Des
employés d'un entrepôt Aldi situé près de la prise d'otage des frères Kouachi
devaient voir leurs heures de travail non effectuées décomptées de leur
salaire. La direction a fait machine arrière
Dans son édition de Seine-et-Marne
de ce mardi, Le Parisien relatait
une affaire qui risque de ne pas arranger la
réputation de la chaîne de
supermarchés hard-discount Aldi. Une vingtaine de
salariés d'un entrepôt
de la marque installé à Dammartin-en-Goële se sont vus
retirer les heures
de travail non effectuées le vendredi 9 janvier.
Ce jour-là, à proximité de
l'entreprise, le Raid et le GIGN s’apprêtaient
à mener l’assaut contre les
frères Kouachi, retranchés dans une imprimerie
proche. Une vingtaine d’employés
d’Aldi ont vu s'envoler leurs heures
de travail non effectuées du fait de leur
évacuation à la suite de la
neutralisation des frères Kouachi. Vers 16h30, les
salariés présents – certains
n'avaient pas pu se rendre au travail du fait des
barrages routiers – ont ainsi
été évacués par les forces de l'ordre en vue de
l'assaut imminent. Leur
temps de travail journalier a donc été réduit de trente
minutes à une heure et
demi, selon les heures d'embauche. Des réductions qui
seront décomptées de
leur temps de travail.
«Il aurait fallu qu'on dise au GIGN
: "Attendez, on ne peut pas partir tout de
suite, on n'a pas fait nos sept
heures"!» s'est indignée Laurence Moissard,
déléguée du personnel CFTC,
interrogée par Le Parisien.
[mise à jour, 15h39] Contactée par
le journal L'Union-L'Ardennais, la direction
de la société Aldi Marché de
Dammartin-en-Goële semble avoir fait
machine arrière. «Aucune perte de salaire
n’affectera les salariés, aucune
heure ne sera à récupérer, que les salariés
aient été présents ou non le 9
janvier», a-t-elle déclaré, précisant avoir
prévenu ce lundi ses salariés de
cette décision. D'après la déléguée du
personnel CFTC Laurence Moissard, ce
n'est pourtant qu'aujourd'hui mardi qu'un
mémo aurait été communiqué aux
salariés. Et de préciser que les heures non
travaillées le vendredi
29 janvier seront recréditées, «pour ceux qui n’ont pas
pu être là comme pour
ceux qui ont du être évacués avant la fin de leur journée
de travail».
L'information révélée par le
Parisien, massivement reprise sur les sites
d'information, avait suscité de
nombreuses réactions sur les réseaux sociaux
Nous avions repris cette
information et sommes heureux que la direction ait
changé d'avis, suite aux aux
pressions du personnel et aux réactions des réseaux
sociaux.
Cela confirme bien que l'on
n'obtient rien sans se battre
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