Bonjour à toutes et à tous,
Quel est le point commun entre la manif pour tous, la CGT, la cupidité du dimanche, et un Général de corps d’armée ?
L’actualité les concernant nous éclaire sur la montée de la soft dictature.
Rappelez-vous, face au mouvement social né à l’occasion du débat sur la loi TAUBIRA, nos libertés constitutionnelles ont été joyeusement foulées aux pieds :
- innombrables gardes à vue injustifiées ;
- liberté d’expression et de circulation bafouées.
Le défenseur des droits condamnera l’attitude hostile des forces de l’ordre vis-à-vis des partisans des droits de l’enfant.
Est par exemple visée par Jacques TOUBON, la fouille injustifiée d’une mère de famille et de sa poussette, qu’il qualifie de non-conforme au droit applicable sur notre territoire.
Comme le fait d’obliger toute personne porteuse d’un vêtement floqué du logo « manif pour tous », à le retirer pour pouvoir circuler.
Mesure restrictive de liberté disproportionnée, affirme le défenseur des droits.
Et la condamnation à 9 mois de prison fermes de 8 anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens, militants de la CGT, ce n’est pas une mesure restrictive de liberté disproportionnée ?
Le syndicaliste que je suis n’approuve pas la séquestration durant 30 heures de deux cadres de l’entreprise. Je pense que ce type d’action est condamnable, encore faut-il que la sanction soit équitable !
Y a-t-il eu violence ? Non !
Plaintes des deux cadres retenus ? Non !
Les prévenus ont invoqué : « un coup de colère », « une détresse sociale ». Quand 1143 salariés perdent leur emploi, on le comprend.
Alors, qui a chargé la barque ?
Le parquet ! C'est-à-dire le représentant de Madame TAUBIRA, alors Ministre de la Justice.
9 mois fermes, ce n’est pas de la justice, c’est de l’intimidation !
Intimidation pratiquée à l’encontre des parlementaires socialistes qui voulaient s’opposer à l’ouverture des grandes surfaces le dimanche.
Pas de discussion sur ce véritable choix de société. Je dégaine le 49.3 ! Où vous vous soumettez ou dissolution.
Silence dans les rangs. C’est le coup d’Etat permanent dont parlait François MITTERAND quand il écrivait à propos du 49.3 : « Une réforme qui a pallié la crise chronique d’autorité en organisant la toute-puissance d’une autorité abusive ».
Une autorité abusive.
Celle qui interdit toute manifestation à Calais.
Un des premiers devoirs de l’Etat est d’assurer la sécurité des citoyens. Incapable de le faire, le gouvernement réagit en interdisant aux dits citoyens d’exprimer leur ras-le-bol.
C’est comme cela qu’un Général à la retraite, ancien des cabinets de Michel ROCARD, Edith CRESSON et Pierre BEREGOVOY est arrêté par la police.
Il est effectivement plus facile d’interpeller un homme de 76 ans, qui pacifiquement exprime ses convictions et ses inquiétudes que de mettre de l’ordre dans la jungle de Calais et ses alentours.
Quand de façon récurrente, un pouvoir fait fi de l’article 10 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions », on peut estimer que la soft dictature s’est installée.
Soft pour combien de temps encore ?
À la semaine prochaine !
Chronique de J. THOUVENEL
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