8 janvier 2020

Grève des transports en Île-de-France : quels remboursements attendre ?



BOURSORAMA AVEC AFP SERVICES•08/01/2020 à 14:42

Après plus d'un mois de perturbations dans les transports franciliens, le bras-de-fer est engagé entre Valérie Pécresse et le tandem SNCF/RATP. 

Pour beaucoup de Franciliens, c'est un "système D" qui s'est transformé en habitude . Alors que la grève contre la réforme des retraites connait ce mercredi 8 janvier son 35e jour consécutif de mobilisation, aucun accord n'a encore été trouvé sur les modalités de  remboursement pour les utilisateurs des transports en commun d'Île-de-France.
La présidente LR de la région Valérie Pécresse devait recevoir ce mercredi les dirigeants de la RATP et de SNCF Transilien, qui gère les trains de banlieue. Selon le JDD, l'ancienne ministre souhaite exiger le remboursement immédiat des pass Navigo de tous les usagers. "J'ai dit à la SNCF et à la RATP : assurez le service minimum aux heures de pointe. Si vous l'assurez pas, il faudra rembourser", prévenait-elle dès le 19 novembre, 17 jours avant le début du mouvement social.
"Le principe de dédommagement est acté"
Sur le papier, la SNCF est engagée avec Ile-de-France Mobilités à faire circuler au moins un train de banlieue sur trois. La RATP, elle, a une obligation contractuelle de 50% aux heures de pointe (sur les RER A et B, le métro et le réseau de surface).  "Le principe du dédommagement est acté", assure t-on du côté de la RATP. Le groupe estime toutefois qu'il a rempli ses obligations sur le réseau de surface (bus et trams) et en grande partie sur le RER (même dans les cas où les véhicules, bondés, étaient inaccessibles) depuis le début de la grève le 5 décembre.
Côté SNCF, le directeur général de Transilien Alain Krakovitch s'est engagé à dédommager les clients "sur chacune des lignes où le service minimum n'(a) pas été respecté".
Un geste pour les entreprises?
En parallèle, le Medef Paris a demandé à Ile-de-France Mobilités le remboursement du versement transport des entreprises parisiennes pour le mois de décembre, la grève des transports publics ayant "causé des pertes majeures de chiffre d'affaire et empêché leurs salariés de venir travailler".
Le versement transport est une contribution des entreprises d'au moins 11 salariés au financement des transports en commun. Il se monte à 4 milliards d'euros par an en Ile-de-France, auxquels il faut ajouter la prise en charge par les entreprises de 50% des abonnements de leurs salariés via le Pass Navigo (près de 1 milliard par an), selon le Medef. 
"Il est (...) demandé aux entreprises franciliennes de contribuer pour moitié au financement des transports en commun, alors que le service n'est pas rendu", a expliqué le Medef Paris dans un communiqué, déplorant que "les entreprises sont parmi les premières à souffrir de la grève, avec une perte de chiffre d'affaires équivalente à 30% par rapport à l'année précédente, toutes entreprises confondues, et que les investissements et les emplois sont menacés par la poursuite du mouvement".   
"Il n'est pas raisonnable de faire peser sur les entreprises parisiennes le montant d'une taxe équivalente à presque 3% de leur masse salariale pour financer des transports qui ne circulent pas", a déclaré le président du Medef Paris Jean-Louis Schilansky, cité dans le communiqué.
Il demande en conséquence "le remboursement du versement transport pour le mois de décembre, et demandera également celui du mois de janvier si la grève se poursuit".

Notre avis:

ok le remboursement du pass navigo, c'est une chose !
mais tout le reste:
  • les frais engendrés pour les solutions de remplacement.
  • les frais de garde d'enfants
  • le stress lié aux retards professionnels
  • les conséquences de la fatigue, sur les relations sociales et familiales ..............
Les pouvoirs publics sont là pour assurer la continuité des services publics, trop facile de n'être là que pour la parade et se laver les mains des problèmes ! 

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