5 février 2020

PSA s’engage en faveur du bien-être et de la motivation des salariés



Pour garantir un environnement propice à l’épanouissement de ses salariés, PSA a conclu, le 29 janvier 2020, un accord à durée indéterminée sur la motivation et le bien-être au travail. Parmi les 32 mesures de ce texte, certaines figurent dans des précédents accords, mais dont 12 sont des « actions innovantes ». Au nombre des nouveautés, un état des lieux des espaces de vie, le renforcement du soutien aux aidants familiaux et du travail à distance, ou encore la mise en place de référents diversité sur chaque site.
04/02/2020  Liaisons sociales quotidien, 04/02/2020

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Dans le cadre de l’obligation légale de négocier sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle et de l’accord de méthode de 2017, la direction de PSA a signé, le 29 janvier, avec quatre organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO) un accord sur la motivation et le bien-être au sein du groupe. Ce texte s’applique à tous les salariés, sous contrat à durée indéterminée (CDI) et à durée déterminée (CDD), quels que soient leur statut, classification et ancienneté.
Garantir un environnement de travail propice au bien-être des salariés
Pour garantir la santé et la sécurité de ses salariés, le groupe s’engage à poursuivre ses actions, dont celles destinées à développer le capital santé et le bien-être de chacun d’entre eux tout au long de leur vie professionnelle. Pour ce faire, le groupe entend notamment renforcer leur participation aux actions de prévention. À titre d’exemple, les gestes de préparation et d’étirements préalables à la prise de poste seront intégrés de manière systématique à la formation des nouveaux opérateurs, salariés ou intérimaires, dans le cadre des écoles métiers. Le groupe va également moderniser l’outil de cotation ergonomique, actuellement inadapté à certains postes (difficulté d’utilisation sur les postes à temps de cycle long, illustre l’accord).
Afin également de garantir un cadre de vie créateur de bien-être, au-delà du strict respect des règles d’hygiène et de sécurité, un état des lieux des sites sera réalisé dans les six mois. Il portera notamment sur les sanitaires, les vestiaires et les locaux de restauration. Ce bilan complet sera suivi de plans -d’actions, qui seront présentés aux représentants du personnel au niveau local.
Pour que la qualité de vie au travail soit un critère pris en compte dans les différentes transformations à venir de l’entreprise (réorganisation, évolution des méthodes de travail, etc.), PSA entend renforcer ses dispositifs existants en mettant en place un processus global d’accompagnement des transformations (organisationnelles, techniques, etc.). Du temps sera ainsi consacré à la communication et l’accompagnement auprès des salariés. Le groupe veillera également à impliquer au bon niveau et au bon moment les différents acteurs (managers, représentants du personnel) le plus en amont possible.
Soutenir les salariés aidants familiaux
PSA s’engage à améliorer l’assistance proposée aux salariés aidants familiaux. En complément de l’élargissement du don de jours de congé, un dispositif innovant va être mis en place. Cette nouvelle offre, qui sera négociée avec les partenaires sociaux, favorisera l’expression des problèmes des salariés aidants familiaux et la résolution des difficultés qui en découlent. Elle poursuivra trois objectifs : reconnaître l’impact du statut d’aidant sur le bien-être au travail, accompagner ces salariés par l’information et le conseil de professionnels, renforcer la protection des salariés en cas de dépendance lourde de la personne aidée. Ce dispositif n’induira pas d’obligation de résultats pour l’entreprise, souligne l’accord. Et, poursuit-il, le télétravail social continuera de s’appliquer.
Concernant le don de jours de repos, l’accord prolonge le dispositif existant en y intégrant les évolutions législatives relatives aux ascendants et à la nature des jours donnés.
Développer le télétravail
Le télétravail ou le travail à distance a été plébiscité par 14 000 salariés, constate l’accord. En France, dans un contexte où les temps de trajet grandissants sont un facteur de fatigue inutile, le groupe entend développer ces modes d’organisation du travail.
Le nombre de jours proposés aux salariés en travail à distance (TAD) passe ainsi de 25 à 30 jours.
Pour offrir davantage de souplesse dans l’organisation du salarié, le groupe entend également simplifier le processus de demande du télétravail, privilégier le télétravail mensuel et permettre ponctuellement son recours par demi--journée. Le groupe proposera des formations aux managers pour gérer une équipe à distance.
Renforcer le collectif de travail…
Afin de renforcer le lien social entre les équipes, les directions veilleront à donner aux managers de proximité les moyens d’organiser des moments de pause, placés sous le signe de la convivialité (fête des familles, visite d’usine, essai de véhicules, actions de sensibilisation pour faire découvrir les métiers aux enfants des salariés, etc.)
Les actions de communication faisant la promotion des associations ouvertes aux salariés actifs ou retraités seront développées localement. Cela concerne en particulier des associations sportives, des amicales de retraités et de l’Aventure Peugeot Citroën DS (mieux connaître les marques pour en être les ambassadeurs).
Enfin, les sites poursuivront les initiatives permettant de proposer des services de proximité sur les lieux de travail. De la même manière, les activités sociales et culturelles des CSE des établissements sont de nature à améliorer le bien-être au travail.
…avec des règles de vie collective établies
Donner des règles de fonctionnement et de vie en collectif est un principe clé, souligne l’accord, permettant de créer les conditions de travail propices à la performance et de faciliter la vie de chacun. Chaque salarié doit ainsi veiller à respecter le droit à la déconnexion de son manager, de ses collaborateurs et de ses collègues. Des dispositifs de régulation des outils numériques seront mis en place. Les salariés sont invités à utiliser les mails de manière raisonnée. Enfin, l’accord fixe des règles concernant les réunions. Celles-ci doivent en principe se tenir entre 8 heures et 18 heures. Le manager doit veiller à préserver le temps de repas de ses équipes.
Rôle clé des managers
Le manager, qui est « un des facteurs clés du bien-être » des salariés, doit être capable de développer l’autonomie de ses équipes, leurs compétences et leur donner un cadre de travail épanouissant au service de l’efficience collective.
Pour les aider, PSA s’engage à adapter les contenus des formations managériales, d’ici 2020, afin de couvrir tous les niveaux hiérarchiques. Par ailleurs, le groupe continuera à simplifier les processus « afin de limiter au maximum les actions sans valeur ajoutée ».
Favoriser l’expression des salariés
Le groupe entend également favoriser l ’expression des salariés, à la fois pour améliorer les conditions de travail et la performance. Les « expériences BEST », qui permettent aux salariés de remonter les problèmes liés à l’organisation et à la réalisation du travail, et de traiter un maximum de ces problèmes par eux-mêmes, vont se poursuivre. Lancée dans certaines usines en 2017, cette expérience a permis des améliorations significatives en matière de fabrication et l’accroissement de la capacité de chacun à résoudre des situations imprévues. Cette démarche va être étendue aux périmètres R & D et tertiaire. L’expérience s’appuie sur un temps d’échange entre opérateurs, ou entre opérateurs et hiérarchie, réalisé sur le temps de travail.
Autre constat : un tiers des salariés utilise déjà des outils collaboratifs mis à leur disposition (dont Teams ou OneDrive) pour échanger des informations ou pour partager des documents et travailler en réseau. Le groupe entend accélérer ce mouvement notamment en mettant en place de nouveaux types d’espaces de travail tertiaire. À titre d’exemple, un espace « Travailler autrement » sera aménagé avec des positions de travail hautes et connectés et des tables plus classiques. Il s’agira d’un lieu informel et convivial.
Lutter contre les discriminations
Enfin, l’accord incite à l’expression transgénérationnelle, pour capitaliser sur l’expérience acquise et créer des possibilités pour les jeunes talents de se développer. Il rappelle, s’agissant de la lutte conte la discrimination, que l’accord mondial de RSE de 2017 (v. l’actualité nº 17288 du 17 mars 2017) engage PSA contre le racisme, la xénophobie, le sexisme, l’homophobie, contre toutes formes de discriminations liées à l’âge, au handicap, à l’activité syndicale.PSA met en place un référent égalité diversité par établissement.

Accord du 29 janvier 2020 sur la motivation et le bien-être au sein du groupe PSA

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