13 octobre 2018

Natixis SP / Ingenico quel avenir pour les salariés ?


Le spécialiste français des paiements Ingenico attise les convoitises
SOLENN POULLENNECANNE DRIFSHARON WAJSBROT Le 11/10 à 18:07Mis à jour à 19:28 


La filiale de BPCE, Natixis, envisage de rapprocher ses activités de paiement de celles du français Ingenico. Edenred serait aussi intéressé par un partenariat à l'heure où le secteur des paiements est en pleine consolidation.
Le mouvement de consolidation qui agite le secteur des paiements européens pourrait bientôt se faire sentir fortement en France. Jeudi, Natixis a dit explorer la piste d'un « rapprochement industriel de ses activités de paiements » avec celles du spécialiste hexagonal  des terminaux et services de paiements Ingenico . Sortie du bois à la suite de révélations de l'agence Bloomberg, la banque de financement et d'investissement de BPCE a indiqué qu'il s'agissait de « discussions préliminaires ». Elle a par ailleurs souligné qu'elle examinait « diverses options » pour participer à la consolidation du marché.
Des marques d'intérêts multiples
Ingenico a aussitôt bondi de plus de 12 % pour terminer en hausse de 7,85 %. Le groupe a reconnu « avoir fait l'objet d'approches préliminaires en vue d'une opération stratégique ». L'emploi du pluriel n'est pas anodin. Reuters a en effet affirmé jeudi que  le français Edenred , connu du grand public pour ses cartes et tickets restaurant, avait également marqué son intérêt pour le groupe. Edenred, avec lequel les discussions n'auraient pas démarré, n'a pas souhaité faire de commentaire. Cet été, déjà, Ingenico faisait l'objet de rumeurs. Les fonds de capital-investissement Bain, Hellman & Friedman et CVC étaient vus comme acheteurs potentiels. L'intéressé n'aurait toutefois pas donné suite à ces avances.
Sur le plan financier, la forme que pourrait prendre un rapprochement des deux prétendants avec Ingenico, valorisé à quelque 4 milliards d'euros en Bourse, reste floue. Les investisseurs sont réservés sur le projet à en croire la chute des cours d'Edenred et de Natixis, qui ont reculé de 3,1 % et 4,6 % jeudi. Du côté de  la filiale de BPCE dirigée par François Riahi en tout cas, l'option envisagée aujourd'hui ne serait pas celle d'un rachat mais plutôt d'un apport de ses activités de paiements à Ingenico en échange d'une prise de participation. Auparavant disséminées dans tout le groupe mutualiste,  ces activités ont été regroupées en 2017 au sein de Natixis Payment Solutions.  « Nous ne sommes pas arrêtés sur la forme que pourrait prendre un rapprochement, nous n'en sommes pas là, les discussions sont récentes », indique-t-on du côté d'Ingenico.
Un secteur bousculé par de nouveaux entrants
Sur le plan stratégique, un partenariat entre Ingenico et Natixis Payment Solutions aurait plusieurs avantages. Les clientèles de commerçants des deux groupes apparaissent complémentaires. Natixis pourrait renforcer l'ancrage hexagonal d'Ingenico tout en profitant de l'emprise  internationale de ce dernier (il vient de se renforcer en Allemagne) . Enfin, la banque, qui s'est montrée à l'offensive dans les paiements en réalisant des acquisitions (Payplug ou  Dalenys ) ou en se posant en pionnier  dans le paiement instantané ou sur mobile ( avec Apple Pay, Samsung Pay, etc. ), pourrait apporter à Ingenico des expertises ciblées.
Autant d'éléments qui pourraient redonner de l'allant à Ingenico dont le cours de Bourse était déprimé depuis le début de l'année,  au grand dam de ses dirigeants. Ce partenariat stratégique interviendrait à l'heure où le secteur des paiements est en pleine consolidation. Les acteurs traditionnels dont les systèmes informatiques commencent à vieillir sont bousculés par la montée en puissance de fintechs, tels que le néerlandais  Adyen ou l'allemand  Wirecard , dont les valorisations dépassent respectivement 16 et 19 milliards d'euros.
Par ailleurs, dans une industrie où les volumes permettent de tirer son épingle du jeu, tous les spécialistes sont engagés dans une course à la taille. En atteste le rachat du  britannique Worldpay (autrefois convoité par Ingenico) par l'américain Vantiv pour 7,7 milliards de livres (8,8 milliards d'euros) ou encore plus récemment  l'acquisition par Worldine (filiale du français Atos) de la division services de paiement du groupe suissdemain.e Six pour 2,3 milliards d'euros.

Solenn Poullennec, Anne Drif, Sharon Wajsbrot

Notre avis:
DOIT-on bien comprendre que les salariés NPS, deviendraient, salariés INGENICO ?
Nous interpellerons la direction dès demain.

Et après quel schéma pour " Natixis Assurances"

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