La ministre de l’Environnement Ségolène
Royal a annoncé une fourchette de prix comprise entre 12 et 15 centimes pour ce
dispositif à destination des salariés allant au travail à vélo.
Censée être entrée en vigueur
au 1er juillet dernier, cette mesure a connu une mise en place chaotique
et le décret d’application n’est toujours pas paru.
- Sur le papier, l’indemnité kilométrique vélo, prévue dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, existe depuis le 1er juillet 2015. Son principe : l’employeur devra octroyer une indemnité de quelques centimes par kilomètre parcouru en vélo, à ses salariés qui choisissent de pédaler pour venir travailler.
Seulement voilà, son montant
doit être fixé par un décret, qui n’est pas encore paru. Dimanche
13 septembre, la ministre de l’écologie Ségolène Royal a indiqué devant le
« Grand Jury » RTL/LCI/Le Figaro que cette indemnité
kilométrique vélo, pourrait être fixée aux environs de 12 à 15 centimes par
kilomètre. La ministre a toutefois précisé que le dispositif était toujours en
discussion.
DES EXPÉRIMENTATIONS RÉUSSIES
Cette somme de 12 à 15 centimes
est nettement inférieure aux 25 centimes nets appliqués dans le cadre d’une
expérimentation, qui avait concerné une vingtaine d’entreprises salariant
10 000 personnes.
Au total, 8000 de ces salariés
avaient reçu 25 centimes nets par kilomètre parcouru à vélo. Cette expérience a
« très bien fonctionné », a expliqué Ségolène Royal dimanche,
évoquant avec un triplement de la part de ceux utilisant ce mode de transport
pour aller de leur domicile à leur travail.
La mise en œuvre du dispositif
attendra donc encore un peu. Ce n’est qu’une étape de plus dans le parcours
chaotique de cette mesure, qui figurait déjà dans le « plan d’action pour
les mobilités actives » présenté en mars 2014 par le ministre des
transports de l’époque, Frédéric Cuvillier.
DÉBATS HOULEUX À L’ASSEMBLÉE
Elle a ensuite fait l’objet de
débats houleux, en particulier lorsque Ségolène Royal a voulu, en mai dernier,
supprimer le principe d’une telle indemnité. Ce qui lui a valu une levée de
boucliers en provenance de tous les bancs de l’Assemblée.
Une telle mesure présente
toutefois l’avantage de revêtir un enjeu écologique et de ne rien coûter à
l’État. L’indemnité devrait en principe être exonérée de cotisations sociales,
dans la limite d’un montant fixé par décret. Pour les salariés, elle pourrait
être déductible de l’assiette de l’impôt sur le revenu.
En 2006, le premier ministre
Dominique de Villepin avait mis en place une prime d’aide aux salariés
utilisant leur véhicule pour aller travailler. Afin d’inciter les employeurs à
prendre en charge ces frais de transport, la loi prévoyait que cette prime
était exonérée de cotisations salariales et patronales dans la limite de
200 € par an et par salarié. Facultative, cette prime est néanmoins peu
utilisée.
MARIE
DANCER (avec AFP)
La
croix.fr
Notre Avis:
Une expérimentation " réussie" à 25 ctes et une mise en oeuvre à 12 ctes !
ça sert à quoi d'expérimenter avec des conditions tellement différentes de la solution préconisée, et si pour expérimenter la vitesse sur autoroute à 120, on faisait un test pendant un an à 240 !!!!
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