2 août 2018

Les entreprises pourraient payer des indemnités maladie.


Le gouvernement envisage de faire payer aux employeurs une partie des indemnités journalières versées en cas d'arrêt maladie pour réduire les dépenses de la Sécurité sociale, rapporte le journal Les Echos dans son édition de jeudi.
Les indemnités journalières versées aux salariés pour des arrêts maladie sont actuellement financées par la Sécurité sociale à hauteur de 50% de la rémunération après un délai de carence de trois jours. Le gouvernement évalue la possibilité de faire payer aux entreprises quatre jours d'indemnités journalières au-delà du délais de carence pour les arrêts de moins de huit jours. Cela représenterait un coût de 900 millions d'euros, écrivent les Echos.Les arbitrages devraient être annoncés en septembre après une concertation avec les partenaires sociaux sur le sujet.
La période envisagée était initialement de 30 jours, précise le quotidien, ce qui aurait représenté un coût de trois à quatre milliards d'euros pour les entreprises. Mais le gouvernement aurait revu ses ambitions à la baisse devant l'hostilité manifestée par le patronat. Les dirigeants du Medef, de la CPME et de l'U2P (syndicat des artisans) ont écrit au Premier ministre dans la semaine pour lui faire part de leurs inquiétudes, ont dit à Reuters deux des trois organisations patronales. Elles n'avaient toutefois pas de confirmation d'un quelconque chiffre. "Nous craignons d'aller dans une concertation qui ne soit qu'un faire-valoir pseudo-paritaire pour nous faire avaler la pilule", a déclaré le vice-président de la CPME Jean-Michel Pottier qui précise qu'un tel projet est un véritable "chiffon rouge" pour le patronat. "Le principe n'est pas acceptable. On ne peut pas dire qu'on baisse les charges pour les entreprises et, à côté, nous taper dessus à la première occasion", a dit pour sa part à Reuters le président de l'U2P, Alain Griset.
Le gouvernement aurait demandé à l'Inspection générale des affaires sociale (IGAS) de se pencher sur le sujet, précisent les Echos. Le rapport n'a pas encore été rendu public

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