26 juillet 2020

Des aventures financières ( sans filet) qui coûtent chères !


24/07/2020 - Goldman Sachs va revendre Meilleurtaux au fonds Silver Lake selon les révélations de l’Agefi. A l’occasion de cette nouvelle opération, le courtier en crédit serait valorisé près de 700 millions d’euros, selon les informations détenues par le quotidien.


  • Goldman Sachs pourrait annoncer dans les prochains jours la cession de sa participation majoritaire dans le courtier français en crédit Meilleurtaux. Finizy, la holding de contrôle du groupe, réalisant aujourd’hui 60% de son activité en dehors de l’immobilier serait en effet sur le point de tomber dans l’escarcelle du fond Silver Lake.

Le groupe bancaire BPCE, sous la présidence de François Pérol avait vendu son courtier en ligne en crédit immobilier au fonds Equistone, Partners Europe - ex-Barclays Private Equity - en 2013 conformément à son plan de cession de ses activités non stratégiques. 
  • La transaction s'était élever à 23 millions d'euros en contrepartie de sa cession au fonds d'investissement 100% de sa participation dans le capital de Meilleurtaux.com.  

La Caisse nationale des Caisses d'Epargne (CNCE) avait acquis en septembre 2007 une participation de 50,14% du capital de Meilleurtaux pour 70 millions d'euros auprès de son PDG Christophe Crémer qui l'avait introduite en Bourse en 2005 avant d'être révoqué fin 2008. BPCE l'avait retiré de la Bourse en 2009 après avoir racheté les participations des actionnaires minoritaires, faisant ainsi grimper son acquisition autour de 150 millions d'euros. 
La structure du courtier a été profondément remodelée, depuis son passage dans le giron de BPCE: toutes ses succursales détenues en propre ont notamment été fermées et le groupe s'appuie désormais sur un réseau de franchisés. 
Notre avis : 

  • Au total, à une première perte à la revente de 127 millions (150-23) en 2013, s’ajoute maintenant un manque à gagner pour le groupe de 677 millions d’euros.

Belle leçon d’anticipation de la part de nos dirigeants qui cherchent aujourd’hui à rationaliser et réduire les coûts du groupe dont les charges d’exploitation dans un contexte de pression sur les revenus qui risque de perdurer.
  • La chasse au potentiel de réduction des coûts à coup de missions d’audit d’Alvarez & Marsal aux conclusions pessimistes annonçant des coupes sombres des effectifs au prétexte d’un impératif de rupture et d’accélération dans la gestion de la transformation n’est-elle pas en fait la solution qu’a trouvé le groupe pour éponger les pertes et manques à gagner faute de saine gestion anticipative ces dix dernières années :
    •        MeilleurTaux avec un manque à gagner de 677 millions d’euros,

-        les placements aventureux et les ventes à perte ayant coûté cher à la suite des dépréciations sur l’acquisition de FIDOR.
  • après avoir racheté Fidor Bank en 2016, le groupe BPCE a enchaîné les échecs en provisionnant une perte de 148 millions d’euros sur un actif qu’il jugeait en mai 2019 désormais « non stratégique » Une somme à laquelle il faut ajouter une recapitalisation à hauteur de 89 millions d’euros. 
  • Ce n’est pas tout. La néobanque, finalement jamais lancée en France avait signalé une série de mauvais placements peu avantageux pour les dépôts des clients et leur rémunération qu’aucun audit avant son acquisition n’avait pu révéler.
  • -        Dépréciation sur les fonds H2O,
  • -        Moins-value récente sur cession de Coface.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire