Par Grégoire Pinson le 26.06.2019
à 11h32
challenges
EXCLUSIF - Une étude menée avec Challenges auprès des
responsables financiers d'entreprises indique que ces derniers sont globalement
satisfaits de leurs banques. Ils attribuent en moyenne 7 sur 10 à leurs
établissements.
Enfin une bonne
nouvelle ! Malmenée en Bourse, lancée dans un plan social massif, la
Société générale peut trouver un élément de réconfort : les entreprises
qui travaillent avec elle sont satisfaites de ses prestations et conseils.
Selon une étude menée auprès de leurs membres par les associations des
directeurs financiers (DFCG), des credit managers (AFDCC)
et des directeurs de comptabilité (APDC), en partenariat avec Challenges, la
banque de Frédéric Oudéa est le mieux noté des établissements bancaires.
Elle se place même devant les mutualistes qui maillent pourtant très finement
le territoire. Le classement se tient toutefois dans un mouchoir de
poche : moins d’un point sépare la meilleure note de Société générale
(7,27 sur 10) de celle de BNP Paribas (6,44 sur 10), qui joue la lanterne
rouge.
Car c’est
l’enseignement principal de cette étude : les relations sont au beau fixe entre banques et entreprises.
Les financiers de ces dernières attribuent un 7 sur 10 en moyenne à leurs
conseillers bancaires. Idem lorsqu’il s’agit de noter l’accompagnement de leur
établissement pour faire aboutir un projet. "C’est une bonne chose que les
liens soient ainsi solidement tissés entre banques et entreprises, relève Bruno
de Laigue, président de la DFCG. C’est incontestablement l’une des clés de la
bonne santé économique d’une nation."
Relation de longue durée
Mieux que des
déclarations, les entreprises délivrent même des preuves d’amour envers leurs
établissements bancaires ! Plus des deux tiers des répondants travaillent avec
leur banque principale depuis plus de dix ans. Et à la question
"prévoyez-vous d’en changer", la réponse est négative à 83 %. Cela
même si plus d’un quart des répondants expliquent avoir rencontré des
problèmes, notamment de facturation ou de prix jugés trop élevés, au cours de
ces trois dernières années. "Comme dans tous les couples, il reste à
savoir si les deux parties restent ensemble par amour ou juste par
inertie… ", relativise un bon connaisseur des directeurs financiers.
Autre élément
d’explication à cette relation apaisée : l’afflux d’argent dans les
circuits économiques, qui fluidifie les relations entre les protagonistes. En
avril et sur douze mois, 1.037 milliards d’euros de crédits avaient été
octroyés par les banques aux entreprises, soit une hausse de + 6,6 % sur un an.
"Grâce à la BCE, les banques proposent des crédits courts termes à des
taux très intéressants, relève pour sa part Éric Latreuille, président de
l’association des credit managers. Cette situation
conjoncturelle particulière et favorable a sans doute un impact sur les notes
de notre étude conjointe."
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