28 avril 2016

CFTC BPCE Sa: Les banquiers millionnaires se comptent en centaines dans les groupes français (dont Natixis)

Les echos.fr

ANNE DRIF | 


BNP Paribas , la Société Générale et Natixis comptent 277 banquiers régulés gagnant plus de 1 million d'euros.Ils sont cependant moins nombreux et moins bien rémunérés que leurs pairs européens.

Les millionnaires des banques européennes, y compris des banques françaises, n'ont pas vu passer la crise. Malgré le séisme financier de 2008, les litiges et les amendes, les établissements ont continué de soigner leurs meilleurs éléments, voire dans certains cas de les augmenter. D'après les données que les groupes bancaires sont en effet contraints de publier pour la première fois par Bruxelles, le nombre de banquiers d'établissements français gagnant plus de 1 million d'euros se compte aujourd'hui en centaines.
Dans l'Hexagone, sur les trois groupes qui ont à ce jour communiqué ces éléments, à savoir BNP Paribas, Société Générale et Natixis, 277 banquiers dits « régulés » ont gagné en 2014 plus de 1 million d'euros en fixe et variable. Il y a deux ans, sur les seules données agrégées connues pour la France, une centaine de moins (177) étaient comptabilisés et 162 en 2011, selon les chiffres de l'Autorité bancaire européenne (EBA). Ainsi, BNP Paribas, qui compte la plus grosse banque d'investissement française et fournit donc un bastion important, en dénombre 149. Ils sont 109 à la Société Générale et seulement 19 chez Natixis.
Qui sont-ils ? En réalité, on sait peu de choses sur eux, hormis leur lieu de travail, pour les banques les plus transparentes. BNP Paribas indique que le gros de ses bataillons de millionnaires est employé à Londres (47). La France, où le salaire moyen des salariés de la banque de la rue d'Antin émarge à 52.018 euros pour 2014, est le deuxième pays d'exercice de ces millionnaires (ils y sont 33), devant l'Asie (30) et même les Etats-Unis (29). Chez Natixis, la plupart d'entre eux sont basés en France. Quant à la Société Générale, où le salaire moyen brut annuel en France s'est élevé à 54.846 euros, elle ne donne pas de décompte. A noter que le poids de la France s'explique entre autres par la domiciliation des dirigeants des grands groupes français.
Ces nouvelles données indiquent par ailleurs que BNP Paribas est la banque qui est allée le plus haut dans la grille de salaires de ces millionnaires, puisqu'il rémunère trois banquiers plus de 3,5 millions d'euros, une catégorie que ne compte pas la banque de la Défense.

A la traîne

Cependant, l'examen des rémunérations de ces trois groupes montre qu'ils sont les parents pauvres des banques en Europe. En effet, si BNP Paribas compte plus de millionnaires que RBS (110), l'établissement britannique sauvé par des capitaux publics a, en un an, largement augmenté le nombre de ses banquiers rémunérés plus de 1,5 million, dont 3 sont payés plus de 5 millions d'euros, une catégorie qui n'existe pas en France.
Quant aux autres concurrents des banques françaises, ils comptent à la fois bien plus de millionnaires et de lignes dans leur grille de rémunération. Première banque européenne, le britannique HSBC recense 320 millionnaires, dont des dirigeants qui perçoivent entre 7 et 9 millions d'euros. Un an plus tôt, il en déclarait seulement 180. Question de culture, les Britanniques n'ont pas la pudeur des banques françaises et ont publié ces données avant d'y être contraintes.
Enfin, le vivier le plus important de millionnaires chez les banques européennes se trouve chez Deutsche Bank : le groupe allemand n'en dénombre pas moins de 816, dont 14 gagnent entre 6 et 9 millions d'euros
Notre avis:
Que disait F Pérol le 10/4/16 ?

Pérol (BPCE) "plus inquiet sur le secteur maintenant qu'en 2009"




Le président du directoire de BPCE, François Pérol, s'est déclaré plus inquiet à certains égards, en ce qui concerne le secteur bancaire européen, que lorsqu'il a pris la tête de la banque en 2009 au plus fort de la crise financière mondiale.

Il a ajouté, en marge d'un forum économique en Italie, que les taux d'intérêt négatifs dans la zone euro posaient un problème majeur car ils limitaient les marges bénéficiaires des banques à des niveaux qui ne sont pas viables à long terme.

"Je suis beaucoup plus inquiet que je ne l'étais en 2009 à certains égards", a-t-il dit samedi, en marge du forum économique Ambrosetti à Cernobbio, sur les rives du lac de Côme.........

Oui, oui, on se moque de nous !

Ce n'est pas la crise pour tout le monde.

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