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Le père d'un jeune homme autiste de 32 ans a décidé de porter plainte contre la Caisse d'Épargne après que l'agence de Bourg-L'Evêque, à Rennes (Ille-et-Vilaine) les a radiés tous deux de sa liste de clients, le 16 août dernier, rapporte Ouest France ce samedi. Motif de la plainte? Discrimination liée à un handicap.
Depuis 25 ans, Loïc Croyal, retraité d'une soixantaine d'années se rend chaque semaine dans son agence bancaire pour effectuer des retraits d'argent. Le 9 août dernier, il s'y est rendu accompagné de Fabien, son fils autiste. Dans la file d'attente pour accéder au guichet, Fabien s'agite et commence à ouvrir son pantalon, pris d'une soudaine envie d'uriner.
Son père le réprimande, mais quelques minutes plus tard, celui-ci ouvre la porte d'un bureau et recommence. Un nouveau rappel à l'ordre, et le jeune homme se calme. Mais le directeur de l'agence, qui a assisté à la scène, n'a pas du tout apprécié et demande aux deux hommes de quitter les lieux sur le champs.
Une semaine plus tard, Loïc Croyal reçoit un courrier en recommandé de la banque l'informant qu'il est, avec son fils, définitivement radié de la Caisse d'Epargne, et que leurs comptes vont être clôturés. «Nous vous informons que nous n'avons plus convenance à poursuivre notre relation contractuelle», écrit le responsable.
Père et fils ont deux mois pour trouver une nouvelle banque. Le secrétaire général de la Caisse d'Epargne, Bruno Leclerc évoque de son côté un début «d'atteinte à la pudeur» qui a «traumatisé une collègue». De son côté, Loïc Croyal ne décolère pas: «c’est la première fois que Fabien a un comportement déplacé mais il n’a pas fait de gestes obscènes. Et ils savent bien que mon fils est handicapé», confie-t-il à Ouest France.
Pour Me Jean-Guillaume Le Mintier, l'avocat du père interviewé sur i-Télé, il s'agit là d'un «acte de discrimination «évident». «On ne peut pas aujourd'hui, choisir ses clients en fonction de convenances morales ou physiques», tance-t-il. «Ce, d'autant plus que monsieur Loïc Croyal est client de la banque depuis 25 ans, il vient avec son fils toutes les semaines.Tout le monde le connaît, tout le monde connaît le handicap du petit. Tout le monde sait qu'il a l'âge mental d'un enfant de deux ans», s'indigne le juriste. Pour prouver l'absence d'atteinte à la pudeur, il prévoit d'exiger la mise à disposition de la vidéosurveillance.
Depuis 25 ans, Loïc Croyal, retraité d'une soixantaine d'années se rend chaque semaine dans son agence bancaire pour effectuer des retraits d'argent. Le 9 août dernier, il s'y est rendu accompagné de Fabien, son fils autiste. Dans la file d'attente pour accéder au guichet, Fabien s'agite et commence à ouvrir son pantalon, pris d'une soudaine envie d'uriner.
Son père le réprimande, mais quelques minutes plus tard, celui-ci ouvre la porte d'un bureau et recommence. Un nouveau rappel à l'ordre, et le jeune homme se calme. Mais le directeur de l'agence, qui a assisté à la scène, n'a pas du tout apprécié et demande aux deux hommes de quitter les lieux sur le champs.
«Atteinte à la pudeur»
Une semaine plus tard, Loïc Croyal reçoit un courrier en recommandé de la banque l'informant qu'il est, avec son fils, définitivement radié de la Caisse d'Epargne, et que leurs comptes vont être clôturés. «Nous vous informons que nous n'avons plus convenance à poursuivre notre relation contractuelle», écrit le responsable.
Père et fils ont deux mois pour trouver une nouvelle banque. Le secrétaire général de la Caisse d'Epargne, Bruno Leclerc évoque de son côté un début «d'atteinte à la pudeur» qui a «traumatisé une collègue». De son côté, Loïc Croyal ne décolère pas: «c’est la première fois que Fabien a un comportement déplacé mais il n’a pas fait de gestes obscènes. Et ils savent bien que mon fils est handicapé», confie-t-il à Ouest France.
«Acte de discrimination»
Pour Me Jean-Guillaume Le Mintier, l'avocat du père interviewé sur i-Télé, il s'agit là d'un «acte de discrimination «évident». «On ne peut pas aujourd'hui, choisir ses clients en fonction de convenances morales ou physiques», tance-t-il. «Ce, d'autant plus que monsieur Loïc Croyal est client de la banque depuis 25 ans, il vient avec son fils toutes les semaines.Tout le monde le connaît, tout le monde connaît le handicap du petit. Tout le monde sait qu'il a l'âge mental d'un enfant de deux ans», s'indigne le juriste. Pour prouver l'absence d'atteinte à la pudeur, il prévoit d'exiger la mise à disposition de la vidéosurveillance.
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