LE PARTICULIER•11/10/2019 à 16:11
Deux ans après
l'entrée en vigueur du mandat d'aide à la mobilité bancaire, les Français
changent encore très peu d'établissement. Dans le même temps, ils manifestent
un intérêt croissant pour les acteurs non-financiers du secteur. Sans pour
autant aller plus loin.
La mobilité bancaire
reste peu élevée
- Année après année, le cabinet Bain & Company réalise une étude portant sur la mobilité bancaire des Français. A chaque fois, le constat est le même: le nombre de ménages ayant changé d'établissement en cours d'année reste faible. Ainsi, en 2018, le taux d'attrition bancaire (pourcentage de clients perdus) s'est élevé à 4,8 % parmi les 15.000 personnes interrogées. Il était de 4,5 % en 2017 et 4,3 % en 2016.
A savoir
- Le taux d'attrition bancaire est de 8 % à 9 % dans les autres pays européens. Soit presque le double de ce qui est observé dans l'Hexagone.
Toutefois, pour Bain & Company, cette nouvelle
étude montre que les Français sont de moins en moins attachés à leur banque.
Cette hausse de la mobilité témoigne d'une «fragilisation de la base clients
des banques», poursuit le cabinet.
Le mandat d'aide à la
mobilité bancaire
- Depuis la loi Macron de 2017, les établissements bancaires ont l'obligation de proposer un service d'aide à la mobilité bancaire. Si vous en faites la demande, votre nouvelle banque se charge à votre place des formalités suivantes:
- ·
Annulation des ordres de virement permanents.
- ·
Transfert du solde de votre compte.
- ·
Mise en place de vos prélèvements et virements automatiques.
- ·
Le service de mobilité bancaire concerne uniquement le compte courant.
Un intérêt sensible
pour les acteurs non-financiers
- Autre fait marquant de cette étude, le déploiement des acteurs non-bancaires commence à intéresser les Français. Ainsi, plus d'un client sur cinq (22 %) déclare avoir déjà acheté un produit ou service financier auprès d'un acteur non bancaire. L'intérêt des Millennials (personnes nées dans les années 1980 et au début des années 1990) pour ces nouveaux acteurs financiers atteint même 70 % parmi les plus aisés d'entre eux (CSP+).
- Par ailleurs, la notoriété des néobanques (banques disponibles principalement sur mobile et offrant peu de services) grandit. Tout comme celle des «fintechs», ces entreprises innovantes utilisant la technologie pour repenser les services financiers. Pour autant, seuls 4 % des personnes interrogées se déclarent prêtes à leur confier leur épargne.
Les banques
«traditionnelles» continuent à bénéficier d'un avantage
- Visiblement, les banques «traditionnelles» n'ont pas encore de souci à se faire. En effet, elles bénéficient d'un avantage important par rapport aux nouveaux acteurs du secteur: le capital confiance.
Toutefois, les clients des banques «traditionnelles»
restent moins satisfaits que les clients des banques en ligne dont la part de
marché continue de croître. Ainsi, chez les premières, le conseiller,
les tarifs et la performance des opérations réalisées constituent les
principaux facteurs de mécontentement de leurs clients.
- En France, la mobilité bancaire reste peu élevée. Dans le même temps, les clients des banques se montrent de plus en plus intéressés par les acteurs non-financiers. La part de marché des banques en ligne continue de progresser.
Notre avis:
- Enfin une bonne nouvelle pour les salariés des banques traditionnelles !
- on peut en profiter ce n'est pas tous les jours !
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