21 juillet 2015

CFTC BPCE Sa, Infos : Une pétition pour sauver la Banque populaire de l’Ouest signée ODBC



La « BPO », bâtiment « high tech » inauguré en 1990 à Montgermont (Ille-et-Vilaine), est menacée de démolition. L’architecte Odile Decq, qui l’avait construite avec Benoît Cornette, insiste sur sa valeur iconique. Elle appelle à la mobilisation pour obtenir son sauvetage et sa protection au titre du patrimoine architectural.

A nouveau, une architecture représentative de la création du XXe siècle est en danger. Après le « 57 Métal » de Claude Vasconi ou, plus récemment, « Les Briques rouges » de Paul Chemetov, la menace pèse désormais sur le siège de la « BPO », la Banque populaire de l’Ouest. Réalisé à Montgermont, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), par les architectes Odile Decq et Benoît Cornette, il avait été inauguré en 1990. Odile Decq a donc lancé une pétition à l’adresse, notamment, du Président de la République François Hollande et de Fleur Pellerin, la ministre de la Culture. Une semaine environ après sa mise en ligne, le texte comptabilisait plus de 790 soutiens au 16 juillet. Et pas des moindres (voir-ci-dessous).
En décembre dernier, la Banque populaire de l’Ouest a en effet regroupé ses équipes sur un site de la commune proche de Saint-Grégoire, dans un nouveau bâtiment réalisé par l’architecte rennais Jean-François Golhen. Depuis le bâtiment de Montgermont est demeuré inoccupé et Odile Decq expliquait récemment dans Ouest-France que les instances dirigeantes de l’établissement lui avaient « confirmé le projet de démolition, pour des raisons techniques ». La banque a précisé au Moniteur qu’un permis de démolir a été déposé au début du mois de juillet, tout en expliquant que « l’édifice était en vente depuis 2008 et n’a pas trouvé acquéreur ». Seraient en cause, selon l’organisme financier, les problèmes thermiques dont souffre le bâtiment.

Lion d’or à Venise


Dans le texte de sa pétition, Odile Decq souligne pourtant combien la « BPO » s’était montrée à l’époque de sa construction un projet « soucieux des problématiques environnementales comme des questions de confort et de qualité du lieu de travail. » Plus généralement, l’architecte insiste sur le caractère innovant de cet édifice tout de verre et de métal. « Bâtiment techniquement exceptionnel pour les expérimentations qu’il met en œuvre, la « BPO » est représentative du courant « high tech » au même titre que la tour HSBC à Hong Kong  (architecte Norman Foster, NDLR) ou le siège des Lloyd´s à Londres (architecte Richard Rogers, NDLR) », écrit-elle encore. Elle glisse au passage qu’en 1996, la construction lui avait valu, ainsi qu’à son associé disparu en 1998, de décrocher le Lion d’or à la Biennale de Venise.
Aujourd’hui, Odile Decq souhaite que son œuvre soit sauvée mais également protégée au titre du patrimoine architectural. Ainsi, elle appelle de ses vœux une instance de classement qui permettrait d’échapper à la destruction, du moins dans l’immédiat.

Notre avis: Quel gâchis, quelle triste image cela donne !!!!!

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