La CFTC avait prévu de lire cet avis et voter contre le retour sur site au 06/07 qu'elle considère comme prématuré et risqué dans le contexte actuel de l'épidémie.
Dans un contexte qui reste
fragile dans de nombreux pays qui reconfinent (Allemagne, Portugal…) et en
l’absence de vaccin ou de traitement, la CFTC conteste un déconfinement aussi
rapide, brutal et exhaustif dés le 6/7, qui met en risque la santé des salariés
de BPCE. Cela alors que la performance remarquable des équipes a été soulignée
par la DG et que la qualité de service a été constante en travail à distance.
Un déconfinement progressif aurait été beaucoup mieux adapté.
De plus, cela ne permet pas aux
collaborateurs de s’organiser sereinement. Et les expose à des risques accrus
en terme de circulation dans les espaces communs, ascenseurs, cantine…
Surtout, BPCE ne se montre pas
une entreprise citoyenne et responsable, en ne tenant pas compte des
recommandations gouvernementales qui prônent un retour progressif : « Le
télétravail n’est plus la norme mais il reste une solution à privilégier dans
le cadre d’un retour progressif à une activité présentielle, y compris
alternée. » et préfère saturer les transports en commun d’Ile de
France en mettant les salariés en risque pour leur santé.
En conséquence la CFTC votera contre le projet de la Direction.
Le débat au sein du CSE a permis de se mettre d'accord pour un texte commun, la CFTC s'est rangée à cette synthèse.
- Mise à jour du protocole de déconfinement à BPCE Sa
Le CSE prends acte de l’évolution du protocole de
déconfinement consécutif à l’évolution du protocole national de déconfinement
publié le 24 juin par le ministère du travail. Moins stricte que le précédent.
La règle des 4 m2 disparait et est remplacée par une nouvelles référence. Une
distanciation physique d’au moins 1 mètre avec port du masque obligatoire dans les
cas où cette distanciation ne pourrait être respectée. Pour les salariés à
risque de forme grave de covid 19, qu’il s’agisse d’eux-mêmes ou de leurs
proches, le travail à distance restera possible sur préconisation médicale.
Le CSE note que le protocole du ministère du travail indique
que si le télétravail n’est plus la norme, il reste la solution à privilégier
dans le cadre d’un retour progressif à une activité présentielle. Hors le
protocole présenté pour BPCE n’a rien de progressif puisqu’il mentionne un
retour des salariés en présentiel dès le 6 juillet. Même si la période estivale
approchant, on peut penser que le taux d’occupation restera à un niveau
raisonnable, le CSE estime que davantage de progressivité aurait été préférable
à un déconfinement en mode « bigbang » alors même que BPCE est resté
sur le mois de juin assez nettement en dessous des 50% de salariés en
présentiel, fixé comme objectif à fin mai.
Cette décision s’inscrit dans un contexte économique très
inquiétant, après la période de confinement qui vient de s’écouler, ainsi que
dans un contexte de déconfinement global de la société (qui se matérialise par
la réouverture des bars, restaurants, salles de cinémas, etc). Mais aussi dans
un contexte sanitaire encore très flou, alors qu’on ne cesse de répéter que
« le virus circule toujours », et qu’on n’observe même des
reconfinements ciblés dans d’autres pays (Allemagne, Portugal, etc).
La direction insiste sur la responsabilité des salariés
quant au respect des gestes barrières, mais en imposant un retour en présentiel
aussi rapide, elle les expose à des situations, notamment pour celles et ceux
qui n’ont d’autres choix que les transports en commun potentiellement
dangereuses.
Le CSE attire également l’attention de la Direction sur les
préconisations en matière de climatisation (2 mètres au lieu de 1 mètre).
Le CSE indique que l’enfant d’un collaborateur a récemment
été testé positif, d’autres cas pourraient se déclarer. Il ne faudrait pas qu’à
cause d’un déconfinement trop rapide, un cluster soit identifié chez BPCE,
entrainant la fermeture du bâtiment.
Le CSE demande à ce que la CSSCT soit tenue informée des cas
qui seraient déclarés dans l’avenir.
Considérant que les salariés ont pu poursuivre efficacement
leur travail pendant la période de confinement, le CSE estime que l’évolution
du protocole présenté fait courir un risque aux salariés, pour un bénéfice pour
l’entreprise qui apparait discutable.
Le CSE regrette que le protocole proposé n’ait pas fait
l’objet d’un travail de réflexion préalable avec les partenaires sociaux, alors
que le protocole du Ministère du Travail préconise que le déconfinement se
fasse dans le dialogue social.
Pour ces raisons, en particulier la précipitation du retour
en présentiel non justifié, le CSE rends un avis négatif et demande à la
Direction de revoir le calendrier de retour des salariés.
Adopté à l’unanimité
Notre avis:
- Une fois encore, nous n'avons pu que constater, l'emballement de la Direction à vouloir mettre en oeuvre certaines directives gouvernementales ( en les biaisant largement au passage) et en refusant le dialogue social.
- Nous constatons que le triste spectacle de " cash investigation" n'a pas servi de leçon !
- News: l'article du blog sur " cash investigation a été lu plus de 1100 fois ( MERCI)
Libération titre aujourd’hui " ne nous emballons pas", l'OMS émet de grande inquiétudes sur des déconfinements trop rapides faisant prendre des risques de reprises d'épidémies, la Direction, elle, s'emballe !!
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