31 décembre 2018

Ce qui change au 1er janvier


AFP31/12/2018 à 10:00
Ce qui change au 1er janvier ( AFP / Marie ALBERT )
Ce qui change au 1er janvier ( AFP / Marie ALBERT )

Smic, prix du gaz, prélèvement à la source, délai d'inscription sur les listes électorales, interdiction des pesticides... ce qui change au 1er janvier.

SALAIRES, REVENUS
- Le Smic horaire passe de 9,88 à 10,03 euros brut (+1,5%), et le Smic mensuel de 1.498 à 1.521 euros sur la base de 35 heures hebdomadaires. En net, la hausse sera de 16 euros à 1.204 euros.
- Les heures supplémentaires seront exonérées de cotisations salariales et d'impôt sur le revenu jusqu'à 5.000 euros nets par an. Tous les salariés, y compris les fonctionnaires, pourront en bénéficier.
- La CSG baissera pour 5 millions de retraités. Leur taux de prélèvement passera de 8,3% à 6,6%. La mise en œuvre pourrait prendre plusieurs mois et les bénéficiaires seront remboursés rétroactivement.
- La prime d'activité va augmenter de 90 euros et sera élargie de 3,8 à 5 millions de foyers éligibles. Les CAF verseront cette prime revisitée à partir du 5 février, y compris aux nouveaux allocataires s'ils font une demande avant le 25 janvier.
RETRAITES
- Les retraites de base seront revalorisées de 0,3%, nettement moins que l'inflation. Cette sous-indexation concerne aussi certains régimes complémentaires (travailleurs indépendants, salariés du BTP, contractuels de la fonction publique), ainsi que les pensions d'invalidité et les prestations pour accident du travail ou maladie professionnelle.
- Les cotisations retraite des salariés du privé vont augmenter légèrement, sans ouvrir de droits supplémentaires sur leurs futures pensions. Ils seront en outre incités à travailler plus longtemps, jusqu'à 63 ans au moins, via un nouveau système de "bonus-malus".
ÉNERGIE
- Baisse des tarifs réglementés du gaz de près de 2%
- Le chèque énergie sera augmenté de 50 euros et bénéficiera à 5,8 millions de ménages pour payer leurs factures d'énergie ou des travaux de rénovation énergétique.
AUTOMOBILE
- La prime à la conversion sera doublée pour les ménages non imposables qui se débarasseront d'un vieux véhicule essence ou diesel, à condition d'habiter à plus de 30 kilomètres de son lieu de travail. L'aide pourra s'élever jusqu'à 5.000 euros pour un modèle électrique ou hybride, même d'occasion
FISCALITÉ
- Le prélèvement à la source est mis en place et se concrétisera sur les feuilles de paye des 38 millions de foyers français concernés fin janvier. Les taux prélevés ont été révélés en avril-mai dernier. Chez les salariés, l'impôt sera prélevé directement par l'employeur: il apparaîtra sur la fiche de paie au même titre que les cotisations sociales. Chez les retraités, la collecte sera réalisée par les caisses de retraite. Les travailleurs indépendants verseront un acompte mensuel ou trimestriel, calculé par l'administration en fonction de leurs revenus des mois précédents, puis ajusté selon leurs revenus effectifs.
TRAVAIL
- Le compte personnel de formation sera désormais alimenté en euros et plus en heures. Ce sera à hauteur de 500 euros par an (800 euros pour les peu qualifiés et handicapés) dans la limite de 5.000 euros (8.000 euros). Les heures déjà acquises sont converties au taux de 15 euros.
- Réforme de l'apprentissage: la limite d'âge maximum passe de 26 à 29 ans. Création d'une aide unique pour les entreprises de moins de 250 salariés. Aide au permis de conduire de 500 euros pour les apprentis qui pourront entrer en formation tout au long de l'année.
SANTE, ENVIRONNEMENT
- Le prix de vente des prothèses auditives sera plafonné à 1.300 euros. Le remboursement minimum par la Sécu et les mutuelles passera de 199,71 à 300 euros. Pour les enfants jusqu'à 20 ans révolus, ces deux montants seront alignés à 1.400 euros.
- La "participation forfaitaire", non remboursée par l'Assurance maladie, passera de 18 à 24 euros pour certains actes médicaux coûteux (120 euros et plus).
- L'achat, l'usage et le stockage de produits phytopharmaceutiques (pesticides de synthèse) seront interdits aux particuliers et jardiniers amateurs.
PROMOTIONS
- Les promotions sur les produits alimentaires dans la distribution ne pourront pas excéder 34% du prix de vente au consommateur.
ÉLECTIONS
- L'inscription sur les listes électorales sera désormais possible via internet et jusqu'au 31 mars, pour pouvoir voter aux élections européennes du 26 mai.

28 décembre 2018

Agences bancaires : la cadence des fermetures s'accélère en France




SHARON WAJSBROT | EDOUARD LEDERER 27/12/2018 

Le nombre d\'agences n\'a diminué que de 5 % dans l\'Hexagone depuis 2007 et compte encore 37.209 agences bancaires à fin 2017, un record sur le Vieux Continent. – AFP

En dix ans les banques françaises ont fermé 5 % de leurs agences, environ 2.000 points de vente. Un rythme bien plus lent que celui des autres grands pays de la zone euro. Mais le rythme s'accélère.  ( la suite dans les echos.fr, sur abonnement)
Notre avis:
Les fermetures d'écoles, d’hôpitaux, de services public, de commerces, d'agences bancaires, de médecins .......... crées une désertification de certaines parties de province et nous font mieux appréhender le mouvement des gilets jaunes.
Tout ne pourra pas se faire, que dans les grandes villes, à quand un grand projet d'une vrai régionalisation ? 

avant que tout ne craque !


27 décembre 2018

Onze salariés d’un supermarché découvrent leur licenciement sur le planning


le parisien.fr
>Économie  |R.T.|27 décembre 2018, 16h37|1

Les salariés d’un magasin Leader Price à Fleurance, dans le Gers, ont découvert qu’ils perdaient leur travail en regardant leur planning. 

  • Dans une petite ville du Gers, Fleurance, onze employés ont appris qu’ils perdraient leur travail quelques jours avant Noël.

Un cadeau de Noël empoisonné. Onze salariés d’un magasin Leader Price, à Fleurance dans le Gers, ont découvert leur licenciement sur leur planning, la semaine dernière. En effet, ce supermarché va fermer ses portes ce jeudi pour cause de mauvais résultats économiques.
  • Une nouvelle qui a surpris autant les salariés que les usagers du magasin, selon la Dépêche du midi. C’est évidemment un gros coup dur pour les employés de l’enseigne qui, pour certains, ne peuvent pas accepter les solutions de reclassement proposées par le Groupe Casino, propriétaire de l’enseigne Leader Price.

Difficultés de reclassement
  • La direction du groupe Leader Price a en réalité décidé de fermer le supermarché le 9 décembre dernier. « Quand vous savez qu’à proximité il y a des enseignes concurrentes telles que Carrefour mais surtout Lidl, à un moment on ne peut plus lutter », a commenté la direction de chez Leader Price, au quotidien régional.

Trois des salariés du magasin de hard discount ont accepté un reclassement proposé par le groupe Casino, mais ils sont six à avoir refusé, notamment en raison de contraintes géographiques. Il restait par ailleurs deux autres salariés sans solution de reclassement.

26 décembre 2018

L’AFFAIRE DU SIÈCLE



Quatre associations, Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France ont décidé, au nom de l’intérêt général, d’attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques et protège nos vies, nos territoires et nos droits. C'est l'Affaire du Siècle.
  • Les changements climatiques sont là : ils affectent déjà nos vies et n’épargnent personne. Nous assistons à la montée des eaux, à la fonte des glaces, à la multiplication des évènements météorologiques extrêmes, tandis que les espèces animales et végétales disparaissent inexorablement. Les sécheresses et inondations sont de plus en plus dévastatrices. Nos exploitations agricoles sont en danger. L’air que nous respirons est pollué. Le prix de nos factures énergétiques explose. Partout, dans les pays du Sud comme dans les pays du Nord, les populations vulnérables sont les plus exposées.

Obnubilés par les enjeux du court terme, les Etats et les acteurs économiques restent sourds aux innombrables cris d’alarme des plus fragiles, des scientifiques, des associations. Alors que les investissements nécessaires pour remédier à la catastrophe devraient être financés majoritairement par les plus aisés, les classes moyennes et les plus démunis y contribuent aujourd’hui de manière indifférenciée. La lutte contre les changements climatiques ne doit pas se faire au détriment des plus fragiles.
La France a pris un retard conséquent. D’aveu public, elle n’atteint pas ses objectifs sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les inégalités face au changement climatique s’aggravent.
L’État a l’obligation d’agir.
Il doit prendre les mesures politiques qui s’imposent, tout en garantissant la justice sociale. Il doit réduire notre dépendance au pétrole et nous fournir des alternatives en matière de transport. Il doit investir dans la rénovation des logements et promouvoir l’usage des énergies renouvelables, en abandonnant le recours aux énergies fossiles et nucléaire. Il doit instaurer l’accès de tous à une alimentation suffisante, saine et de qualité, garantir un revenu décent pour les agriculteurs et lutter contre la déforestation. Il doit aussi mettre en place les dispositifs indispensables à l'adaptation de nos territoires et à la protection de nos côtes. Toutes ces mesures auront un impact positif sur nos vies. Pourtant, ce qui est sur la table aujourd’hui est largement insuffisant.
La justice est un véritable levier. Elle peut enfin contraindre à l’action.
Partout dans le monde, des citoyennes et citoyens saisissent la justice pour que leurs droits fondamentaux soient garantis face aux changements climatiques. Et ça marche ! Aux Pays-Bas, la justice a ordonné au gouvernement néerlandais de revoir à la hausse ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En Colombie, 25 jeunes ont fait reconnaître par la Cour suprême la nécessité d’agir contre la déforestation et pour la protection du climat. Au Pakistan, un fils d’agriculteurs a demandé aux juges de contraindre son État à adopter une législation climatique capable de protéger l’exploitation de ses parents, et leur droit à l’alimentation.
Nous aussi, nous pouvons gagner. Nous pouvons changer les choses, si nous sommes ensemble ! Alors agissons pour la justice sociale et climatique, saisissons la justice pour que la France respecte enfin ses engagements sur le climat.
  • Ensemble, portons et remportons ce qui est déjà, partout dans le monde, et aujourd’hui en France, l’Affaire du Siècle.


Nous sommes déjà 1 774 163 à soutenir l’action en justice contre l’Etat pour le climat. Objectif : 2 000 000 !

https://laffairedusiecle.net/


24 décembre 2018

Joyeux Noël de Belgique

ça fait plusieurs dessins extraits extraits de site belge : lesoir.be. ?

C'est vrai je suis fan ! et la lecture de ce journal donne du recul par rapport aux médias français



JOYEUX NOEL A TOUS.

La section CFTC de BPCE Sa vous souhaite un joyeux noël.


21 décembre 2018

Réforme des retraites: les trois sujets qui inquiètent



Par Aurélie Blondel,publié le 20/12/2018 à 07:00
lexpress


Durant cinq mois, les citoyens étaient invités à s'exprimer sur les changements à venir. Voici leurs principales craintes.

Des espoirs, mais aussi des inquiétudes. Le sentiment des citoyens consultés sur le big bang annoncé des retraites est partagé, selon le bilan de la consultation en ligne lancée par le haut-commissaire à la réforme, Jean-Paul Delevoye, présenté le 13 décembre. Le dispositif de consultation en ligne et d'ateliers en régions avait été lancé en mai dernier. Après cinq mois, 35 273 contributions ont été recensées. 
Percevant le dispositif actuel comme "complexe" et "illisible", les citoyens se disent globalement favorables à l'instauration d'un système universel de retraite. Mais au-delà de cette adhésion à l'idée que les règles doivent être simplifiées et harmonisées, la réforme inquiète. Si le gouvernement a d'ores et déjà présenté les grandes lignes du futur dispositif, de nombreuses questions demeurent. "Chacun mesure qu'il faut changer le système, mais l'hypothèse de l'inconnu tétanise", résume Jean-Paul Delevoye. 
1. Les pensions vont-elles baisser?

"Je suis toujours aussi inquiète, je pense que l'objectif est que les pensions coûtent moins cher." Cette appréhension partagée par Anne-Marie, une Cannoise de 64 ans, lors d'un atelier retraites en région, est loin d'être isolée. La question des futurs montants des pensions arrive en tête des préoccupations des participants, qui souhaitent éviter que l'harmonisation ne rime avec "nivellement par le bas". Si l'équipe qui prépare la réforme martèle que celle-ci n'a pas vocation à réaliser des économies, contrairement aux précédentes réformes, il semble que les citoyens consultés soient comme Saint-Thomas... 
2. Qui dit que la réforme ne sera pas remise en cause?

Autre doute souvent très formulé par les citoyens: les changements décidés ne seront-ils pas remis en cause à chaque changement de gouvernement? L'idée qu'aucune réforme ne résiste aux alternances politiques semble ancrée dans les esprits en raison, notamment, de la fréquence à laquelle les règles de la retraite ont été revues ces deux dernières décennies. 
"Si cette réforme me concernera? Non, je suis persuadée que les règles auront encore changé d'ici là, vous imaginez le nombre de présidents qu'il y aura jusqu'à ma retraite?", témoignait ainsi Mélanie, 27 ans, lors d'un atelier. Pour Jean-Philippe, un autre participant âgé lui de 47 ans, il faut absolument "une commission de contrôle" sur le long terme, "pour que ce ne soit pas celui qui crie le plus fort dans la rue qui obtient le plus", et que les gouvernements successifs ne puissent pas rapidement recréer des spécificités dans le système harmonisé, cédant aux demandes des uns ou des autres. 
Dans le cadre de la consultation menée par les équipes du haut-commissariat, 15 personnes ont été formées pendant trois semaines aux questions de retraite et conviées à remettre un "avis citoyen" sur les conditions de la confiance dans le système des retraites. Ce jury citoyen a lui aussi évoqué cette inquiétude. "La moitié du groupe propose que les principes fondamentaux [du nouveau système] soient inscrits dans la Constitution: un système par répartition, universel et solidaire", indique l'avis. 
Cette question de la pérennité de la réforme paraît préoccuper tout autant Jean-Paul Delevoye. Évoquant une "angoisse", il a indiqué que son équipe réfléchissait à la mise en place de "règles d'or" pour garantir l'équité entre les générations. 
3. Que vont devenir mes trimestres et points acquis?
Comment seront calculées les pensions de ceux qui auront acquis des droits à la retraite à la fois dans l'ancien et le nouveau système? La question ne figurait pas parmi les thématiques de la plateforme et des ateliers. Cela n'a pas empêché les citoyens d'exprimer leurs craintes tout au long du processus de consultation. "Moi je suis en milieu de carrière, la transition, c'est ce que je crains le plus", dit ainsi Lætitia, fonctionnaire hospitalier de 46 ans. 
C'est le jury citoyen qui a le plus insisté sur ce point. "Allons-nous perdre une partie des droits que nous avons acquis?", demande-t-il, estimant que "la phase de transition est cruciale pour avoir confiance dans le système et dans sa propre retraite". Comment les trimestres seront-ils convertis en points? Quelle sera la durée de la transition? Le rythme sera-t-il le même pour le public et le privé? Qui seront nos référents pendant la transition, si ce ne sont plus les caisses de retraite initiales? Autant d'interrogations qui taraudent ce jury. 
Il demande en outre à ce que chacun puisse vérifier qu'il n'y perdra pas à la conversion, par exemple via un simulateur. Le haut-commissaire a promis qu'il serait disponible une fois la loi votée, pour que chacun puisse faire ses calculs avant l'entrée en vigueur de la réforme et qu'un outil de "médiation" serait mis sur pied pour permettre à quiconque estimerait avoir été lésé de se manifester. 

20 décembre 2018

Heures supplémentaires : elles doivent être payées si elles sont nécessaires, peu importe l’opposition de l’employeur


La Cour de cassation explicite sa position sur le paiement des heures supplémentaires : il est toujours dû si ces heures étaient nécessaires à la réalisation des tâches confiées. Cette règle s’applique même si l’employeur a demandé au salarié de s’en tenir à 35 heures ou qu’il a mis en place une procédure d’autorisation préalable.
18/12/2018  Social Pratique, n°735

Heures supplémentaires : elles doivent être payées si elles sont nécessaires, peu importe l’opposition de l’employeur
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Le résumé des affaires
Dans deux affaires jugées le même jour par la Cour de cassation, des salariés demandent le paiement d’heures supplémentaires alors que l’employeur s’était clairement opposé à leur accomplissement. Cette interdiction avait même été formalisée par écrit. Dans la première affaire [nº 17-16.959], la cour d’appel comme la Cour de cassation donnent raison au salarié : la charge de travail qui avait donné lieu au paiement d’heures supplémentaires auparavant s’étant maintenue voire accrue, les nouvelles heures supplémentaires étaient donc nécessaires. En revanche, dans la seconde affaire [nº 17-20.659], le salarié n’obtient pas gain de cause devant la cour d’appel. Celle-ci voit toutefois sa décision annulée par la Cour de cassation qui lui reproche de ne pas avoir recherché si les heures accomplies n’avaient pas été nécessaires au tâches confiées.
La solution des juges
Le salarié peut prétendre au paiement des heures supplémentaires accomplies, soit avec l’accord au moins implicite de l’employeur, soit s’il est établi que la réalisation de telles heures a été rendue nécessaire par les tâches qui lui ont été confiées.
Les heures supplémentaires nécessaires à la réalisation du travail doivent être payées…
Les heures supplémentaires sont celles effectuées au-delà de la durée légale du travail, soit 35 heures par semaine, ou 1 607 heures par an. L’employeur peut librement demander aux salariés d’en effectuer. Le salarié qui refuse peut être sanctionné [Cass. soc., 26 nov. 2003, nº 01-43.140]. À l’inverse, l’employeur peut décider de limiter strictement la durée du travail des salariés à 35 heures. Si dans certains métiers, cette limite est facilement contrôlable, ce n’est pas toujours le cas. Que se passe-t-il si le salarié allonge ses horaires pour finir les tâches demandées ?
A noter
Le refus d’effectuer des heures supplémentaires constitue une faute qui peut même, en fonction des circonstances, être qualifiée de faute grave justifiant un licenciement [Cass. soc., 26 nov. 2003, nº 01-43.140]. Le refus est toutefois jugé légitime si le délai de prévenance a été trop court [Cass. soc., 20 mai 1997, nº 94-43.653] ou que l’employeur n’a pas rémunéré les heures supplémentaires précédemment effectuées [Cass. soc., 7 déc. 1999, nº 97-42.878].
La Cour de cassation juge depuis longtemps que doivent être payées les heures supplémentaires qui sont soit imposées par la nature ou la quantité du travail demandé soit effectuées à la demande de l’employeur ou avec son accord implicite [Cass. soc., 19 avr. 2000, nº 98-41.0714]. En l’occurrence, si la quantité de travail imposait la réalisation d’heures supplémentaires, l’employeur avait clairement interdit au salarié d’en effectuer. L’employeur devait-il donc payer ces heures ? Oui, explique la Cour de cassation.
Elle distingue deux cas dans lesquels les heures supplémentaires doivent être rémunérées par l’employeur :
– elles ont été accomplies avec l’accord de l’employeur. L’accord peut être explicite ou implicite ;
– ou la réalisation de telles heures a été rendue nécessaire par les tâches qui ont été confiées au salarié.
Ces conditions ne se cumulent pas.
…même si l’employeur s’est opposé à leur réalisation
Dans nos deux affaires, les employeurs s’étaient opposés à l’accomplissement d’heures supplémentaires. Cet élément n’est pourtant pas pris en compte par la Cour de cassation. Dès lors que les tâches confiées au salarié nécessitaient la réalisation d’heures supplémentaires, elles devaient lui être payées.
L’employeur plutôt que d’interdire au salarié de travailler au-delà de 35 heures aurait dû contrôler et limiter sa charge de travail.
REMARQUE
La preuve que la charge de travail nécessite ou pas la réalisation d’heures supplémentaires n’est pas évidente à rapporter. Dans notre première affaire, le salarié a toutefois réussi. Il avait dans un premier temps bénéficié du paiement d’heures supplémentaires, puis en avait été privé à la suite d’un changement d’employeur. Ce nouvel employeur exigeait que le salarié travaille 35 heures par semaine, alors même que sa charge de travail n’avait pas diminué, voire s’était accrue. En payant dans un premier temps les heures supplémentaires, l’employeur avait admis que les tâches confiées au salarié nécessitaient la réalisation de ces heures. Il ne pouvait pas ensuite refuser leur paiement sans diminuer concomitamment les tâches confiées.
[Cass. soc., 14 nov. 2018, nº 17-20.659 Cass. soc., 14 nov. 2018, nº 17-16.959]

19 décembre 2018

Natixis avertit pour son 4e trimestre à cause des dérivés actions en Asie



REUTERS•18/12/2018 à 20:06

NATIXIS AVERTIT POUR SON 4E TRIMESTRE À CAUSE DES DÉRIVÉS ACTIONS EN ASIE

PARIS (Reuters) - Natixis a lancé mardi un avertissement sur ses revenus du quatrième trimestre en raison de pertes dans son portefeuille de dérivés actions sur les marchés asiatiques.
  • La filiale cotée de la banque mutualiste BPCE prévient dans un communiqué que son produit net bancaire (PNB) chutera de l'ordre de 10% sur la période octobre-décembre par rapport au dernier trimestre de 2017, à environ 2 milliards d'euros.

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  • La banque annonce aussi qu'elle passera une provision de 160 millions d'euros dans ses comptes.

"Il est apparu au quatrième trimestre que sur certains produits spécifiques traités avec des clients en Asie, le modèle de gestion utilisé a conduit à mettre en place une stratégie de couverture qui s'avère déficiente dans les conditions demarché actuelles", explique Natixis.
Selon une source proche du dossier, ces pertes sont surtout liées au portefeuille de dérivés actions en Corée du Sud.
  1. Les places financières asiatiques pâtissent elles aussi du ralentissement de l'économie chinoise et des risques de guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis.

A Séoul, la Bourse a chuté de plus de 16% depuis janvier. Elle a perdu plus de 22% à Shanghaï et de plus de 13% à Hong Kong.


OBJECTIFS 2020 ET DIVIDENDE EXCEPTIONNEL CONFIRMÉS

"Hormis cet élément non récurrent, le PNB des métiers sera en ligne avec celui de l'an dernier", poursuit Natixis.
  • La banque assure que cet avertissement sera sans conséquence pour les objectifs de son plan stratégique à horizon 2020.

Elle confirme son objectif d'un taux de distribution du dividende d'au moins 60%.
L'établissement réaffirme aussi qu'il versera un dividende exceptionnel de 1,5 milliard d'euros en lien avec la cession à sa maison-mère de ses activités de banque de détail.


A la Bourse de Paris, l'action Natixis a perdu plus de 30% de sa valeur depuis le début de l'année, faisant tomber la capitalisation boursière de la banque à 14 milliards d'euros. L'indice bancaire européen s'est de son côté contracté de 31% cette année.
(Matthieu Protard, édité par Bertrand Boucey)


Notre avis:
  • Le casino financier, ça gagne, ça perd !
    • Par contre, certains de nos collègues ont placé leur intéressement et/ou leur participation en part d'un fonds de placement, investi uniquement en actions Natixis, c'est pas prudent et très  risqué !!!! 



18 décembre 2018

Code du travail : les ordonnances Pénicaud ont eu peu d'effets



·         Par   Manon Malhère 

·         Mis à jour le 18/12/2018 à 11:07 

·         Publié le 17/12/2018 à 20:54

Dans un rapport d'étape publié ce mardi, et dont Le Figaro s'est procuré une copie, les experts du comité d'évaluation des ordonnances réformant le Code du travail dressent un bilan assez critique de la première réforme sociale du quinquennat Macron.
  • Premier constat: peu d'entreprises ont décidé depuis septembre 2017 de mettre sur pied un comité social et économique (CSE) pour regrouper leurs instances représentatives. Elles ont jusqu'au 31 décembre 2019 pour le faire afin de rationaliser le dialogue au sein de l'entreprise et faire converger au sein d'une seule instance les problématiques économiques et sociales. Environ 10 500 CSE ont été lancés sur les 50 000 à 60 000 attendus. Peu d'entreprises semblent avoir profité de ces CSE pour innover en matière de dialogue social. Bien souvent, elles ont surtout appliqué la loi a minima afin, par exemple, de réduire leurs coûts avec la baisse du nombre d'élus ou des heures de délégation.


Autre mesure examinée par le comité d'évaluation hébergé par France stratégie: le plafonnement des dommages et intérêts que peuvent réclamer aux prud'hommes les salariés en cas de licenciement abusif. Contrairement au ministère du Travail, le comité juge qu'il est trop tôt pour mesurer l'impact de cette disposition sur la baisse du nombre de dossiers déposés. 
Pour l'heure, la division par deux, sur une vingtaine d'années, du nombre d'affaires instruites «s'explique principalement par la mise en place de la rupture conventionnelle (individuelle) en 2008 et par les changements de procédures introduits en 2016». 
Enfin, sur la négociation au sein de l'entreprise, favorisée par les ordonnances, le comité d'évaluation se penche en particulier sur la situation des petites entreprises ayant entre 1 et 20 salariés. «Environ 500 accords ratifiés par référendum […] ont pu être repérés au 8 octobre 2018», selon le rapport. 
Ces accords visent surtout les questions relatives au temps de travail.

Notre Avis :

  • Nous l'expliquons depuis des mois, cette loi n'est pas la solution absolue, permettant aux DRH, de réduire l'activité des syndicats dans l'entreprise (y compris pour les plus réactionnaires)
    • Si elles étaient autant attirées beaucoup plus d'entreprises, l'auraient déjà mise en oeuvre.
      • Nous le disons et le répétons, ils disent moins d'élus, c'est vrai, mais le nombre d'heures étant identique, chaque élu  en aura plus. (où est l'économie ?)
    • Pour le plafonnement des dommages et intérêts, il semble que des jugements actuels, passent outre.
Ils ont mis en oeuvre une réforme bancale et inefficace , dans la précipitation, maintenant ils ont du mal, au travers de la com, d'en faire un grand succès

Comme d'hab c'est du:




17 décembre 2018

La prime «Macron» se généralise dans les banques



Par Julien Beauvieux le 17/12/2018 L'AGEFI Quotidien / Edition de 7H
BNP Paribas et la Société Générale, qui ont récemment enregistré des mouvements sociaux, ont annoncé des primes respectives de 1.000 et 250 euros.
L’appel présidentiel en faveur d’une prime exceptionnelle a été entendu par le secteur bancaire. A l’instar d’autres groupes industriels comme Total ou Essilor, 

  • les banques ont en effet consenti un geste en direction de leurs salariés les moins bien payés. BNP Paribas, qui a fait face à un mouvement de grève il y a deux semaines, a accordé une prime exceptionnelle de 1.000 euros pour les salaires inférieurs à 45.000 euros. La Société Générale, dont une partie du personnel a pris part vendredi à un mouvement social, a été moins généreuse, avec un chèque proposé de 250 euros.
«Notre directeur général nous a envoyé un message jeudi en amont du mouvement social pour dissuader le personnel de faire grève et nous annoncer cette prime», souligne une source syndicale. L’annonce a plutôt eu un effet inverse en mobilisant davantage le personnel, avec un taux de participation de l’ordre de 40% à 50%. Les salariés des pôles administratifs ont particulièrement suivi le mouvement et plusieurs agences ont été fermées, tandis que les salariés des centre d’appels ont décidé de débrayer entre 10h et 12h, puis entre 20h et 22h ».

  • Début décembre, les syndicats de la Société Générale ont lancé un appel à la grève pour protester contre le résultat des négociations annuelles obligatoires (NAO). La Société Générale a rejeté toute augmentation générale, comme BNP Paribas, et ajouté une révision à la baisse les indemnités de fin de carrière. La banque propose en revanche une augmentation de 1% des salaires inférieurs à 31.000 euros et un intéressement exceptionnel de 1.000 euros, qui devrait donc être complété par une prime «Macron» de 250 euros. Attractif sur le plan fiscal et social, le dispositif annoncé lundi doit être présenté mercredi en Conseil des ministres.
Au Crédit Mutuel, où les NAO viennent de se conclure, la direction a aussi fait le choix d’intégrer une prime de 1.000 euros. Cette dernière sera en outre complétée par une augmentation générale des salaires de 1,5%, avec un plancher de 530 euros, et un abondement au plan d’épargne. «Un bel exemple à suivre», souligne dans un tweet un syndicaliste. 

  • D’autres dirigeants ont pris contact avec les organisations syndicales pour mettre sur pied une prime exceptionnelle, comme chez Crédit Agricole Consumer Finance et Cofidis. LCL, qui a choisi de la limiter à 1.000 euros pour les salaires inférieurs à 25.000 euros et 500 euros jusqu’à 35.000 euros, pourrait en revanche être le prochain réseau à connaître une grève. «Préparez-vous à vous mobiliser», prévient déjà FO.



Notre Avis:

  • Le crédit mutuel, déjà champion des Banques depuis des années en satisfaction clients, va devenir celui de la satisfaction collaborateurs.
    • ça va surement ensemble: un collaborateur satisfait rend vraisemblablement ses clients plus satisfaits.
  • Pour BPCE ?
    • on attend !!
 




des écureuils qui gagnent, la France championne du Monde


Bravo les filles