gouvernements de l’union, représentés par Jacques Chirac et Lionel Jospin pour la France, félicitent Costas Simitis pour les politiques « saines » pratiquées par son gouvernement. 

Un exemple à suivre pour les déviants non respectueux des critères de Maastricht.

N’oublions pas DSK qui souligne : « la crédibilité du processus d’ajustement », les médias célébrant « le miracle grec » et les experts de l’agence de notation Moody’s qui relèvent de quatre crans la note du pays.

Je vous invite à lire les rapports de la commission et de la banque centrale européenne justifiant l’entrée de nos amis hellènes dans la zone Euro, une tartine de points positifs.

Un petit détail toutefois avait échappé à nos spécialistes. Sous l’égide de la très sérieuse, très professionnelle et très cupide banque américaine Goldman Sachs, les chiffres étaient joyeusement trafiqués, tous les jolis bilans présentés par Athènes étaient faux ! Mais puisque la volonté des puissants était de bâtir une zone marchande où le fric serait roi, on n’allait pas y regarder de plus près. Comme quoi le politiquement correct n’échappe pas à la sphère financière.

Cachez ces racines chrétiennes que je ne saurai voir et inclinons nous devant le savoir-faire des bidouilleurs de la dette grecque. Ils iront jusqu’à inscrire dans le bilan du pays des recettes potentielles qui rentreront peut-être dans les caisses un jour si tout va bien.
Ce joli travail ayant rapporté la modique somme de 300 millions de dollars à nos amis banquiers.

A l’époque le Vice-président Europe de GOLDMAN SACHS était un certain Mario DRAGHI, aujourd’hui Président de la banque centrale Européenne.

Comme quoi certains s’en sortent mieux que les 50% de jeunes au chômage, le quart de la population sans emploi ou les retraités dans la misère.

Et, c’est bien là que le bât blesse, que les puissants, les sachant et autres économiquement bien-pensant se plantent, c’est une chose, mais qu’ils fassent payer leur incompétence et leur vénalité à tout un peuple, c’en est une autre.
On ne vient pas jouer les pères la rigueur, les redresseurs de déficit et les experts en économie vertueuse, en exigeant de braves gens qui n’y sont pour rien de s’enfoncer dans la misère tout en ne réclamant aucun compte aux subtils manœuvriers qui ont précipité la Grèce dans le mur.


Dans ce dossier comme dans bien d’autres le monde politique et économique oublie un élément essentiel. 
On peut exiger beaucoup des hommes et des femmes mais encore faut-il que l’exemple vienne d’en haut et que soit respecté ce principe philosophique, juridique et moral en vertu duquel les actions humaines doivent être sanctionnées ou récompensées au regard du droit et de la morale.

Ce principe porte simplement le nom de justice.
Visiblement du côté de Bruxelles on a décidé de faire écho à l’affirmation de Blaise Pascal : « ne pouvant justifier la justice, on a justifié la force ».


blog: cftc paris

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire