LE
MONDE | 22.05.2015 à 15h00 • Mis à jour le 22.05.2015 à 15h02 | Par Anne
Michel
Vers un intérim à la tête
de BPCE, l’une des plus grandes banques françaises ? Selon nos
informations, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, a demandé
à François Pérol, le président du directoire de BPCE, de garantir une « gouvernance
efficace » du groupe, alors que se profile le procès de
l’ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy. Ce qui, dans
la langue du régulateur des banques, ne laisse guère place au doute et plaide
pour la nomination d’un dirigeant intérimaire. Une réflexion est en cours au
sommet de la banque.
L’ancien collaborateur de
Nicolas Sarkozy doit comparaître devant le tribunal correctionnel les 22, 23 et
24 juin, pour prise illégale d’intérêt. Il lui est reproché d’avoir
accepté, en février 2009, de prendre la tête du groupe issu du mariage
entre la Banque populaire et la Caisse d’épargne (BPCE), alors qu’il avait
suivi le dossier à l’Elysée.
La demande de Christian
Noyer, dont les mots sont toujours soigneusement pesés, plaide pour la mise en
place d’un intérim à la tête de la banque. Même si le terme d’intérim n’a pas
été prononcé, c’est en effet, la seule solution opérationnelle, pour garantir
le bon fonctionnement de la banque dans la période compliquée qui s’annonce,
selon la jurisprudence des autorités de régulation.
Réflexion en cours
Le gouverneur de la
Banque a pour mission d’assurer la continuité et la stabilité des banques
françaises, en lien désormais avec la Banque centrale européenne (BCE),
superviseur des grandes banques européennes depuis novembre 2014.
La décision de François Pérol
de se maintenir à son poste afin de ne pas fragiliser ses positions, après
l’annonce de son renvoi en correctionnelle, début février, a créé une situation
délicate chez BPCE. Et ce, même si ce choix n’est pas contestable du point de
vue du droit. Il en irait autrement si le numéro un de BPCE devait être
condamné à l’issue du procès. Le dossier est déjà suivi de près par la BCE.
Dans ce contexte,
toujours selon nos sources, une réflexion est en cours au sommet du groupe, et
conduite dans le plus grand secret, pour définir la meilleure option. Rien
n’est tranché.
L’un des obstacles serait
de trouver la personne idoine, capable de gérer la marche du groupe au
quotidien tandis que François Pérol se concentre sur la préparation de son
prochain procès. Plusieurs noms sont avancés, dont ceux de Laurent Mignon
(directeur général de la filiale Natixis), Anne Mercier-Gallay (directrice
générale, chargée des ressources humaines) ou encore Daniel Karyotis (directeur
général, chargé des finances, des risques et des opérations).
- Anne
Michel
Journaliste au Monde
Notre point de vue:
BPCE Sa: 1500 CDI, 750 Prestataires, 1 Président intérimaire !!!!!!!
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