5 conseils pour se faire bien voir de son chef
Vous travaillez comme un forcené pour prendre du galon. Inutile. Un livre vous révèle les vraies recettes pour réussir en flattant l'ego de votre patron.
Car faire du zèle pour être bien vu par son supérieur est un art loin d'être
accessible au premier bourreau de travail venu. Le fayotage réclame de la
psychologie, du doigté et même quelques talents d'acteur. Des conseils à prendre
au second degré bien entendu…
Imaginez par exemple que votre boss vous propose de relire un dossier qu'il a rédigé lui-même. Vous devez lui donner votre feedback. Malheureusement, le résultat final est calamiteux (une histoire qui est vraiment arrivée à l'auteur du livre Benjamin Fabre). C'est un ramassis de novlangue de bureau sans aucun intérêt qui assène des inepties telles que "la Belgique est la première puissance économique mondiale devant les Etats-Unis".
Comment réagir ? Deux solutions vous viennent en tête. La première : faire un retour sincère. Impossible car vous allez le ridiculiser. Il ne vous le pardonnera pas. En outre, vous allez y passer des heures voire des journées afin de tout corriger. La deuxième option ? Féliciter votre boss pour ce travail digne d'un génie de (au choix) la finance, du commerce, de la logistique, de l'innovation, etc. Mauvaise idée. Lorsque le rapport sera rendu public et que le boss comprendra que toute la boîte se moque de lui, il vous verra comme un traître qui ne l'a pas prévenu. La seule chose qui vous reste à faire, c'est de fuir et de vous débrouiller pour ne jamais avoir à lui donner votre retour (par exemple en vous inventant des rendez-vous à l'extérieur).
Non, ce que veut le recruteur, c'est être valorisé, qu'il se sente génial et qu'il trouve sa vie formidable. Après avoir expédié rapidement la base de votre CV, histoire de le rassurer, faites basculer l'entretien pour vous intéresser à son parcours, à ses motivations et extasiez-vous. Si vous parvenez à le faire parler de ses passions, de son moteur dans la vie. Le recruteur va se sentir compris et aimé. C'est gagné.
De même, si votre patron a une passion ridicule. Mettons les figurines des chanteurs canadiens. N'explosez pas de rire, en tout cas pas avant d'être de retour dans votre foyer. Car votre boss n'a absolument pas conscience que son hobby confine au ridicule. La meilleure solution, c'est d'en faire un atout pour l'avancement de votre carrière. Apprenez tout ce que vous pouvez sur sa lubie, enthousiasmez-vous dès que possible et faites quelques efforts d'adaptation (quitte à donner de votre personne en allant à des concerts de Justin Bieber). Et surtout, ne brisez jamais le rêve de votre patron en lui dévoilant des informations qui mettraient à mal l'objet de ses passions.
Afin de contourner cet écueil, glissez dans vos documents avec parcimonie une ou deux fautes d'orthographe. Arrivez une fois par mois en retard à une réunion peu importante. Habillez-vous mal de temps en temps (quand vous n'avez pas de rendez-vous avec vos clients ou vos prestataires). Ayez un coup de mou une fois par an. En une phrase, faites tout pour paraître humain. Car s'il faut être un minimum compétent, le plus important est d'être populaire au sein de l'entreprise.
D'ailleurs, il faut bien comprendre que, quand vous êtes surchargé de boulot seul le volume compte en entreprise. Pas la qualité du travail accompli. Comme l'explique Benjamin Fabre, "entre la quantité et la qualité, pas une seconde d'hésitation: il vaut mieux 50 tâches torchées à 60% plutôt que 10 tâches chiadées à 300%. Le volume, le volume. C'est la seule chose que la postérité retiendra".
Par contre, faites bien attention à ne jamais vous attaquer à quelqu'un directement ou à avoir de solides inimitiés au travail. Surtout que vous n'êtes pas à l'abri que votre pire ennemi devienne votre N+1. Dans ce cas, faites-lui allégeance rapidement, enterrez la hache de guerre et mettez votre inutile fierté de côté.
Si vous êtes beaucoup plus grand que votre N+1, bannissez tous les mots de vocabulaire du champ lexical qui pourraient le lui rappeler ("minuscule", petit", "décroissance", …). Ensuite, arrangez-vous pour être toujours en position assise. Enfin, valorisez les gens de petite taille en fonction des centres d'intérêt de votre patron. Par exemple, louez l'habilité de Lionel Messi s'il s'intéresse au football ou la force de caractère de Napoléon s'il est fan d'histoire.
Si un autre fayot tente de vous faire de l'ombre, ne tombez pas dans le jeu de la surenchère. Vous n'en verriez plus le bout. Apprenez au contraire à connaître votre nouveau concurrent et démasquez habilement sa tartufferie auprès de vos supérieurs hiérarchiques. Par exemple en l'invitant à boire un verre et en enregistrant sournoisement la conversation. Il ne vous reste plus qu'à transmettre (toujours de manière anonyme) l'enregistrement à votre boss. N'oubliez jamais que le parfait fayot est toujours celui qu'on ne soupçonne pas de fayotage
1. Cessez d'être franc
Etre franc, ca ne rapporte pas grand chose. En revanche, vous avez la plupart du temps tout à y perdre. Le monde du travail est assurément un haut lieu de mensonge, de dissimulation et de chantage. Il ne faut jamais, au grand jamais, dire ses quatre vérités au patron.Imaginez par exemple que votre boss vous propose de relire un dossier qu'il a rédigé lui-même. Vous devez lui donner votre feedback. Malheureusement, le résultat final est calamiteux (une histoire qui est vraiment arrivée à l'auteur du livre Benjamin Fabre). C'est un ramassis de novlangue de bureau sans aucun intérêt qui assène des inepties telles que "la Belgique est la première puissance économique mondiale devant les Etats-Unis".
Comment réagir ? Deux solutions vous viennent en tête. La première : faire un retour sincère. Impossible car vous allez le ridiculiser. Il ne vous le pardonnera pas. En outre, vous allez y passer des heures voire des journées afin de tout corriger. La deuxième option ? Féliciter votre boss pour ce travail digne d'un génie de (au choix) la finance, du commerce, de la logistique, de l'innovation, etc. Mauvaise idée. Lorsque le rapport sera rendu public et que le boss comprendra que toute la boîte se moque de lui, il vous verra comme un traître qui ne l'a pas prévenu. La seule chose qui vous reste à faire, c'est de fuir et de vous débrouiller pour ne jamais avoir à lui donner votre retour (par exemple en vous inventant des rendez-vous à l'extérieur).
2. Mettez en valeur votre boss
La vedette dans l'entreprise, ce n'est pas vous. C'est votre chef. Il faut garder en tête ce précepte à chaque moment. Et cela commence dès l'entretien d'embauche. Inutile de jouer au candidat idéal, vous allez agacer le recruteur. Il pourrait même se sentir menacé et vous avoir dans le collimateur en sautant sur le moindre prétexte, comme votre option arts plastiques au Bac, pour vous épingler.Non, ce que veut le recruteur, c'est être valorisé, qu'il se sente génial et qu'il trouve sa vie formidable. Après avoir expédié rapidement la base de votre CV, histoire de le rassurer, faites basculer l'entretien pour vous intéresser à son parcours, à ses motivations et extasiez-vous. Si vous parvenez à le faire parler de ses passions, de son moteur dans la vie. Le recruteur va se sentir compris et aimé. C'est gagné.
De même, si votre patron a une passion ridicule. Mettons les figurines des chanteurs canadiens. N'explosez pas de rire, en tout cas pas avant d'être de retour dans votre foyer. Car votre boss n'a absolument pas conscience que son hobby confine au ridicule. La meilleure solution, c'est d'en faire un atout pour l'avancement de votre carrière. Apprenez tout ce que vous pouvez sur sa lubie, enthousiasmez-vous dès que possible et faites quelques efforts d'adaptation (quitte à donner de votre personne en allant à des concerts de Justin Bieber). Et surtout, ne brisez jamais le rêve de votre patron en lui dévoilant des informations qui mettraient à mal l'objet de ses passions.
3. Evitez comme la peste la perfection
Vous l'avez déjà compris mais être Monsieur Parfait, cela agace tout le monde y compris votre patron. Ne vous arrêtez surtout pas à l'entretien d'embauche (voir ci-dessus). Sinon, vous allez vous mettre à dos tous vos collègues (en sortant du lot par rapport à la médiocrité ambiante) ainsi que la direction. Vous irez au devant de gros ennuis avec ce genre d'attitude et votre N+1 en profitera pour vous glisser des peaux de banane avec quelques dossiers impossibles voire des voyages d'affaires improbables au Kazakhstan.Afin de contourner cet écueil, glissez dans vos documents avec parcimonie une ou deux fautes d'orthographe. Arrivez une fois par mois en retard à une réunion peu importante. Habillez-vous mal de temps en temps (quand vous n'avez pas de rendez-vous avec vos clients ou vos prestataires). Ayez un coup de mou une fois par an. En une phrase, faites tout pour paraître humain. Car s'il faut être un minimum compétent, le plus important est d'être populaire au sein de l'entreprise.
D'ailleurs, il faut bien comprendre que, quand vous êtes surchargé de boulot seul le volume compte en entreprise. Pas la qualité du travail accompli. Comme l'explique Benjamin Fabre, "entre la quantité et la qualité, pas une seconde d'hésitation: il vaut mieux 50 tâches torchées à 60% plutôt que 10 tâches chiadées à 300%. Le volume, le volume. C'est la seule chose que la postérité retiendra".
4. Misez sur le bon cheval
Faites toujours attention et agissez avec prudence. Le monde du travail s'apparente généralement à un panier de crabes. Dans le cas où votre N+1 et votre N+2 se détestent, n'ayez aucune loyauté envers votre chef direct. Caressez plutôt dans le sens du poil votre N+2, par exemple en lui indiquant que vous préférez prendre vos ordres auprès de lui et que vous avez envie de monter en responsabilité. Avec un peu de chance et de savoir faire, vous parviendrez peut-être à prendre du galon facilement.Par contre, faites bien attention à ne jamais vous attaquer à quelqu'un directement ou à avoir de solides inimitiés au travail. Surtout que vous n'êtes pas à l'abri que votre pire ennemi devienne votre N+1. Dans ce cas, faites-lui allégeance rapidement, enterrez la hache de guerre et mettez votre inutile fierté de côté.
5. N’en faites surtout pas trop
Comme il y a les bons et les mauvais chasseurs, il y a les bons et les mauvais fayots. Soyez subtil et éviter les flatteries énormes, du type "je vous trouve immense", alors que votre boss ne mesure pas plus de 1m60. Cela va exaspérer tout votre entourage de travail. Et votre patron n'est jamais complètement idiot. A force d'enchaîner des compliments totalement déconnectés de la réalité, votre chef n'aura plus aucune confiance en vous.Si vous êtes beaucoup plus grand que votre N+1, bannissez tous les mots de vocabulaire du champ lexical qui pourraient le lui rappeler ("minuscule", petit", "décroissance", …). Ensuite, arrangez-vous pour être toujours en position assise. Enfin, valorisez les gens de petite taille en fonction des centres d'intérêt de votre patron. Par exemple, louez l'habilité de Lionel Messi s'il s'intéresse au football ou la force de caractère de Napoléon s'il est fan d'histoire.
Si un autre fayot tente de vous faire de l'ombre, ne tombez pas dans le jeu de la surenchère. Vous n'en verriez plus le bout. Apprenez au contraire à connaître votre nouveau concurrent et démasquez habilement sa tartufferie auprès de vos supérieurs hiérarchiques. Par exemple en l'invitant à boire un verre et en enregistrant sournoisement la conversation. Il ne vous reste plus qu'à transmettre (toujours de manière anonyme) l'enregistrement à votre boss. N'oubliez jamais que le parfait fayot est toujours celui qu'on ne soupçonne pas de fayotage