Par Challenges.fr le 10.10.2018 à 11h24
Pensions
de réversion, primes des fonctionnaires, âge légal de départ en
retraite, majoration dès le premier enfant : le gouvernement a dévoilé
mercredi 10 octobre les "premiers grands principes" de sa future
réforme des retraites.
Des cotisations
jusqu'à 10.000 euros de revenus mensuels, avec prise en compte des primes des
fonctionnaires, et des pensions majorées dès le premier enfant: le gouvernement
a dévoilé mercredi 10 octobre les "premiers grands principes" de sa future réforme des retraites.
Après des mois de concertation, le Haut commissaire à
la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye a présenté aux partenaires sociaux
une quinzaine de lignes directrices, reprenant en partie les engagements
d'Emmanuel Macron.
Un futur système
"universel"
Le futur système "universel" qui
"remplacera les 42 régimes de retraite existants" sera ainsi
"public, par répartition" comme aujourd'hui, ce qui implique que
"tous les assurés" y cotiseront "dans la limite de 120.000 euros
bruts annuels" de revenus d'activité, selon un document dont l'AFP a
obtenu copie.
Autre promesse du chef de l'État, "un euro cotisé
vaudra les mêmes droits pour chaque Français", ce qui aura pour
conséquence que "les salariés et les fonctionnaires cotiseront au même
niveau".
Dans la fonction publique, les primes des agents
civils et militaires "seront prises en compte pour le calcul des droits à
retraite", ce qui n'est pas le cas actuellement. Les travailleurs
indépendants, en revanche, "bénéficieront d'un régime de cotisations
adapté afin de ne pas bouleverser les équilibres économiques de leur
activité".
Des points pour
calculer les pensions
Ces cotisations seront converties en points, qui
seront "accumulés tout au long de la vie" et "enregistrés sur un
compte unique" pour calculer les futures pensions. "Les
interruptions d'activité" comme le chômage, l'invalidité, la maladie ou la
maternité resteront compensées dans ce système par points, qui accordera une
bonification "pour chaque enfant, dès le premier enfant" et non plus
à partir du troisième.
La réforme maintiendra en outre des pensions de
réversion pour les veuves et veufs et un minimum de pension pour les bas
salaires et les carrières hachées. Enfin, l'âge légal "à partir duquel on
pourra liquider ses droits restera fixé à 62 ans".
La réforme ne concernera ni les retraités actuels, ni
"ceux qui seront à moins de 5 ans de l'âge de départ lors de l'adoption de
la loi", dont la discussion au Parlement est envisagée "dans le
courant de l'année 2019". Pour tous les autres, la transition
"sera très progressive" et les droits acquis "avant l'entrée en
vigueur du nouveau système seront conservés à 100%".
(Avec AFP)
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