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Info du pays
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27 février 2019
Les projets ou programmes pour sortir les Togolais de la pauvreté ne manquent pas. Depuis 2005, ils se succèdent, mais ne se ressemblent pas. A chaque fois, on vante les mérites de ces programmes qui ne se révèlent à la fin qu’un éléphant aux pieds d’argile. En réalité, ces programmes ne profitent qu’à leurs concepteurs qui les vendent bien aux bailleurs de fonds qui n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour les financer. Le peuple togolais, quant à lui, continue son chemin de croix dans une misère qui est devenue son quotidien.
Selon les différentes enquêtes, plus de 60% de la
population togolaise vit en dessous du seuil de la pauvreté. « L’incidence de
la pauvreté est très élevée en milieu rural où trois ménages sur quatre sont
pauvres contre deux sur cinq en milieu urbain. Les régions les plus touchées
par la pauvreté sont la Région des Savanes (90,5%), la Région Centrale (77,7%)
et celle de la Kara (75%). Par ailleurs, la pauvreté est fortement corrélée
avec la sous-alimentation dans la mesure où 64,2% de la population pauvre est
sous-alimentée », lit-on dans le Document complet de stratégie de réduction de
la pauvreté (DSRP-C). Mais ce document dont l’élaboration, les ateliers de
validation, la mise en œuvre ont englouti des centaines de millions est-il
arrivé à réduire la pauvreté au sein de la population togolaise ?
Ce DSRP piloté avec des milliards de nos francs par
G B, l’actuel ministre de la Fonction publique, du Travail et de la
Réforme administrative ne s’est limité qu’à des ateliers de formation, de
renforcement des capacités, de validation des plans stratégiques, sans pour
autant contribuer à résoudre le problème pour lequel on dit l’avoir élaboré.
Celui qui pilotait ce programme est devenu aujourd’hui un milliardaire alors
que les Togolais, ceux des milieux ruraux surtout, continuent de tirer le
diable par la queue. Finalement, le DSRP conduit au point d’achèvement de
l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) en 2010.
Là encore, on avait commencé à miroiter un lendemain
meilleur aux Togolais. A en croire le gouvernement, à l’époque dirigé par
G H, c’est la fin de la misère des Togolais. Il avait précisément
donné six (06) mois aux Togolais pour les conduire vers la « Terre promise ».
Mais cette promesse s’est révélée une fois encore un marché de dupe, car en
réalité, les dirigeants togolais, dans leur souci de s’enrichir et préoccupés
par la conservation à tout prix du pouvoir, avec en toile de fond des
investissements aux fins de propagandes électorales, n’ont réussi qu’à
appauvrir davantage les populations et rendetter le pays.
« Les solutions miracles ne sont généralement pas
viables à long terme. Il ne faut donc pas se laisser tenter par les calendriers
politiques et l’attrait des victoires électorales. Le développement est un
exercice d’endurance assorti d’avancées progressives », avait indiqué Mme Sri
Mulyani, ancien ministres des Finances de l’Indonésie, Directrice à la Banque
Mondiale. Et commentant le budget annuel de 2014 du Togo, l’ancien chef de la
Délégation de l’Union européenne, Nicolàs Brelanga-Martinez déclarait : « Nous
ne sommes pas arrivés à comprendre quelques choix en termes de recettes et de
dépenses qui montrent que c’était trop expansionniste par rapport à la réalité.
Mais sur cette base, on avait demandé un dialogue franc pour essayer de
comprendre. C’est indispensable ! Nous, sur l’expansionnisme du budget, nous
sommes demandé la durabilité, la soutenabilité de ce budget. Les gouvernants
ont une envie d’investissements qui est très louable, mais qui doivent aller en
parallèle avec les revenus. Sinon vous serez endettés. Et les dettes publiques
sont payées par les générations futures ».
Et la supercherie se répète d’année en
année. Ce qui explique le refus par l’opposition parlementaire de la
législature précédente de voter les budgets.
Pour camoufler à son échec, le régime invente un autre
programme, la Stratégie de croissance accélérée pour la promotion de l’emploi
(SCAPE). Ce projet (2013-2017) piloté par un certain D S,
aujourd’hui Conseiller à la Présidence de la République, a aussi englouti des
milliards sans régler le quotidien des Togolais que la pauvreté continue de
broyer. Beaucoup de choses se sont passées avec ce projet qui, finalement, n’a
aussi qu’enrichi ceux qui ont gravité autour du concept.
Puis vient le Programme d’urgence de développement
communautaire (PUDC) et le Plan national de développement (PND). Aujourd’hui,
c’est surtout le PND qui est vendu aux partenaires qui n’hésitent pas à ouvrir
leurs mallettes. Sauf que pour F G qui, à l’orée de son troisième
mandat, c’est une opération de charme envers les populations pour la
présidentielle de 2020. En réalité, ce projet ne fait que reprendre ce qu’on a
déjà essayé avec les autres sigles vendus aux bailleurs de fonds.
Des milliards engloutis par des sigles
En clair, ce sont des sigles inventés par le clan au
pouvoir pour soutirer des milliards aux partenaires du Togo. DSRP, SCAPE, PUDC,
PND, etc. ne sont que des sigles, mais génèrent des richesses pour ceux qui les
pilotent. Ce sont ces programmes et projets qui créent les nouveaux riches qui
gravitent autour de F G. C’est la minorité dont parle le Prince
lui-même.
Quant aux populations togolaises, rien ne change dans
leur quotidien. Les miettes créées pour, dit-on, les sortir de la pauvreté sont
en fait des pièges pour les racketter. On en veut pour preuve ce machin de FNFI
qui est devenu un casse-tête chinois pour les pauvres femmes obligés de fuir
quand le moment vient de rembourser. En somme, ces programmes n’enrichissent
que la minorité au pouvoir. Le peuple continue sa descente aux enfers.
Source : L’Alternative
Notre avis:
Ha l’Afrique, c'est pas en France que l'on verrait ça !!
- Des tas de grands débats, qui traînent en longueur, sans jamais de réelles solutions, ce n'est pas possible en France.
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