30 juin 2020

Natixis: tiens encore une enquête !

NATIXIS recule : le gendarme financier britannique enquête sur H2O AM
AOF30/06/2020 à 12:10

(AOF) - Natixis (-4,78% à 2,289 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice SBF 120 et amplifie le repli du secteur bancaire en raison d'une information du Financial Times selon laquelle le gendarme britannique du secteur financier, la FCA, enquête sur la revente par H2O AM, filiale de la banque, d'actions et d'obligations illiquides au financier allemand controversé, Lars Windhorst.
Les relations entre ce dernier et le gestionnaire d'actifs étaient déjà au centre des interrogations des investisseurs sur les pratiques de H2O AM, en juin dernier. Les investisseurs s'inquiétaient de la proportion d'actifs illiquides dans certains fonds, actifs émis par des sociétés contrôlées par Lars Windhorst. L'enquête de FT Alphaville avait entraîné une chute de l'action de la banque française.
H2O AM a conclu un accord avec Lars Windhorst pour lui revendre ces actifs difficiles fin avril, après que ses fonds phares en obligations et en devises aient perdu plus de la moitié de leur valeur en mars lorsque l'épidémie de coronavirus a frappé les marchés financiers.

26 juin 2020

Déconfinement COVID phase 3: Avis du CSE De BPCE Sa du 25 06


La CFTC avait prévu de lire cet avis et voter contre le retour sur site au 06/07 qu'elle considère comme prématuré et risqué dans le contexte actuel de l'épidémie.


Dans un contexte qui reste fragile dans de nombreux pays qui reconfinent (Allemagne, Portugal…) et en l’absence de vaccin ou de traitement, la CFTC conteste un déconfinement aussi rapide, brutal et exhaustif dés le 6/7, qui met en risque la santé des salariés de BPCE. Cela alors que la performance remarquable des équipes a été soulignée par la DG et que la qualité de service a été constante en travail à distance. Un déconfinement progressif aurait été beaucoup mieux adapté.

De plus, cela ne permet pas aux collaborateurs de s’organiser sereinement. Et les expose à des risques accrus en terme de circulation dans les espaces communs, ascenseurs, cantine…

Surtout, BPCE ne se montre pas une entreprise citoyenne et responsable, en ne tenant pas compte des recommandations gouvernementales qui prônent un retour progressif : « Le télétravail n’est plus la norme mais il reste une solution à privilégier dans le cadre d’un retour progressif à une activité présentielle, y compris alternée. » et préfère saturer les transports en commun d’Ile de France en mettant les salariés en risque pour leur santé.
En conséquence la CFTC votera contre le projet de la Direction.

Le débat au sein du CSE a permis de se mettre d'accord pour un texte commun, la CFTC s'est rangée à cette synthèse.


  • Mise à jour du protocole de déconfinement à BPCE Sa

Le CSE prends acte de l’évolution du protocole de déconfinement consécutif à l’évolution du protocole national de déconfinement publié le 24 juin par le ministère du travail. Moins stricte que le précédent. La règle des 4 m2 disparait et est remplacée par une nouvelles référence. Une distanciation physique d’au moins 1 mètre avec port du masque obligatoire dans les cas où cette distanciation ne pourrait être respectée. Pour les salariés à risque de forme grave de covid 19, qu’il s’agisse d’eux-mêmes ou de leurs proches, le travail à distance restera possible sur préconisation médicale.

Le CSE note que le protocole du ministère du travail indique que si le télétravail n’est plus la norme, il reste la solution à privilégier dans le cadre d’un retour progressif à une activité présentielle. Hors le protocole présenté pour BPCE n’a rien de progressif puisqu’il mentionne un retour des salariés en présentiel dès le 6 juillet. Même si la période estivale approchant, on peut penser que le taux d’occupation restera à un niveau raisonnable, le CSE estime que davantage de progressivité aurait été préférable à un déconfinement en mode « bigbang » alors même que BPCE est resté sur le mois de juin assez nettement en dessous des 50% de salariés en présentiel, fixé comme objectif à fin mai.

Cette décision s’inscrit dans un contexte économique très inquiétant, après la période de confinement qui vient de s’écouler, ainsi que dans un contexte de déconfinement global de la société (qui se matérialise par la réouverture des bars, restaurants, salles de cinémas, etc). Mais aussi dans un contexte sanitaire encore très flou, alors qu’on ne cesse de répéter que « le virus circule toujours », et qu’on n’observe même des reconfinements ciblés dans d’autres pays (Allemagne, Portugal, etc).

La direction insiste sur la responsabilité des salariés quant au respect des gestes barrières, mais en imposant un retour en présentiel aussi rapide, elle les expose à des situations, notamment pour celles et ceux qui n’ont d’autres choix que les transports en commun potentiellement dangereuses.

Le CSE attire également l’attention de la Direction sur les préconisations en matière de climatisation (2 mètres au lieu de 1 mètre).

Le CSE indique que l’enfant d’un collaborateur a récemment été testé positif, d’autres cas pourraient se déclarer. Il ne faudrait pas qu’à cause d’un déconfinement trop rapide, un cluster soit identifié chez BPCE, entrainant la fermeture du bâtiment.

Le CSE demande à ce que la CSSCT soit tenue informée des cas qui seraient déclarés dans l’avenir.

Considérant que les salariés ont pu poursuivre efficacement leur travail pendant la période de confinement, le CSE estime que l’évolution du protocole présenté fait courir un risque aux salariés, pour un bénéfice pour l’entreprise qui apparait discutable.

Le CSE regrette que le protocole proposé n’ait pas fait l’objet d’un travail de réflexion préalable avec les partenaires sociaux, alors que le protocole du Ministère du Travail préconise que le déconfinement se fasse dans le dialogue social.

Pour ces raisons, en particulier la précipitation du retour en présentiel non justifié, le CSE rends un avis négatif et demande à la Direction de revoir le calendrier de retour des salariés.


Adopté à l’unanimité 

Notre avis:

  • Une fois encore, nous n'avons pu que constater, l'emballement de la Direction à vouloir mettre en oeuvre certaines directives gouvernementales ( en les biaisant largement au passage) et en refusant le dialogue social.
    • Nous constatons que le  triste spectacle de " cash investigation"  n'a pas servi de leçon !
      •  News: l'article du blog sur " cash investigation a été lu plus de 1100 fois ( MERCI)
Libération titre aujourd’hui " ne nous emballons pas", l'OMS émet de grande inquiétudes sur des déconfinements trop rapides faisant prendre des risques de reprises d'épidémies, la Direction, elle, s'emballe !!


25 juin 2020

Etape 3 du Déconfinement !


BREAKING NEWS:

Le Gouvernement a publié le texte de l'étape 3 du déconfinement.
  • La DRH de BPCE Sa, a immédiatement présenté au CSE de ce jour les modalités applicables à BPCE Sa à compter du 6/7 ( à suivre )
    • Réelle sécurité pour les salariés ou risque de deuxième vague, tant qu'il n'y a pas de vaccin ?


22 juin 2020

Les DRH veulent installer durablement le télétravail


La période du confinement aura comme conséquence un développement du télétravail dans les entreprises, selon les résultats d’un sondage publié le 19 juin par l’ANDRH et le cabinet BCG. Les DRH plaident pour un modèle hybride mêlant présentiel et travail à distance.
22/06/2020  Liaisons-sociales.fr

Les DRH veulent installer durablement le télétravail © Crédit photo : GettyImages
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Le futur du travail pour les DRH ? Les 458 professionnels sondés par l’ANDRH et le cabinet de conseil en stratégie Boston Consulting Group (BCG) sont formels : la période du confinement a d’abord fait bouger les lignes sur l’adoption du télétravail et, dans une moindre mesure, sur l’expérimentation de nouvelles façons de travailler (méthode agile, design thinking, lean…).
Selon les résultats de ce sondage mené entre le 2 et le 17 juin, le travail à distance s’est imposé massivement, avec 100 % des collaborateurs exerçant leur profession depuis leur domicile dans 84 % des entreprises consultées. Avant le confinement, 92 % de ces mêmes sociétés avaient moins de 25 % de salariés en télétravail.
« Les digues ont sauté »
Sans surprise, les fonctions support ont basculé en masse (85 %) dans le télétravail durant la crise sanitaire. A l’opposé, 36 % des activités de production et de logistique ont été concernées par ce mode d’organisation. La plus forte augmentation revient à l’activité relation client qui est passée de 12 % à 49 % pendant le confinement. « Les call center faisaient partie de ces organisations réfractaires au télétravail avant le Covid. Les digues ont sauté », indique Vinciane Beauchene, directrice associée au BCG.
Cette adoption du télétravail, que les DRH considèrent comme « massive, rapide et exceptionnelle », sera aussi durable pour la grande majorité d’entre eux. 85 % des répondants pensent ainsi que le développement du travail à distance de façon pérenne est souhaitable, tandis que 82 % envisagent de revoir à la hausse le nombre de postes éligibles à ce dispositif.
A terme, les DRH envisagent un modèle hybride mêlant travail sur site et au domicile. 60 % des entreprises consultées prévoient ainsi plus de 25 % de leurs collaborateurs en télétravail deux jours par semaine en moyenne.
Bénéfices
Parmi les bénéfices attendus par les DRH, viennent en premier lieu une meilleure réponse aux attentes des collaborateurs, une attractivité accrue (93 %), une augmentation de la productivité (64 %), ainsi qu’une réduction de l’empreinte carbone de l’entreprise (61 %). En revanche, ils ne sont que 35 % à penser que le télétravail génèrera des économies sur le poste immobilier. En queue de peloton des bénéfices envisagés, le développement du recours à une main d’œuvre plus flexible n’est cité que par 11 % des répondants.
Risques
Les DRH identifient par ailleurs plusieurs risques inhérents au développement du télétravail.
Pour 88 % des sondés, les points de vigilance concernent l’affaiblissement des interactions sociales, du sentiment d’appartenance à l’entreprise, de la cohésion entre les populations en télétravail et les autres. Seuls 22 % craignent une chute de la productivité.
Pour passer en mode télétravail, les DRH, qui ont beaucoup appris pendant le confinement, relèvent un certain nombre de prérequis. « L’erreur est de considérer que le télétravail va de soi », remarque Vinciane Beauchene. C’est pourquoi les professionnels RH jugent que son développement de façon pérenne va profondément bouleverser les pratiques managériales, les politiques/pratiques RH, l’organisation et l’agencement des espaces de travail.
Refondation des pratiques managériales
Concernant les pratiques managériales, une refondation sera nécessaire, indique l’étude. Pour plus de 90 % des DRH, le rôle du manager dans le modèle d’entreprise post-crise sera de donner du sens et de motiver, de faire monter en compétences les membres de son équipe, de leur donner du feedback. Il devra aussi fixer des objectifs clairs et atteignables pour chacun, assumer et expliquer les décisions de la direction, faire le lien avec les autres services, faire disparaître les obstacles qui empêchent les équipes d’avancer, et d’être un facilitateur.
En outre, l’autonomie des collaborateurs, la transparence dans l’avancement des tâches et la collaboration entre les équipes sont, aux yeux des DRH, les trois caractéristiques essentielles pour son déploiement.
Priorités
Pour permettre au télétravail de s’installer dans le temps, les DRH ont identifié plusieurs priorités. En tête : l’accompagnement des collaborateurs/managers (67 %), la mise à disposition des outils nécessaires (61 %), et l’évolution de l’organisation et des méthodes de travail (61 %). « La réorganisation des espaces de travail et la refonte des critères d’évaluation de performance ne sont pas jugées prioritaires par les sondés », s’étonne Vinciane Beauchene.
Inéquité
Pour l’ANDRH, qui va tout prochainement être auditionnée par le Medef dans le cadre des consultations menées avec les partenaires sociaux sur la nécessité de négocier un nouvel ANI sur le télétravail, « un retour en arrière semble peu envisageable », estime sa présidente Audrey Richard. « Notre préférence porte clairement sur des négociations au plus proche du terrain à condition que celles-ci se déroulent dans un cadre juridique assoupli. Les DRH devront toutefois être attentifs au sentiment d’inéquité que peut susciter le déploiement du télétravail dans l’entreprise », avertit Benoit Serre, vice-président de l’ANDRH.
Notre avis:
  • Nous avons pris connaissance de cette étude avec intérêt, parce que la dernière réunion de NAO, nous a donné une impression tout à fait différente.
    • En effet, à plusieurs reprises, le DRH, nous a clamé haut et fort, qu'il espérait que les règles définies par le gouvernement pourraient ( vraisemblablement !!!! ) permettre un retour de tous les salariés sur le site dès le 1/7.
    • Le DRH avait l'air contrarié du fait qu'un nombre important de salariés était en travail à distance et qu'ilrefusait de dédommager ( comme chez Orange) à l'équivalent des télétravailleurs, prétextant du fait que ce n'était pas lui qui l'avait décidé mais le gouvernement et qu'il ne devait donc rien !! ( à vous de mesurer la qualité du dialogue social à BPCE Sa, enjeu: 20 euros par mois, par travailleur à distance).
    • La Direction loue la qualité du travail à distance opéré par les salariés, la DRH, elle,  est pressée que ça se termine !!

19 juin 2020

Les patrons affichent de sombres prévisions sur l'emploi



Par Pierre-Henri de Menthon le 18.06.2020 à 06h00
Challenges.fr

SONDAGE - Selon l'enquête mensuelle de l'Observatoire des PME-ETI Challenges-Banque Palatine-Opinionway, 15% des dirigeants d'entreprises envisagent de réduire leurs effectifs dans les six mois. 

  • Du mieux. Avant même l'allocution présidentielle du 14 juin sonnant l'accélération du déconfinement, les dirigeants d'entreprises retrouvaient (un peu) le moral. Selon la dernière vague du baromètre mensuel de l'Observatoire des PME-ETI Challenges-Banque Palatine*, publié ce jeudi 18 juin le degré de confiance à six mois des patrons dans leur entreprise remonte de 7 points à 45%. Ils sont même 21% à trouver la situation "propice aux investissements".

Chrystelle Lachat, directrice du marché des entreprises de la Banque Palatine, met en avant la "résilience qui est dans l'ADN dans nos belles ETI et PME françaises qui leur permettra de surmonter les impacts de cette situation de crise inédite". Car crise inédite il y a. Alors que le gouvernement prévoit un recul du PIB de 11% en 2020, les PME et ETI prévoient une chute presque aussi violente de leur activité (-9,9%) sur l'exercice en cours.Concernant l'économie française, ils ne sont que 14% à être confiants sur les six prochains mois, ce qui est tout de même mieux qu'en avril, quand cet indicateur était tombé à… 3%.




15% des patrons envisagent des coupes dans leurs effectifs


  • Globalement, le patronat pousse à une accélération  du déconfinement à l'image de Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef pour qui "plus vite on déconfinera, plus vite on repartira travailler, consommer, voyager, plus vite on sauvera l'emploi".


De fait, du côté de l’emploi, les indicateurs de l’Observatoire des PME-ETI sont en train de dangereusement virer au rouge. Les dirigeants d’entreprises sont désormais 15% à envisager une réduction de leurs effectifs dans les six mois (10% en solde net, c’est à dire en prenant en compte les 5% qui envisagent d’embaucher). 
  • Contrairement à l’investissement ou à la confiance, cet indicateur, contrairement aux autres, s’est dégradé par rapport au mois dernier. "Ce chiffre est trois fois plus important qu’avant la crise" , notent les experts de l’institut OpinionWay qui ont mené l’enquête. Ils considèrent d’une manière générale que "les dirigeants de PME-ETI ne sont pas prêts, ou pas en capacité, de relancer pleinement la machine". 

*Méthodologie: Enquête réalisée du 20 mai au 5 juin auprès d'un échantillon de 302 dirigeants d'entreprises réalisant un chiffre d'affaires annuel de 15 à 500 millions d'euros

Notre avis:
  • En synthèse , la confiance des patrons dans l'évolution de l'économie augmente et le prévisions de réductions d'effectifs aussi.
    • Bienvenue dans le monde d'après !
      • Qui ressemble quand même furieusement à celui d'avant. Mais avec un masque et du gel !!
Point complémentaire, nous avons eu à BPCE Sa, une nouvelle séance de négociations hier.
  • On ne s'attendait à rien de bon, mais ça à été pire.
    • Nous publierons un CR détaillé prochainement. ( préparez vos mouchoirs !)


17 juin 2020

Agenda syndical confiné de la semaine

La section BPCE Sa du syndicat national CFTC BPCE Sa et filiales rattachées vous souhaite une bonne semaine.

Au programme:

Lundi
  • distribution du tract: 
    • "le déconfinement, au pain sec et à l'eau"
      • En ligne aussi, sur ce blog.


Mardi:
  • Fabrice Sandré, en tant que conseiller des salariés a accompagné à l'entretien préalable à un éventuel licenciement, une salariée d'un TPE
  • CSSCT: ( compte rendu de la représentante CFTC, Isabelle PLACE)
    • "D’ici une dizaine de jours les managers devraient être fixés sur les zoning par Direction dans les tours DUO ainsi que possibilité de visiter bureaux témoins  sur le site Parc Avenue.
      La présence sur le site des tour duo est toujours prévue pour 2021.

      Un point d’attention : la DRH souhaite accentuer le retour sur site dès juillet en attendant les mesures gouvernementales suite à l’allocution du Pr. MACRON
      elle envisage sur juillet un concept de retour par taux occupation des locaux et non plus en pourcentage des équipes.

      Le principe du retour sur site n’est pas celui du volontariat (pourtant demandé par les élus)    
      Les élus ont alerté sur les difficultés en terme de retour sur juillet pour les parents ; toutes les structures d’école ne seront pas ou partiellement réouvertes.    
      La DRH est frileuse sur le sujet.  

      Votre élue CFTC a demandé un plan des zones de parking à vélo possible : la DRH s’est engagée à monter en puissance sur les place disponibles.
      Ce plan devrait être disponible sur intranet prochainement pour l’ensemble des salariés BPCE sa.

      Une enquête mobilité va être lancée pour le déplacement transport sur le site des Tours DUO.

      Les élus ont demandé le rapport d’expertise sur les systèmes de clim à BPCE SA. Il vient de nous être transmis.

      Enfin le cabinet de psychologues que les salariés peuvent solliciter sur le principe de l’anonymat a fait une présentation de son intervention.
      Il peut intervenir que avec l’accord du salarié qui peut le saisir directement ou via la RH ou la santé au travail.
      Les élus ont demandés que les modalités de contact  du cabinet soit plus lisibles sur l’intranet.
      Pour l’instant les élus ne peuvent solliciter ce cabinet pour les alerter d’une situation particulière"


Mercredi:
  • Comme toutes les semaines, réunion de section du syndicat ( via zoom)
Jeudi:
  • Négociation des OS avec la DRH
    • Les accords concernés par la négociation sont les accords GPEC, Conditions de Vie au Travail (CVT) et l’accord d’adaptation (pour les thématiques en lien avec celles de l’accord CVT).
Notre avis:
  • Cet agenda n'est que le reflet de notre activité pendant le confinement, avec en plus l'alimentation de ce Blog, de notre Face Book , les contacts avec les salariés, les activités nationales.......
    • Franchement la terminologie " on va se remettre au travail" est indécente , voire insultante...



15 juin 2020

En France, les chantiers sociaux de ces prochaines semaines


Apprentissage, activité partielle, emploi des jeunes… Le détail des mesures annoncées par le gouvernement pour sauver l’emploi et les compétences durement impactés par la crise sanitaire.
11/06/2020  Semaine Sociale Lamy, Nº 1912, 11 juin 2020

Les chantiers sociaux de ces prochaines semaines© Taikrixel - Getty Images
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Comment préserver l’emploi et accompagner les plus fragiles ? Emmanuel Macron a reçu les partenaires sociaux à l’Élysée le 4 juin pour évoquer les chantiers sociaux qu’ils souhaitent lancer dans les prochaines semaines pour préserver l’économie française et l’emploi, fragilisés par deux mois de confinement. Un plan de relance de l’apprentissage a ainsi été annoncé, dont certaines mesures font l’objet du projet de loi de finances rectificative, présenté en Conseil des ministres le 10 juin. Le chef de l’État a également chargé sa ministre du Travail, Muriel Pénicaud, de mener une concertation sur l’assurance chômage, le chômage partiel, l’emploi des jeunes et la formation professionnelle. Doivent aussi être évoquées la régulation du travail détaché et les relations entre donneurs d’ordre et sous-traitants. Les concertations avec les partenaires sociaux sur ces sujets se sont ouvertes le 9 juin. Le chef de l’État présentera ses décisions opérationnelles dans 15 jours.

APPRENTISSAGE
En matière d’apprentissage, l’objectif est de « maintenir la dynamique », a expliqué la ministre du Travail le 4 juin (500 000 apprentis, + 16 % entre février 2019 et février 2020). Après la tenue d’une concertation avec les partenaires sociaux sur l’apprentissage ces deux dernières semaines, elle a annoncé :
– la revalorisation de l’aide unique versée aux employeurs qui recrutent en apprentissage entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021, afin que les entreprises continuent de former des apprentis « même si elles sont dans un moment un peu difficile », a expliqué Muriel Pénicaud. Une aide annuelle de 5 000 € serait ainsi versée à l’employeur pour l’embauche d’un apprenti mineur (première année) et 8 000 € pour un apprenti majeur (jusqu’à 30 ans révolus depuis la réforme de la loi Avenir professionnel) jusqu’au niveau licence (première année). « Le coût d’un apprenti sera donc quasi nul la première année », a poursuivi la ministre. Le dispositif sera ouvert pour toutes les embauches en apprentissage du CAP jusqu’à la licence professionnelle, sans condition pour les entreprises de moins de 250 salariés et sous réserve de respecter l’obligation légale d’embauche de 5 % d’alternants pour les entreprises de plus de 250 salariés. La mesure est insérée dans le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020, présenté le 10 juin en Conseil des ministres, pour un coût autour d’un milliard d’euros ;
– une mobilisation des acteurs territoriaux pour répondre aux demandes d’apprentissage des jeunes. Le ministère vérifiera que chaque jeune qui a fait une demande d’apprentissage a eu accès à au moins une offre, selon l’entourage de Muriel Pénicaud ;
– l’élargissement de l’aide au premier équipement (jusqu’à 500 €) aux ordinateurs et tablettes. Le ministère souhaite ainsi permettre l’équipement informatique et numérique de l’ensemble des centres de formation d’apprentis afin de garantir la formation à distance de tous les apprentis, notamment lorsqu’ils ne possèdent pas d’équipement informatique personnel ;
– enfin, le gouvernement permettra, à compter de septembre, aux jeunes qui n’ont pas encore de contrat d’apprentissage de rester inscrits six mois (au lieu de trois mois actuellement) dans le centre de formation avant de trouver un point de chute en entreprise.

L’ACTIVITE PARTIELLE
Selon la ministre du Travail, le chômage partiel a concerné, sur les trois derniers mois, « près de 12 millions de salariés et plus d’un million d’entreprises, c’est-à-dire six emplois sur dix du secteur privé ». « L’État ne peut pas prendre à sa charge le paiement des salaires de manière durable », a poursuivi Muriel Pénicaud. « Une nouvelle phase s’ouvre et de nouveaux dispositifs de préservation de l’emploi et des compétences doivent être mis en place. » Il s’agit ainsi de :
– stabiliser, au moins jusqu’à la fin du quinquennat, le régime actuel de l’activité partielle, aménagé au fil de l’eau ces derniers mois pour répondre au plus près aux besoins des entreprises ;
– de créer un nouveau dispositif spécifique d’activité partielle, dénommé « activité réduite pour le maintien en emploi », destiné à assurer le maintien dans l’emploi dans les entreprises confrontées à une réduction d’activité durable qui n’est pas de nature à compromettre leur pérennité. Le dispositif serait mis en place par accord collectif d’établissement, d’entreprise ou de groupe ou par accord de branche étendu et donnerait lieu à une indemnisation majorée en contrepartie de garanties de maintien dans l’emploi. Si nécessaire, le dispositif pourrait être complété par des mesures spécifiques dans certains secteurs. La mesure a été introduite par amendement gouvernemental dans le projet de loi relatif à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, à d’autres mesures urgentes ainsi qu’au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Un décret fixerait les conditions et les cas de majoration du « pourcentage de l’indemnité et [du] montant de l’allocation […], notamment selon les caractéristiques de l’activité de l’entreprise ».
L’ensemble de ces dispositions seront discutées avec les partenaires sociaux, en vue de décisions attendues vers le 15 juin.

L’ASSURANCE CHOMAGE
S’agissant de l’assurance chômage, Emmanuel Macron s’est dit prêt à revoir sa réforme à l’aune du contexte actuel. Certaines mesures sont inapplicables aujourd’hui, a expliqué la ministre du Travail. Des décisions seront donc prises dans le courant de l’été.

L’EMPLOI DES JEUNES
À la demande du chef de l’État et du Premier ministre, un plan de relance sur l’emploi des jeunes sera également discuté ces prochaines semaines avec les partenaires sociaux et sera finalisé mi-juillet. « 800 000 jeunes sortiront du système scolaire cet été », a expliqué Muriel Pénicaud. Il s’agit de leur permettre d’accéder à un premier emploi malgré un marché du travail dégradé par la crise sanitaire.

L’EMPLOI ET LES COMPETENCES
Enfin un plan d’adaptation de la politique de compétences et de la formation professionnelle sera discuté avec les partenaires sociaux ces prochaines semaines et présenté en même temps que le plan de relance économique. La concertation portera sur l’emploi et les compétences des salariés en chômage partiel et des demandeurs d’emploi. « Il faut permettre à chacun d’utiliser cette période difficile comme une occasion de rebond, [et] développer les compétences nécessaires demain en matière numérique, en matière de transition écologique, en matière d’aide aux personnes », a expliqué Muriel Pénicaud. Les mesures pourraient porter sur une réorientation du plan d’investissement dans les compétences, ou encore un abondement spécifique du compte personnel de formation en cohérence avec le plan de relance économique.

LE TRAVAIL DETACHE
Deux autres sujets feront également l’objet de discussions : la régulation du travail détaché et les relations entre donneurs d’ordre et sous-traitants sur des sujets comme l’emploi, les compétences et l’activité partielle.

Sabine Izard

La négociation collective pendant la crise
Depuis le début de la crise sanitaire, 20 accords de branche ont été conclus pour faire face aux conséquences de l’épidémie de Covid-19, dont 10 sont d’ores et déjà étendus à la date du 9 juin 2020 (4 accords ne font pas l’objet d’une demande d’extension et un cinquième fait l’objet d’une opposition majoritaire à l’extension).
• Négociation de branche relative à la prise de congés payés dans le cadre de la crise sanitaire Covid-19 : branches du sport, services de l’automobile, l’assainissement et de la maintenance industrielle, métallurgie, courtage d’assurance, bijouterie-joaillerie-orfèvrerie, cadeaux, vins, cidres, jus de fruits, sirops, spiritueux et liqueurs de France, cabinets et cliniques vétérinaires, commerces de détail de papeterie, fournitures de bureau, de bureautique et informatique, industries et du commerce de la récupération, immobilier…
• Les partenaires sociaux de la branche HCR annoncent la mise en place d’un fonds solidaire de protection sociale Covid-19 de plus de 50 millions d’euros dans le but d’accompagner la profession dans cette crise sanitaire inédite. Ce fonds permettra aux centaines de milliers de salariés et d’employeurs de la branche d’être exonérés totalement des cotisations santé et prévoyance pour le second trimestre 2020. Dans le but d’accompagner les salariés les plus fragiles ainsi que leurs familles, les partenaires sociaux dotent également le budget de l’action sociale HCR d’une enveloppe supplémentaire d’un million d’euros.
Au moins 5 500 accords d’entreprise ont également été conclus en ce sens.
• Négociation d’entreprise relative à la prise de congés payés dans le cadre de la crise sanitaire : Michelin, Société générale, LCL, etc. À noter l’accord conclu par le groupe Atos qui propose aux salariés de prendre cinq jours de congé entre le 16 mars et le 15 juin. À défaut, l’employeur peut imposer ces jours (trois jours de délai de prévenance). En contrepartie, les salariés en activité partielle sont indemnisés à 100 %.
• Négociation d’entreprise relative à d’autres thématiques : Toyota (dispositifs de maintien de la rémunération), etc.
Ministère du Travail, Situation et perspectives du marché du travail, 9 juin 2020

11 juin 2020

» HSBC : NOUS REGRETTONS L’ABSENCE DE DISCUSSION SUR LE TÉLÉTRAVAIL « , PASCAL, MILITANT CFTC




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JEUDI 11 JUIN 2020
Crise du Covid-19
Télétravail, distanciation sociale … Comment se gère le déconfinement dans une grande banque internationale ? Exemple chez HSBC avec Pascal Bélouis, délégué syndical national CFTC.
Quelles sont les grandes lignes du plan de déconfinement chez HSBC ?
Comme dans les autres banques, il s’agit d’un plan de phasage, qui ne s’engage pas au-delà du 31 juillet. Globalement, HSCBC n’a pas l’intention de jouer la carte du déconfinement rapide. Le plan prévoit de faire revenir vraiment très progressivement les salariés sur site. La première phase s’étend jusqu’au 19 juillet, avec l’objectif de 20 à 30 % des personnes en présentiel. La deuxième phase, jusqu’à fin juillet, vise un maximum de 40 %. Au-delà, du fait de nombreuses incertitudes, c’est encore très flou.
Les modalités sont-elles différentes selon les métiers ?
Bien sûr ! Dans les services centraux, la très grande majorité des salariés reste en télétravail. Ceux de l’activité « entreprises », d’ordinaire sur des plateaux de centres d’affaires, appliquent aussi les règles de distanciation et de télétravail et les rendez-vous physiques demeurent exceptionnels, et s’ils sont jugés indispensables. Dans les agences, enfin, la règle des 20 % des effectifs maximum sur site s’applique grâce au roulement des salariés. Elles n’ouvrent au public que trois ou quatre jours par semaine au lieu de cinq mais il n’y a plus besoin de prendre rendez-vous pour les opérations courantes.
Comment s’est passée la période de confinement ?
Après quelques réticences, une fois décidé, le plan de confinement a finalement été déployé rapidement. Pratiquement 90 % des salariés ont été mis en télétravail avec du matériel adapté et la banque a fonctionné, certes en mode dégradé mais a fonctionné.
L’entreprise a contacté des prestataires afin d’équiper les collaborateurs, les nouveaux process ont été dressés en moins de trois semaines, les services informatiques ont travaillé jours et nuits … Ce fut un travail colossal ! Pour le public, les agences proposaient des ouvertures limitées en jours et en heures, exclusivement pour les urgences bancaires. En cas de documents impératifs à signer, il fallait prendre rendez-vous.
LA CFTC CHEZ HSBC
Avec près de 25 % des voix, la CFTC est la deuxième OS représentative – tous collèges confondus – chez HSBC France, depuis les élections professionnelles de décembre dernier. Première chez les cadres et deuxième chez les TMB (techniciens métiers de la banque).
La CFTC a quatre DS « négociateurs » à plein temps. L’équipe est complétée par quatorze autres DS et douze représentants de proximité, qui ont pour la plupart conservé une activité opérationnelle.
HSBC est un groupe bancaire international britannique présent dans plus de 80 pays. Le groupe emploie plus de 200 000 salariés dans le monde. Son siège social est à Londres. En France, 8600 personnes travaillent pour HSBC, réparties dans quelque 250 agences et les services centraux. Le site de La Défense (Hauts-de-Seine), accueille plus de 4000 salariés.
Retrouvez l’actualité de la CFTC chez HSBC France
De quelle manière les OS sont-elles associées aux mesures dans l’entreprise depuis le début de la crise du Covid-19 ?
HSBC n’a pas de culture du partage a priori. Ici, c’est la culture anglo-saxonne qui prévaut. Aucune OS n’a été associée préalablement aux réflexions, que ce soit lors du confinement, comme du déconfinement. Nous nous sommes seulement vus présenter les choses après coup. Et nous ne pouvions agir qu’à la marge… En ce qui concerne plus précisément le plan de déconfinement, la CFTC s’est abstenue au moment de la consultation.
Pourquoi cela ?
Pour au moins trois raisons ! D’abord, nous avons eu très rapidement connaissance de pressions exercées sur des collaborateurs pour qu’ils reviennent sur site alors que le plan affiche une prise en compte de chaque situation individuelle et la possibilité, pour toute personne ne souhaitant pas revenir sur site, de poursuivre son activité à domicile. Nous avons aussi constaté des pressions commerciales sur les objectifs de nos collègues, sans prise en compte de l’activité en mode dégradée qui se pratique depuis plusieurs mois du fait de la pandémie et du confinement. Et enfin, nous regrettons l’absence de discussion sur le télétravail, qui est quasi généralisé. Nous avons demandé une négociation pour prévoir les conditions précises de la poursuite du télétravail à moyen terme. C’est une priorité pour la CFTC. Pour la direction d’HSBC, il est trop tôt …
LA CFTC DEMANDE L’OUVERTURE D’UNE NÉGOCIATION NATIONALE SUR LE TÉLÉTRAVAIL ET LE FLEXIPCA
Compléter l’accord existant sur le télétravail par un volet consacré au télétravail « contraint ». C’est la demande de la CFTC chez HSBC. Pour l’instant restée sans réponse de la part de la direction.
Le 18 mai, la CFTC d’HSBC a écrit à la directrice des ressources humaines de la banque afin de demander l’ouverture, sans délai, d’une négociation sur le télétravail dans le cadre du Plan de Continuité de l’entreprise (PCA) en période de Covid. Pascal Bélouis, DS national CFTC, résume ainsi les choses : « En plein déconfinement, chez HSBC, le télétravail n’est pas suffisamment normé.
 La banque n’est pas totalement opposée à en discuter et tiendra courant juin une réunion avec l’ensemble des OS représentatives chez HSBC pour évoquer les questions relatives au télétravail. Selon HSCB, il est malgré tout trop tôt pour tirer des enseignements de la crise. » Pascal Bélouis reconnaît que « la direction pilote d’une façon correcte la crise Covid ». 
En revanche, le DS national précise que « pour la CFTC, l’idée n’est pas de tirer les enseignements de la crise mais de négocier ce que sera HSBC demain. » La CFTC et l’ensemble des OS en sont d’accord : « La direction fait du pilotage à vue. Or on a déjà une très bonne vision des problèmes rencontrés ; il faut ouvrir une négo au plus vite ! »

Qu’avez-vous obtenu malgré tout ?

  • Le plan de déconfinement manque cruellement d’un plan de contrôle documenté qui permettrait de s’assurer de sa mise en œuvre effective dans le respect des principes fondamentaux sur lesquels il repose. Pour la CFTC, ce plan, qui est mis en place sous la responsabilité de la direction de l’entreprise, ne pouvait s’imaginer sans un suivi réalisé par la Commission SSCT, à chaque date charnière que constituera le passage d’une phase du plan à une autre. Nous avons obtenu cela ! Ce ne fut pas simple et nous en sommes fiers. Nous avons aussi été entendus sur la participation des représentants de proximité à ces réunions de suivi au sein de la Commission SSCT.


Ces jours-ci, l’activité syndicale déconfine-t-elle ?

  • Oui. Nous sommes aujourd’hui autorisés à nous déplacer dans les différents sites du périmètre de nos mandats … toujours dans le respect de la distanciation sociale. Cela fait du bien de revoir les salariés et de pouvoir échanger en direct avec eux.

À moyen terme, selon vous, quel défi relever ?

  • Il nous faut incarner le discours « valoriser le capital humain » ! Car dans la banque, aujourd’hui, on en est loin ! L’objectif demeure « valoriser le capital financier » … Il s’agit donc de relever le défi d’un nouveau dialogue social. J’imagine un dialogue social plus efficient, qui serait permanent et pas seulement utile et visible en temps de crise. Ce dialogue reste à inventer par les employeurs comme par nous, les représentants des salariés.

Propos recueillis par Stéphanie Baranger
Pascal Bélouis est aussi RS au CSE (il n’y a plus qu’un seul CSE chez HSBC depuis les dernières élections) et représentant de proximité. Chez HSBC, avant d’être détaché à 100 % pour son activité syndicale, il exerçait le métier d’auditeur crédit

10 juin 2020

Retraites complémentaires Agirc-Arrco: le dispositif de minoration/majoration



LE PARTICULIER•10/06/2020 à 12:07


Le 1er janvier 2019, les régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco ont fusionné. A cette occasion, de nouvelles conditions de départ à la retraite ont été mises en place. Si vous êtes salarié du privé, le montant de votre retraite complémentaire est ainsi majoré ou minoré de manière temporaire en fonction de votre âge de départ à la retraite. 
  • Ce mécanisme est appelé bonus/malus ou coefficient de solidarité.


Qui est concerné par le dispositif de minoration/majoration?

L'âge de votre départ à la retraite à taux plein dépend de votre durée de cotisation, laquelle est fonction de votre année de naissance. Ce dernier ne peut être inférieur à 62 ans, sauf conditions particulières (retraite anticipée pour carrière longue ou handicap, par exemple).
Sur cette base, vous êtes concerné par le nouveau mécanisme du coefficient de solidarité (bonus/malus) si:
·       Vous êtes né à partir de 1957.
·       Vous prenez votre retraite en 2019 ou après.
·       Vous cotisez ou avez cotisé aux régimes de retraite complémentaire des salariés du privé, Arrco (Association pour le régime de retraite des salariés) et/ou Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres).

Les différentes situations du dispositif de minoration/majoration

  • Le coefficient de majoration et de minoration temporaire s'applique dans les trois cas de figure suivants.

Si vous partez à la retraite au moment où vous bénéficiez du taux plein au régime de base (Sécurité Sociale, MSA...), le montant de votre retraite complémentaire est minoré de 10 % pendant trois ans, et au maximum jusqu'à l'âge de 67 ans. Le taux de minoration est réduit à 5 % pour les retraités soumis à la CSG à taux réduit.
  • Sont exonérés de la minoration:

·       Les retraités exonérés totalement de CSG.
·       Les retraités handicapés.
·       Les retraités au titre du dispositif amiante ou de l'inaptitude.
·       Les retraités ayant élevé un enfant handicapé.
·       Les aidants familiaux.
·       Les «mères ouvrières» liquidant leur retraite au taux plein à l'âge légal.
·       Les anciens déportés et prisonniers de guerre.
Si vous partez à la retraite un an après la date à laquelle vous bénéficiez du taux plein au régime de base, la minoration ne s'applique pas: vous touchez 100 % de votre retraite complémentaire.
Enfin, si vous partez à la retraite au moins deux ans après la date à laquelle vous bénéficiez du taux plein au régime de base, le montant de votre retraite complémentaire est majoré pendant une année de:
·       10 % si vous décalez votre demande de retraite complémentaire de deux ans.
·       20 % si vous décalez votre demande de trois ans.
·       30 % si vous décalez votre demande de quatre ans.

A savoir

Si vous prolongez votre activité salariée, vous continuez d'acquérir des points de retraite complémentaire. Par ailleurs, vous êtes susceptible de bénéficier d'une surcote au régime de base.

Depuis le 1er janvier 2019, un dispositif de minoration/majoration s'applique sur les retraites complémentaires de certains salariés du privé. Si vous repoussez votre départ à la retraite, vous pouvez bénéficier d'un bonus.