La filiale de
BPCE a bénéficié d'un apport en capital de 150 millions d'euros de sa
maison-mère. Elle affiche un recul de son résultat net au premier semestre de
plus de 30 %, à 11,5 millions d'euros.
Publié le 08/08 à
18h48
Les Echos . fr
Banque Palatine se prépare à repartir à l'offensive. Jeudi, la filiale
du groupe BPCE spécialisée
dans le financement des entreprises de taille intermédiaire (ETI) a
annoncé bénéficier d'une augmentation de capital de 150 millions d'euros
de sa maison-mère. Cet argent frais était nécessaire à la fois « pour accompagner son développement commercial » et pour la
mettre en conformité « avec les exigences réglementaires », précise un
communiqué. « Avec cette augmentation de
capital, on se met en ordre de marche pour être au-delà des seuils
réglementaires de fonds propres au moins jusqu'en 2022 », détaille une
source proche de la banque.
Migration informatique coûteuse
A fin 2018, le ratio
de fonds propres (core tier one) de Banque Palatine se limitait à
7,99 %. Or ces derniers mois, la Banque Palatine a mené de coûteux
investissements. Sa migration vers la plateforme informatique des Banques
Populaires a notamment mobilisé 20 millions d'euros au premier semestre.
Capitale pour la Banque Palatine, cette migration doit accélérer sa mue
numérique et l'ancrer dans le groupe BPCE.
Rachetée par les Caisses
d'Epargne en 2003, la Banque Palatine (connue alors comme la Banque Sanpaolo) a
dû batailler ces dernières années pour trouver son positionnement
dans le groupe mutualiste qui
rassemble les réseaux des Caisses d'Epargne, celui des Banques Populaires et
Natixis. Un contexte qui a nourri les rumeurs de cession de cette banque
spécialiste des ETI. « Le débat est aujourd'hui clos,
c'est pourquoi ces investissements importants ont été réalisés », indique un
connaisseur.
Ces nouveaux fonds
propres devraient donner les moyens à la Banque Palatine de muscler son
offensive commerciale. Au premier semestre, elle revendique notamment une
hausse de la production de crédits aux entreprises de 12,6 %. Au global,
son produit net bancaire progresse de 0,5 %, à 162,6 millions
d'euros. La hausse de son coût du risque au cours du semestre (+50 %) à
24 millions d'euros pèse toutefois sur son résultat net qui recule de plus
de 30 %, à 11,5 millions d'euros.
Sharon Wajsbrot
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