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Par Quentin Périnel
le figaro.fr
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Mis à jour le 28/05/2019 à
11:19
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Publié le 28/05/2019 à 10:04
La semaine de quatre
jours est un système plébiscité par les Français. Toutefois, ils sont divisés
quant aux sacrifices envisageables: 83% choisiraient de travailler plus pendant
4 jours et 17% opteraient pour une petite baisse de salaire.
Du
«sens» au travail, une rémunération convenable, et... une semaine de quatre
jours.
- Dans le meilleur des mondes, ce sont les trois commandements du quotidien idéal pour les actifs français.
- La semaine de travail de quatre jours a gagné en popularité ces dernières années, avec un impact attendu par les salariés notamment sur la productivité, la réduction du stress et l’équilibre entre le travail et la vie privée.
- Tel est l’un des principaux enseignements de l’étude The Workforce View in Europe 2019, réalisée par ADP auprès de plus de 10.000 salariés européens, dont 1410 français.
Les
résultats de cette étude révèlent un rêve professionnel bien réel: si un tel
choix était possible, plus de la moitié des travailleurs français (60 %)
opterait pour une semaine de travail de quatre jours... Toutefois, il faut bien
distinguer rêve et réalité.
- Les actifs sondés sont divisés quant à l’impact que cela aurait sur le nombre total d’heures effectué et leur salaire.
- Ainsi, plus des trois quarts (83 %) préféreraient travailler plus pendant quatre jours afin de conserver le même salaire.
- À l’inverse, 17% préféreraient opter pour des horaires journaliers inchangés, quitte à percevoir une rémunération moindre.
Cette
étude nous apprend également que la perception de la semaine de quatre jours
n’est pas la même en fonction de l’âge des sondés, et de leurs responsabilités
professionnels.
- Cette semaine est en effet plus populaire parmi ceux qui sont au milieu de leur carrière: plus de la moitié des personnes âgées de 35 à 44 ans (62 %) a déclaré qu’elle adopterait cette façon de travailler.
- Le moteur? Un meilleur équilibre vie pro, vie perso.
- Une autre quête du graal des salariés! Les «Millennials» quant à eux, ne sont pas prêts à accepter une baisse de salaire: seuls 15 % des 25 à 34 ans plaident pour cette option.
Un
rythme de travail très populaire en Europe
Les
Français ne sont pas les seuls à être attirés par ce modèle de rythme au
travail... Au sein des autres pays européens, l’idée d’une semaine de travail
de quatre jours est la plus populaire parmi les salariés en Espagne (63 %), au
Royaume-Uni (61 %) et aux Pays-Bas (61 %)... alors que seuls 38 % des
travailleurs polonais sont tentés par cette idée.
- Les Britanniques sont pour leur part les plus susceptibles d’opter pour une semaine de quatre jours à salaire réduit (16 %), soit deux fois plus qu’en Pologne (8 %). À chaque culture du travail ses spécificités!
Des
chiffres qui traduisent des envies que les employeurs européens vont devoir
prendre en compte.
- Attention, toutefois, aux schémas alambiqués: ainsi passer à une semaine de quatre jours pour travailler sans cesse de 8 heures à 22 heures a peu de chances d’améliorer l’équilibre vie pro, vie perso, et beaucoup plus de chances d’augmenter stress et épuisement.
- Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse commente: «Si dans certains cas, métiers et modèles d’organisation du travail, des rapports montrent qu’il peut être possible de maintenir la productivité en ne travaillant que 4 jours, ce n’est pas une formule magique et si de telles solutions peuvent avoir un impact positif sur l’équilibre entre la vie personnelle et le travail, la nécessité de faire autant en moins de jours, peut aussi être générateur de stress au travail.»
- Traduction: les modes et les tendances ne doivent pas faire oublier le bon sens.
Notre avis:
Semaine de quatre jours, mais est ce que ces 4 jours intègrent un jour de télétravail ?
Car à BPCE Sa, les personnes semblent très attachés à 1 jour ( voire 2 ) de télétravail.
Une majorité de personnes à qui a été proposé le télétravail, l'ont accepté .
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