11 mai 2016

CFTC BPCE SA: Profits en berne chez BPCE et Natixis, Pérol réfléchit à un plan

Reuters France

mardi 10 mai 2016 10h40

Le groupe mutualiste BPCE et sa filiale de banque d'affaires Natixis annoncent mardi une chute de leurs profits, respectivement à 578 millions d’euros et à 200 millions d'euros, au cours d'un premier trimestre marqué par la volatilité des marchés financiers et des taux d'intérêts historiquement bas. /Photo d'archives/REUTERS/Philippe Wojazer

par Julien Ponthus et Maya Nikolaeva

PARIS (Reuters) - Le groupe mutualiste BPCE et sa filiale de banque d'affaires Natixis ont annoncé mardi vouloir accroître leur productivité après avoir enregistré une chute de leurs profits lors d'un premier trimestre marqué par la volatilité des marchés financiers et des taux d'intérêts historiquement bas.
  • "La persistance probable des taux bas pendant une période longue conduit le groupe à lancer une réflexion approfondie sur un nouveau programme de transformation et d'excellence opérationnelle", a déclaré le président du directoire du groupe dans un communiqué.
Accélération de la digitalisation, synergies intra-groupe et réduction du nombre de structures juridiques sont autant de pistes pour un plan qui, pour l'heure, ne fixe aucun objectif en terme d'économies ou d'emplois, même si la tendance est claire.
"En ce qui concerne les métiers de banque commerciale (...) l'emploi dans ces métiers en France ne va pas progresser, il se trouve que les prochaines années se caractérisent par des départs relativement nombreux à la retraite", a expliqué François Pérol lors d'une conférence téléphonique. "Nous saurons exploiter ce contexte pour gagner en productivité sur l'ensemble des réseaux du groupe", dont le réseau d'agences poursuit son recentrage, a-t-il dit.
BPCE, qui regroupe notamment les réseaux des Caisses d'épargne et des Banques populaires, a vu son produit net bancaire reculer de 4% à 5,787 milliards alors que son résultat net est en retrait de 10,5% à 578 millions d’euros.
Natixis, dont le résultat net a baissé de 30% à 200 millions d'euros a déjà lancé une vaste redistribution des postes clés à plusieurs niveaux de sa direction et compte poursuivre sa réorganisation au niveau opérationnel.
Laurent Mignon, le directeur général de la banque, évoque pour la filiale une "transformation de nos process dans chacun de nos métiers", dont les effectifs pourront être revus au cas par cas et par géographie, à la hausse comme à la baisse.
"Ce qui est sûr c'est qu'il faut produire plus d'activités avec des moyens plus efficaces", a-t-il dit sans vouloir préciser si les effectifs diminueraient.
En Bourse, l'action Natixis décrochait, accusant une baisse de 6,61% à 4,096 euros à 09h40.
"Avec un ROTE (return on tangible equity) de 9,1%, la société peinera cependant à atteindre un objectif de 11,5% en 2017, d’où sans doute l’annonce du lancement d’un projet de transformation et d’excellence opérationnelle non précisé à ce stade", a commenté un analyste, pour qui Natixis résiste néanmoins "correctement" à un environnement difficile.
Un autre analyste estime que les attentes du marché en terme de résultats et dividende pour l'exercice 2016 ont peut être été surévaluées.
Natixis entend poursuivre sa stratégie dite "asset light", soit le développement d'activités peu gourmandes en capital comme le conseil et la gestion d'actifs, rémunérateurs en commissions et où les risques sont par définition plutôt assumés par les clients.
C'est dans son pôle Banque de grande clientèle où se logent les activités marchés que Natixis enregistre sa plus mauvaise performance du trimestre, avec une baisse des profits avant impôts de 20% à 202 millions d'euros. A l'inverse, les activités dans l'épargne et les services financiers spécialisés ont mieux résisté.
  • Ses participations financières ont aussi pesé, notamment celles dans l'assureur-crédit Coface dont les résultats ont chuté au premier trimestre.

La bourrasque financière du début de l'année a en outre pesé sur de nombreux établissements bancaires, surtout ceux spécialisés dans les activités de marchés, et donné lieu à de multiples annonces de lourdes restructurations en Europe.
  • BNP Paribas et Société générale ont pour l'heure tiré leur épingle du jeu avec des profits en hausse, notamment grâce à leur banque de détail.

Ces établissements, néanmoins, poursuivent ou accélèrent des plans d'économies pour faire face à un contexte réglementaire et économique attendu difficile ces prochaines années.
(Edité par Jean-Michel Bélot)

Notre avis:

Pour l'instant F Pérol est parti réfléchir à son plan, une semaine en Californie avec le conseil de Surveillance de BPCE Sa et en invité surprise le secrétaire du Comité d'Entreprise.
Pour commencer les économies, ça nous parait pas forcément de bon aloi !!!

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