8 juillet 2019

Une partie du personnel de Deutsche Bank a commencé à plier bagage

Publié le 08 juillet 2019 à 14h04 | Mis à jour à 14h04
La presse.canada


Au siège américain de Deutsche Bank, à Wall... (PHOTO REUTERS)
Au siège américain de Deutsche Bank, à Wall Street, certains employés sont arrivés avec des sacs pour leurs effets personnels et d'autres avec des enveloppes blanches et épaisses.
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L'action du géant allemand est tombée jusqu'à 9,78 $ CAN avant de clôturer en baisse de 5,39% à 9,97 $ CAN à la Bourse de Francfort, après l'annonce dimanche de la suppression de 18 000 emplois d'ici à 2022.LOUIS TORRES TAILFER
Agence France-Presse
Londres
De l'Asie aux États-Unis, des employés de Deutsche Bank ont dû affronter lundi la nouvelle choc d'un licenciement massif, certains, la mine sombre, ayant déjà commencé à faire leurs cartons.
La banque prend peu ou prou congé de l'activité prestigieuse de banque d'investissement, qui fut sa grande priorité depuis les années 1990 : celle du négoce dans les salles de marché et des conseils autour des fusions et acquisitions d'entreprise.
«Nous devons nous concentrer sur là où nous sommes le plus compétitifs [...] et apporter de l'oxygène à nos plus fortes activités en nous retirant des autres», a déclaré lundi Christian Sewing, le PDG de l'institut francfortois.
«Nous devons faire plus que simplement réduire le périmètre comme par le passé», a-t-il dit avant de se rendre dans les bureaux londoniens où des indemnités de licenciement ont été distribuées.
Plusieurs analystes ont jugé qu'il était temps pour Deutsche Bank d'arrêter après plusieurs décennies ses efforts pour imiter les géants de Wall Street.
«Même si nous considérons que la réduction de ses réserves de fonds propres est négative, nous estimons que le plan de redressement à plus long terme est essentiel pour la banque», a déclaré l'analyste d'ING, Suvi Platerink Kosonen.
Mais «les mesures impliquent des risques substantiels et la réduction des réserves de fonds propres rend la banque plus vulnérable», a-t-elle mis en garde.
La restructuration, qui va toucher le monde entier, a d'abord été ressentie en Asie, où la banque met fin à ses activités à Sydney et Bombay.
La fréquentation des bureaux de la Deutsche Bank dans l'imposant International Commerce Center de Hong Kong avait déjà considérablement diminué ces derniers jours, a déclaré une source interne citée par Bloomberg News.  
Le personnel était particulièrement mécontent de ce qu'il percevait comme une mauvaise communication entre l'Allemagne et l'Asie au cours des dernières semaines, alors que des informations concernant la nouvelle stratégie circulaient, a rapporté l'agence.  
«Disponibles immédiatement»
Dans la Cité de Londres, centre névralgique des investissements financiers, les employés récemment licenciés ont été aperçus en train de quitter le bâtiment avec des cartons et des sacs contenant leurs effets personnels.
Le pub The Balls Brothers, situé à proximité, tournait à plein régime. La plupart des quelque 50 consommateurs, qui descendaient des bières et du vin pétillant, avaient des sacs remplis de ce qui semblaient être des dossiers et des souvenirs.
Plusieurs avaient la mine sombre face à un avenir déjà compliqué par la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, programmée pour le 31 octobre.
«C'est la mauvaise période pour chercher un travail avec l'accalmie de l'été et les conditions de marché plutôt médiocres», a déclaré auprès de Bloomberg, Joseph Leung, directeur associé chez Aubreck Leung, un cabinet de recrutement pour cadres à Londres.
«Cela étant dit, les salariés qui sortent de Deutsche Bank pourraient être attractifs car ils seront disponibles immédiatement - ils auront probablement des congés à prendre et n'auront aucun délai de préavis», a-t-il expliqué.
Au siège américain de Deutsche Bank, à Wall Street, certains employés sont arrivés avec des sacs pour leurs effets personnels et d'autres avec des enveloppes blanches et épaisses, semblables à celles de Londres.
Le premier prêteur allemand a décidé de supprimer environ un cinquième de ses effectifs, à 74 000, afin de diminuer ses coûts de 8,8 milliards $ CAN par an et de retrouver des bénéfices durables.
Cette nouvelle série de suppressions d'emplois s'ajoute aux quelque 6000 déjà effectuées l'an dernier.
Notre avis:
Oui, je sais, même vue du Canada, les nouvelles venant des Banques d'Affaires ne font pas sourire.
Au suivant ...

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