Première publication : 12/12/2018 -
19:33
Emmanuel Macron a annoncé la
défiscalisation des primes de fin d'année, le 10 décembre. Ludovic Marin,
AFP
Plusieurs grandes entreprises françaises
ont annoncé qu'elles allaient verser la prime défiscalisée de fin d'année à
leurs salariés, répondant à la requête d'Emmanuel Macron. De nombreuses PME
craignent de ne pas en avoir la capacité.
Les grands groupes français annoncent les uns après les autres le versement
d'une prime de fin d'année à tout ou partie de leurs salariés, profitant de la
défiscalisation annoncée par Emmanuel Macron lundi. Mais pour les entreprises
de plus petite taille, l'octroi de cette prime peut s'avérer nettement plus
difficile.
Le président Macron devait
recevoir à l'Élysée, mercredi 12 décembre dans l'après-midi, des
dirigeants d'entreprises pour leur demander de "participer à l'effort
collectif".
Prime de 1 000 euros
Orange, Publicis,
Altice, Iliad, LVMH et Kering mardi, Total mercredi, la liste des grandes
entreprises séduites par l'idée d'une prime défiscalisée s'est allongée.
Au-delà du principe,
salué unanimement par le patronat, chaque groupe adapte les modalités de
versement et le montant de la prime.
Les organisations
patronales Medef et CPME s'étaient montrées favorables à l'idée d'une prime de
1 000 euros au sortir de réunions qui avaient été organisées avec le
gouvernement la semaine passée. Elles ont été entendues : Altice et Iliad
ont choisi ce montant.
Pour Orange, l'enveloppe
varie : une prime de 1 000 euros sera versée à tous les salariés
en France dont le salaire annuel brut est inférieur à 25 000 euros,
et de 500 euros à ceux gagnant "entre 25 000 et
30 000 euros".
Quant au géant de la
publicité Publicis, il avait annoncé dès lundi soir attribuer une prime de
1 000 euros à ses collaborateurs en France ayant une rémunération
mensuelle inférieure à 2 500 euros bruts. La prime concerne 31 %
des salariés du groupe en France, en CDD ou en CDI.
Seul Total a pris la
décision de verser une prime de 1 500 euros à la totalité de ses salariés
en France, selon son PDG, Patrick Pouyanné. "Nous proposons à nos
organisations syndicales une enveloppe globale d'augmentation de 3,1 % et
une prime exceptionnelle de 1 500 euros pour tous nos salariés en
France", a écrit mardi le patron de Total, dans un tweet.
Un porte-parole de
l'entreprise a précisé à l'AFP que la possibilité d'une défiscalisation avait
joué sur le montant de la prime, tout comme "le fait de pousser les
entreprises à contribuer" à l'effort collectif.
Au sein de Total, on
fait savoir que ce sont les bons résultats du groupe qui justifient le
versement de la prime, en dehors du contexte politique. Dans le cadre des
négociations annuelles avec les syndicats, "le versement de la prime
devait intervenir même en l'absence du contexte actuel, sous la forme d'un
intéressement", indique un porte-parole.
"Il ne faut pas
laisser trop d'illusions à nos salariés"
Pour les entreprises
plus petites, la situation est tout autre. Mardi, la CPME a estimé que "le
nombre de PME en capacité de distribuer une prime de ce type restera
malheureusement limité".
De son côté, l'Union des
entreprises de proximité (U2P) "avait évoqué" la distribution
d'"une prime entre 0 et 1 000 euros, mais ça sera en fonction de
la capacité financière des entreprises et de la situation d'avenir qu'elles
voient dans les prochaines semaines", a expliqué à l'AFP son président,
Alain Griset.
Il ne faut "pas
laisser trop d'illusions à nos salariés", a renchéri sur France Info
Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), l'un
des principales composantes du Medef. "Je ne suis pas sûr que toutes nos
entreprises, et bien loin de là, soient en capacité de verser la prime."
Le ministre de
l'Économie, Bruno Le Maire, a parlé d'une "catastrophe" pour
l'économie, lors d'une visite à des commerçants dimanche matin à Paris, au
lendemain d'une nouvelles vague de violences.
Avant même les troubles
du week-end, les remontées de différents secteurs laissaient prévoir une
situation dégradée. Dans le commerce, Bercy a évoqué une baisse générale de
l'activité, qui va d'au moins 15 % pour la grande distribution jusqu'à
40 % pour les petits commerces.
De son côté, peu de
temps après les déclarations du ministre, la Banque de France a divisé par
deux, à 0,2 % contre 0,4 % précédemment, le taux de croissance du PIB
français qu'elle prévoit pour le quatrième trimestre, l'impact du mouvement des
Gilets jaunes se faisant sentir dans "la plupart des secteurs".
Avec AFP
Notre Avis:
- Les NAO BPCE Sa ont commencé hier.
- cette première réunion est toujours une préparation fixant un calendrier.
- Pour BPCE Sa ça sera:
- dépôt des demandes des OS 16/1
- Réponse de la Direction 21/2
Il nous a été répondu que pour cette prime particulière, se serait un traitement par la DG Groupe, pour l'ensemble du Groupe.
Donc , on attend, mais vous avez vu que déjà beaucoup d'entreprises avaient pris leurs décisions.
Pour nous ça sera plus un train de sénateur, que la vitesse digitale ( lourdeur décisionnelle d'un grand groupe traditionnel !!! )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire