Matthieu Pechberty - Le Journal du Dimanche
dimanche 28/6
Le procès du président de BPCE, François Pérol, continue
lundi et s’achève jeudi. Et après? Il faudra lui trouver un remplaçant.
L'avenir de François Pérol s'assombrit. L'ex-secrétaire
général adjoint de l'Élysée est jugé jusqu'à jeudi pour "prise illégale d'intérêts".
En question, les conditions de sa nomination au moment du mariage entre les
Banques populaires et les Caisses d'épargne, devenues BPCE qu'il dirige depuis
2009. La première semaine du procès s'est terminée sur une mauvaise note.
L'ancien secrétaire général, Claude Guéant, a affirmé aux juges que Nicolas Sarkozy "avait demandé à François Pérol" de prendre la
tête de la future banque. Contredisant sa défense, qui s'évertue à prouver
qu'il n'avait fait qu'informer le président de la République.
Le DG de la Bred serait prêt
Chez BPCE, on s'attend à une
condamnation et on anticipe une succession. "Même s'il fait appel, les
actionnaires le sortiront, explique le président d'une caisse locale. On
choisira cette fois un dirigeant en interne." Le directeur général de la
Bred, Olivier Klein, serait dans les starting-blocks. Il a le mérite d'être
passé par les Caisses d'épargne, les Banques populaires et BPCE. Il a le
soutien de barons en interne, mais deux opposants de taille : François Pérol et
Didier Patault, patron de la Caisse d'épargne d'Île-de-France. Ce dernier
"n'a pas envie de diriger BPCE, explique un proche. Il pense que le départ
de Pérol ne serait pas une bonne chose". D'autres souhaitent éviter qu'une
succession ne relance les querelles internes entre les deux réseaux. Une
situation dont pourrait profiter le dirigeant de BPCE.
Sauf que au-delà de la bataille
interne, François Pérol doit faire avec les régulateurs. Selon les règles de la
Banque centrale européenne (BCE), la moindre condamnation rend impossible de
conserver des responsabilités à la tête d'un établissement. Même si un appel
est suspensif, François Pérol aurait du mal à se maintenir. D'autant que
"la BCE ne donnera pas une réponse en droit, explique une source proche.
Elle jugera le risque de réputation du groupe". "Son départ
déstabiliserait plus BPCE que son maintien", milite un de ses soutiens. Et
l'hypothèse d'un intérim en attendant un deuxième procès, évoqué par Le Monde il y a
un mois, n'est soutenu ni par la Banque de France, ni par les administrateurs
de BPCE
Notre point de vue:
Ce matin, poursuite du procès, long débat autour de la date à laquelle le nom de F Pérol aurait été évoqué.
Le juge a posé de très nombreuses questions sur la base, des documents du dossiers d'instruction.
F Pérol est resté très évasif, voire ne se souvenant plus de rien !
Enfin, c'est peut-être pour ça que l'on n'a pas d'augmentation, il doit penser chaque année en avoir données l'année précédente.
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