9 août 2019

BPCE injecte 150 millions d'euros dans Banque Palatine




La filiale de BPCE a bénéficié d'un apport en capital de 150 millions d'euros de sa maison-mère. Elle affiche un recul de son résultat net au premier semestre de plus de 30 %, à 11,5 millions d'euros.

Publié le 08/08 à 18h48
Les Echos . fr 

Banque Palatine se prépare à repartir à l'offensive. Jeudi, la filiale du  groupe BPCE  spécialisée dans le financement des entreprises de taille intermédiaire (ETI) a annoncé bénéficier d'une augmentation de capital de 150 millions d'euros de sa maison-mère. Cet argent frais était nécessaire à la fois « pour accompagner son développement commercial » et pour la mettre en conformité « avec les exigences réglementaires », précise un communiqué. « Avec cette augmentation de capital, on se met en ordre de marche pour être au-delà des seuils réglementaires de fonds propres au moins jusqu'en 2022 », détaille une source proche de la banque.
Migration informatique coûteuse
A fin 2018, le ratio de fonds propres (core tier one) de Banque Palatine se limitait à 7,99 %. Or ces derniers mois, la Banque Palatine a mené de coûteux investissements. Sa migration vers la plateforme informatique des Banques Populaires a notamment mobilisé 20 millions d'euros au premier semestre. Capitale pour la Banque Palatine, cette migration doit accélérer sa mue numérique et l'ancrer dans le groupe BPCE.
Rachetée par les Caisses d'Epargne en 2003, la Banque Palatine (connue alors comme la Banque Sanpaolo) a dû batailler ces dernières années pour trouver son positionnement dans  le groupe mutualiste qui rassemble les réseaux des Caisses d'Epargne, celui des Banques Populaires et Natixis. Un contexte qui a nourri les rumeurs de cession de cette banque spécialiste des ETI. « Le débat est aujourd'hui clos, c'est pourquoi ces investissements importants ont été réalisés », indique un connaisseur.
Ces nouveaux fonds propres devraient donner les moyens à la Banque Palatine de muscler son offensive commerciale. Au premier semestre, elle revendique notamment une hausse de la production de crédits aux entreprises de 12,6 %. Au global, son produit net bancaire progresse de 0,5 %, à 162,6 millions d'euros. La hausse de son coût du risque au cours du semestre (+50 %) à 24 millions d'euros pèse toutefois sur son résultat net qui recule de plus de 30 %, à 11,5 millions d'euros.
Sharon Wajsbrot

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