24 septembre 2015

CFTC BPCE Sa: Modulation du temps de travail



sondage.jpgSelon un récent sondage Tilder LCI Opinion Way, deux tiers des Français sont ouverts à une réforme du droit du travail permettant de moduler la durée du travail par des négociations de branches ou d’entreprises.
Au premier abord, vous pourriez croire qu’il s’agit d’une information donnant l’état de l’opinion publique sur un sujet d’actualité.
Information que nous pouvons affiner en précisant que les plus favorables à la modulation du temps de travail sont les moins concernés, comme les 65 ans et plus (80%) ou les inactifs (75%). A l’inverse, ils ne sont que 57% chez les 25-34 ans.
Le problème est que si le sujet revient de façon récurrente dans l’actualité avec rapports divers et variés d’économistes distingués - quand je dis distingués, il ne faut pas comprendre que ceux-ci sont remarquables par leur mérite, non, distingué signifie dans ma bouche : repérés, sélectionnés, mis en avant par les puissants du moment.
Et de façon magistrale !
La publication simultanée de deux rapports, l’un par la gauche pensante de Terra Nova et l’autre par la droite cogitante de l’Institut Montaigne, rapports poussant dans le même sens - celui de la nécessaire autonomie de la négociation dans les entreprises, notamment sur la durée du travail - Le tout accompagné d’une formidable couverture médiatique n’est certainement pas dû à l’effet du hasard. 
Dans la foulée, le Gouvernement annoncera le dépôt d’un projet de loi sur la question.
« Une séquence si parfaite qu’elle donne l’impression d’avoir été, si non orchestrée, au moins pensée par l’exécutif » peut-on lire dans Libération qui, interrogeant l’Elysée a eu la réponse suivante d’un proche de François Hollande : « En fait, on aurait pu organiser tout cela, on l’a un peu fait, mais pas tant que cela »… Comme c’est joliment dit !
Mais revenons à notre sondage…
Les Français sont donc majoritairement favorables à ce que les entreprises puissent moduler le temps de travail.
Ça tombe bien ! C’est déjà le cas.
Quand on vous parle du carcan des 35 heures, celui-ci n’existe pas.
35 heures, c’est la limite à partir de laquelle les salariés sont payés en heures supplémentaires. Le maximum légal étant 48 heures par semaine avec des possibilités de déroger jusqu’à 60 heures. Le tout n’étant pas imposé par le terrifiant Code du Travail Français, mais par une directive européenne.
Certains peuvent estimer que payer les salariés 25% de plus par heure de travail au-delà de 35 heures pose un problème.
Si c’est le cas, ce n’est pas un problème de durée de travail, mais de coût du travail. Ce qui est un autre sujet.
D’ailleurs, des exemples d’accords d’entreprise sur le durée du travail, vous en avez quasiment tous les jours, notamment dans l’automobile.
Alors… comme on disait naguère sur la canebière : PEUCHERE ! On nous prend vraiment pour des couillons !

SOURCE: CFTC PARIS

Notre avis:
hé oui, ce qui gène les entreprises avec les textes actuels, ce n'est pas de pouvoir faire travailler plus (le droit du travail le permet ) , mais de pouvoir pouvoir faire travailler plus, sans payer les heures supplémentaires !

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