10 février 2017

CFTC BPCE Sa: En Belgique, des salariés se font implanter une puce électronique sous la peau

Audrey Renault, publié le , mis à jour à

L'implant, installé sur la base du volontariat, remplace le badge et renferme des données personnelles du salarié. (Photo d'illustration)
L'implant, installé sur la base du volontariat, remplace le badge et renferme des données personnelles du salarié. (Photo d'illustration)
afp.com/JOHN MACDOUGALL

Une entreprise belge vient d'insérer une puce électronique sous la peau de huit de ses salariés. L'implant doit permettre de remplacer les badges et n'est greffé qu'aux volontaires, mais le dispositif suscite déjà des inquiétudes du côté des défenseurs des droits de l'homme.

Huit salariés, de la société Newfusion, basée à Malines, dans le nord de la Belgique, ont accepté de se faire greffer une puce électronique. L'implant, installé sur la base du volontariat, remplace le badge et renferme des données personnelles du salarié. Il coûte 100 euros à l'entreprise.
De la taille d'un grain de riz, il est situé entre le pouce et l'index et doit permettre aux employés de passer les portiques de l'entrée, de déverrouiller leur ordinateur ou de payer leur repas à la cantine grâce à un simple mouvement de la main. "L'idée a germé après que plusieurs employés ont perdu leurs badges" explique Tim Pauwels, l'un des dirigeants de la société au micro de la RTBF.

Mais si officiellement l'implant doit faciliter la vie au bureau, son utilisation soulève évidemment des questions éthiques. "C'est un réel danger. On flique dorénavant les employés au plus profond de leur chair. C'est un outil de contrôle total, s'inquiète Alexis Deswaef, président de la ligne des Droits de l'Homme. On peut savoir à quelle heure l'employé a commencé son service, quand celui-ci a pris sa pause cigarette.On analysera ensuite s'il est assez productif? Que fera-t-on de cette collecte de données? Dans le futur, braderons-nous un peu plus nos droits à la vie privée pour plus de sécurité ou de confort?".
Ce n'est pas la première fois que des entreprises font appel à cette technologie. Le suédois Epicenter s'y est déjà essayé en 2015. Moins agressif mais toujours décrié, en France, le groupe Sanofi a distribué aux salariés du site de Gentilly, des puces géo localisatrices à clipser sur leur badge pour pouvoir mesurer et optimiser les flux de circulation au sein des bâtiments.

Notre avis 

Une autre forme de folie !

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