Nicolas Barré, directeur des Échos, détaille ce jeudi une promesse d'Emmanuel Macron qui verra le jour très prochainement : l'assurance-chômage pour les salariés qui ont démissionné.
C’est une promesse d’Emmanuel Macron qui a connu bien des vicissitudes mais qui se concrétise enfin : accorder l’assurance chômage aux salariés qui démissionnent.
Cette promesse phare aura mis beaucoup de temps à se concrétiser. Et pour cause ! Elle avait été formulée de manière, disons, un peu hasardeuse: "Nous ouvrirons les droits à l’assurance-chômage aux salariés qui démissionnent", disait le programme du candidat Macron. Bon, deux ans et demi après, le principe de réalité est passé par là : pas question d’ouvrir l’assurance chômage à tous les salariés qui démissionnent, le système n’y survivrait pas. La loi sur la réforme du marché du travail a donc très sérieusement encadré les choses. Et c’est seulement aujourd’hui que sont enfin publiés les textes d’application pour que cette promesse devienne réalité.
Et il faudra réunir beaucoup de conditions pour avoir droit au chômage.
Le salarié démissionnaire devra avoir travaillé les 5 dernières années de manière continue, il devra présenter un projet de reconversion nécessitant une formation ou un projet de création d’entreprise. Il devra surtout détailler ses motivations, les compétences nécessaires, les caractéristiques du métier visé, le type de formation voulu, les perspectives de son nouveau métier. Et enfin soumettre son dossier à un conseil professionnel (gratuit) puis passer devant une commission régionale qui vérifiera si le projet est sérieux. Idem pour un projet de création d’entreprise. Bref, vous le voyez, pas question d’ouvrir les vannes de l’assurance chômage à tous ceux qui démissionnent. Il faudra un projet vraiment bien ficelé. Le tout entrera en vigueur dans quelques jours : le 1er novembre.
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