Par Challenges.fr le 15.10.2019
à 07h30
Selon une enquête de l'Ifop réalisée dans le cadre de
la Semaine de la santé auditive au travail, six salariés sur 10 (59%) déclarent
être gênés par le bruit au travail, soit sept points de plus qu'en 2017.
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Selon une enquête de
l'Ifop réalisée dans le cadre de la Semaine de la santé auditive au travail, six salariés sur 10 (59%)
déclarent être gênés par le bruit au travail, soit sept points de plus qu'en
2017.
Soixante-sept pour
cent des actifs affirment par ailleurs que les nuisances sonores ressenties au travail provoquent
des conséquences négatives sur leur santé : 54% estiment que le bruit entraîne
fatigue, lassitude ou irritabilité, 46% évoquent du stress, et un sur quatre
une souffrance psychologique, selon l'enquête publiée vendredi dernier.
Le bruit peut avoir des conséquences physiques
importantes : si 34% déclarent qu'il occasionne une gêne momentanée et 25% des
acouphènes, 19% des actifs évoquent des symptômes de surdité du fait d'une
exposition prolongée.
Vous
n'en pouvez plus des travaux
Les bruits provenant de l'extérieur des locaux et les
matériels utilisés (imprimantes, machines diverses) sont cités en premier par
20% des répondants devant les conversations téléphoniques (13%) ou entre
collègues (13%).
Les ouvriers sont plus gênés par les bruits de
matériels (33%), les cadres et professions intellectuelles citant davantage les
conversations téléphoniques (21%) et entre collègues (20%).
Début septembre, le service statistique du ministère
du Travail (Dares) avait aussi observé une augmentation de l'exposition aux
nuisances sonores, avec un tiers de salariés concernés en 2017. Il notait une
nette augmentation dans le tertiaire (un quart des salariés concernés) du fait
de la généralisation de l'"open space".
L'association JNA (Journée nationale de l'audition) a
pour objectif la prévention et la diffusion d'informations dans le domaine de
l'audition, avec une journée nationale (en mars) et une semaine sur le bruit au
travail, du 14 au 18 octobre.
Partir
à la "chasse au stress acoustique"
Dans un "manifeste", elle dénonce une
sous-estimation du bruit dans la réglementation du travail et une insuffisance
du repérage. "Les audiogrammes ne sont pas systématisés" et
"tous les actifs exposés au bruit n'en bénéficient pas",
souligne-t-elle.
Trop souvent, "les locaux ne sont pas pensés pour
les activités qui y sont affectées" et "la réflexion acoustique reste
insuffisamment présente dans les cahiers des charges de nouvelles
constructions".
Elle appelle à "adapter la loi de santé au
travail" notamment en abaissant les niveaux réglementaires de bruit et en
rendant obligatoire la "chasse au stress acoustique".
L'enquête Ifop a été menée en ligne auprès de 1.013
personnes représentatives de la population française occupée de plus de 18 ans
les 17 et 18 septembre 2019.
(Avec AFP)
Notre Avis:
- Nous pensons que la multiplication des open space est un facteur aggravant de ce phénomène.
- Toutefois le télétravail, permet de réduire l'exposition à ces désagréments
- Nous rappelons que la mise en place du télétravail à BPCE Sa a été validée par la signature de la CFTC, de l'UNSA et de la CFDT.
- Et nous espérons que dans le cadre d'une négociation prévue en juin 2020, il sera possible de passer à deux jours de télétravail par semaine.
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