24 septembre 2013

Les contrats de travail « zéro heure » un nouveau modèle ?

  • Dans quel pays en voie de développement, emploie-t-on dans les abattoirs des salariés payés 3 euros de l’heure ?
  • Quelle féodalité obscurantiste a-t-elle fait signer à 350 personnes un contrat de travail garantissant zéro heure par semaine avec l’obligation d’être présent quand l’employeur l’exige ?
  • Quel autocrate, mal éclairé, soutien un nouveau régime de travail qui permettrait aux entreprises de proposer aux salariés un contrat vide, aurorisant de les mobiliser à la demande ?
C’est dans les abattoirs allemands que triment comme des bêtes, des Bulgares, Roumains et autres Polonais payés une misère.
Pas de salaire minimum national, pas de convention collective dans ce secteur et le tour est joué !
C’est la famille royale d’Angleterre qui emploie 350 personnes au Palais de Buckingham, avec des contrats dits « zéro heure ». Cerise sur le gâteau, ces chanceux sont soumis à une clause d’exclusivité qui impose de solliciter l’accord de l’employeur pour pouvoir éventuellement exercer une autre activité.
Ce sont des sénateurs flamands qui en Belgique, ont déposé une proposition de loi dite de « flexi-jobs ».
Du côté d’un certain patronat, on s’appuie sur la lutte contre le chômage pour vanter les mérites de ces différents systèmes.
Outre Manche, c’est plus d’un million de personnes qui seraient sous le régime du contrat « zéro heure » rapporte le quotidien Les Echos.
Pour ces salariés, impossible de prévoir à l’avance le niveau de leur rémunération et de répartir leur temps entre vie professionnelle, vie familiale et personnelle. D’autant plus que quand ils travaillent, leur salaire horaire est en moyenne 40 % inférieur à celui d’un employé traditionnel.
Pour les ultralibéraux, que du bonheur !
  • Et pour un social-chrétien, ces extraordinaires facilités offertes aux entreprises sont-elles acceptables ?
Lisons le Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise qui nous dit :
« Les droits des travailleurs, comme tous les autres droits, se basent sur la nature de la personne humaine et sur sa dignité transcendante ».
Et plus précisément reprenant l’enseignement prodigué par Saint-Thomas d’Aquin, dès le Moyen-âge : « La rémunération du travail doit assurer à l’homme des ressources qui lui permettent, à lui et à sa famille, une vie digne sur le plan matériel, social, culturel et spirituel ». 

Tout est dit

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