L'AGEFI Quotidien
Alexandre Garabedian
27 mai 2019
Nom de code : Opal. BPCE vient de lancer une revue complète des
fonctions exercées au sein de son organe central. Le groupe bancaire a mandaté
à cet effet le cabinet de conseil Alvarez & Marsal, qui passera au crible
BPCE SA. «Tous les postes et les tâches de l’organe central seront passés en
revue d’ici à juillet, précise un responsable syndical. L’objectif est de
détecter les doublons et de réfléchir à d’autres formes d’organisation pour
mieux répondre aux attentes.» La démarche, impulsée par le comité de direction
générale, s’appuiera sur une centaine de managers de la banque, indique une
autre source.
Ce vaste exercice qui porte sur un périmètre d’environ 1.600
collaborateurs doit s’achever cet été. Il est encore trop tôt pour savoir s’il
débouchera sur des baisses d’effectifs.
Alvarez & Marsal est connu pour son expérience dans les
réductions de coûts et les restructurations. Le cabinet a recruté en octobre
Nicolas Taufflieb, ancien d’Alix Partners, pour diriger son pôle de services
financiers en France – ainsi qu’une vieille connaissance de BPCE, Philippe
Dupont, ancien patron des Banques Populaires, arrivé chez Alvarez & Marsal
en tant que senior advisor.
La revue des processus de gestion de l’organe central intervient
dix ans après la création de BPCE suite au rapprochement des Banques Populaires
et des Caisses d’Epargne. Entretemps, les strates se sont accumulées. Depuis
l’arrivée de Laurent Mignon aux commandes du groupe en 2018, BPCE SA a en outre
recueilli une partie des activités du Crédit Foncier après la mise en gestion
extinctive du prêteur spécialisé. Il vient de boucler le rachat des services
financiers spécialisés de sa filiale Natixis, qui resteront en dehors du champ
d’Opal.
La transformation du groupe suscite des réflexions plus larges. Un
autre projet, la «Communauté BPCE», vient d’être lancé, désignant les 8.000
collaborateurs travaillant dans l’organe central, les plates-formes
informatiques (BPCE-IT, IT-CE et i-BP), le pôle solutions d’expertise
financière (EuroTitres) ou encore BPCE Achats. Il s’agit cette fois de
constituer des cercles de dirigeants (environ 200) pour casser les silos.
«L’organe central et ses missions, qui demeurent essentielles, ne suffisent
plus à couvrir tous nos enjeux, écrivait récemment Laurent Mignon dans un
courrier à ses équipes. (…) Nous devons créer des liens plus forts entre le
business, les métiers informatiques et digital, ainsi que les fonctions
support.»
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