20 juillet 2016

CFTC BPCE Sa: Les NTIC en cause dans la dégradation de la QVT des professionnels RH


L’enquête sur la qualité de vie au travail des professionnels RH, diffusée le 8 juillet par AD Conseil, incite à la vigilance sur l’usage des NTIC.
par Catherine Sanson-Stern  18/07/2016  Entreprise & Carrières

Les NTIC en cause dans  la dégradation de la QVT des professionnels RH
© Tom Wang
Les professionnels des ressources humaines, souvent pilotes de l’amélioration de la qualité de vie au travail (QVT), bénéficient paradoxalement peu des démarches d’évaluation et d’amélioration de la QVT. Partant de ce constat, le cabinet AD Conseil, spécialisé dans ce type de démarche, a lancé au printemps, en partenariat avec l’université de Tours, une enquête nationale sur la QVT auprès des professionnels des RH (direction, recrutement, formation, paye, conseil…).

Les 122 questionnaires recueillis ont permis de tirer des tendances globales, mais pas de faire des focus par métier ou secteur : « Énormément de facteurs de ressources* ressortent, les métiers de la RH étant contributifs de la QVT », affirme Joseph Lahiani, directeur d’AD Conseil. Ces facteurs de ressources recevant des évaluations favorables par une majorité de répondants sont : la concordance entre les objectifs et valeurs de l’organisation et ceux des individus ; l’encadrement de proximité ; la satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux (autonomie, compétence, appartenance sociale) ; l’engagement au travail ; la satisfaction professionnelle et personnelle ; et la perception de leur propre performance.

Difficultés d’autorégulation. Les évaluations défavorables se concentrent quasi exclusivement sur les difficultés d’autorégulation de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la commu­nication (NTIC). Une homogénéité de résultats assez rare. « C’est le seul facteur négatif qui se retrouve pour l’ensemble des professionnels, commente le directeur d’AD Conseil. Que ce soit sur les questions de capacité de planification et de latitude sur sa propre charge de travail, de délais ou de demandes immédiates que génèrent les NTIC – messagerie, téléphone, réseaux d’entreprise. »

Et on constate une relation forte entre ces contraintes liées aux NTIC et les conflits travail-famille ou le “workaholisme” (travail compulsif). Or, rappelle l’étude, « des niveaux aussi défavorables sont susceptibles d’entraîner une variété de conséquences néfastes : détresse psychologique, burn-out, plaintes somatiques, risques cardiovasculaires, consommation de substances…, qui font de la prise en charge de ces trois contraintes un enjeu considérable ». C’est d’ailleurs sur celles-ci que l’étude fonde ses propositions d’actions de prévention.

« On a exploré autant de leviers organisationnels que de leviers comportementaux, ce qui donne des axes de travail individuels et collectifs », souligne Joseph Lahiani, pour qui il est important de dépasser des mesures de prévention individuelle pour adopter des leviers de régulation collective. AD Conseil démarrera à la rentrée une deuxième démarche de recherche-action élargie à toutes les fonctions support et administratives.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire