Le groupe
BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Épargne) va lancer l’expérimentation de «
conseillers indépendants locaux » en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
- Ouest-France a pu lire ce document. En clair, ces conseillers ne seraient plus salariés de leur banque mais à leur compte.
L’expérimentation
doit avoir lieu en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Ouest-France
Marion DUBOIS. Modifié le 18/02/2020 à 06h35 Publié le 17/02/2020 à 19h47
Le secteur
bancaire doit faire face à de nombreuses évolutions. Les banques en ligne concurrencent des groupes
historiques, les agences sont vieillissantes notamment en milieu rural, des
distributeurs automatiques cessent de cracher des billets et les métiers de la
banque séduisent moins… Les banques doivent se réinventer.
- Le groupe BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Épargne) a présenté le 30 janvier, en comité social et économique, son projet « Banquier & Entrepreneur » considéré comme un tsunami dans le monde bancaire par le président du syndicat national des banques CGE CGC, premier syndicat du secteur en France.
« Aucun lien de subordination »
La Caisse
d’Épargne et la Banque Populaire sont en train d’imaginer un nouveau mode de
conseil bancaire. Et de plancher sur un nouveau modèle social. La BPCE doit
faire face à deux défis : difficultés pour fidéliser [ses]
collaborateurs et attirer de nouveaux talents et désir exprimé par
certains collaborateurs de créer une activité professionnelle en
indépendant ».
- Le groupe s’appuierait sur un réseau de conseillers indépendants qui continueraient à conseiller leurs clients sans avoir les charges salariales à supporter. Nommé « conseiller indépendant local », il serait mandataire exclusif de la Caisse d’Épargne.
Le
conseiller percevrait une rémunération selon sa production (par exemple la signature d’un nouveau crédit)
et sur des commissions.
- Une surprime pourrait compléter ce revenu fluctuant selon son activité. Ce conseiller d’un nouveau genre organisera librement son temps et ses efforts , précise le document et aucun lien de subordination n’existera entre la banque et lui.
Le
mandataire ne serait pas autoentrepreneur mais à la tête d’une SAS, société
anonyme par actions simplifiée. Pour distribuer les produits de la banque, le
conseiller devra avoir au moins trois agréments et avoir une expérience de deux
ans comme cadre dans une banque ou chez un assureur.
Test dans trois agences fin mai
Pour le
groupe, ce projet pourrait renforcer notre présence en zone rurale
et pourrait nous permettre de conserver notre empreinte territoriale
lorsque nous ne pourrons plus maintenir une agence.
- Ce nouveau type de banquiers pose beaucoup de questions. Quelle sera l’influence de ce mode de rémunération à la commission sur la qualité du conseil prodigué ? Les données des clients seront-elles préservées ? Quelles conséquences sociales ? Des points sur lesquels la CFDT du groupe se dit très vigilante . Le syndicat attend le rapport d’un cabinet d’experts qui doit donner plus d’informations sur ce projet le 25 mars , explique une représentante syndicale.
- Pour l’heure, la CFDT n’a pas de position dogmatique sur le projet.
Sollicitée,
la Caisse d’Épargne ne souhaite pas communiquer sur un projet qui n’a pas
encore démarré . Pourtant, le calendrier a été élaboré avec un démarrage
du test dans trois agences en milieu rural la dernière semaine de
mai
Notre avis:
Après avoir constaté que le Groupe BPCE avait obtenu les plus mauvaises conditions de NAO des Banques Françaises, nous apprenons aujourd'hui que les salariés allaient devenir des travailleurs indépendants
- Décidément le modèle mutualiste BPCE devient bien inquiétant
- pour les établissement cotés, on aurait pu penser que c'était fait pour faire gagner plus d'argent aux actionnaires, qui veulent toujours plus de dividendes.
- mais dans le modèle mutualiste, où vont les très gros profits ?
- ça aurait pu être les clients, mais comparez les tarifs, c'est loin d'être évident.
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